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La connaisance de soi doit-elle accepter l'inconscient?

Dissertation : La connaisance de soi doit-elle accepter l'inconscient?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2021  •  Dissertation  •  2 803 Mots (12 Pages)  •  601 Vues

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La connaissance de nous même doit-elle accepter l’inconscient ?

Depuis que Socrate a énoncé le précepte “ Connais-toi toi-même", les philosophes se sont toujours interrogés au fil des époques sur la connaissance de soi et qu’est-ce que se connaître. Alors qu’aujourd’hui la technologie et la science semblent avoir atteint un point culminant dans leur développement, la question de la connaissance de soi demeure encore à ce jour ouverte.

Le sujet est ainsi axé sur la connaissance de soi et sur la possibilité d’acquérir une connaissance toujours meilleure. Commençons premièrement par préciser certains termes majeurs de ce sujet, tels que la connaissance et l'inconscient. La connaissance se définirait ainsi comme étant l’ensemble des savoirs qu’une personne accumule au cours de sa vie, que ce soit de manière empirique grâce à l'expérience de la vie ou de manière théorique grâce à l'exercice de la raison. La connaissance de soi constituerait donc l’ensemble des connaissances qu’une personne acquiert sur elle-même au cours de son existence. L'inconscient représente quant à lui ce qui échappe à notre conscience. Il se caractérise par un ensemble de mécanismes psychiques sur lesquels nous n’avons que peu de pouvoir, et agissant de manière indirecte, involontaire et incontrôlable. L’inconscient est par définition éloigné des champs d’étude traditionnels. En effet, l’inconscient représente une zone d’ombre encore mystérieuse de notre psyché et qui semble inaccessible et non étudiable avec les outils dont on dispose aujourd’hui. Ainsi, alors que l'on ne semble pas en capacité de prendre en charge cette nouvelle connaissance, doit-on quand même s'efforcer de tenter de connaître et de décrypter les mécanismes de l'inconscient dans le but de pouvoir atteindre une connaissance de soi parfaite ?

Pour se faire, on analysera dans un premier temps les différents procédés pour se connaître soi-même sans à avoir à passer par l'inconscient, puis la manière dont la thèse de l'inconscient permet de faire évoluer la perspective de la connaissance de soi, et on finira par se demander dans quelle mesure il est réellement possible de se connaître soi-même de manière absolue.

Étudions tout d’abord les différents procédés existant afin de se connaître soi-même sans avoir à recourir à la thèse de l’inconscient. Nous verrons ainsi que l’acquisition des connaissances sur soi peut se faire grâce par les sens, puis par un savoir empirique et enfin par l’exercice de la raison.

On peut tout d'abord penser à l'importance des sens dans l'acquisition de la connaissance sans passer par l’inconscient. En effet les sens externes permettent la perception de soi et du monde extérieur en toute conscience. Sans nos cinq sens définis depuis Aristote comme la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût, nous ne pourrions rien percevoir de ce qui nous entoure et même de nous-même, ce qui nous rendrait alors incapable de toute réflexion et introspection. En effet, un aveugle peut-il prétendre se connaître alors qu’il est impossible pour lui de savoir à quoi ressemble son enveloppe charnelle ? On en déduit ainsi que les cinq sens définis par Aristote sont indispensables dans le processus de connaissance de soi, le manque d’un ou de plusieurs de ces derniers pouvant rendre un Homme alors partiellement privé de connaissance, que ce soit sur le monde ou sur lui-même. De plus, l'Homme possède en plus de ses cinq sens externes des sens internes issus de ses organes, lui permettant de se sentir des choses qui lui sont propres, et que nul autre ne peut ressentir de la même façon au même moment. Par exemple la douleur est un sens interne qui témoigne du dysfonctionnement d’organes du corps, pouvant être dû à plusieurs raisons comme la fatigue ou des traumatismes. Ressentir des besoins, qu’ils soient nécessaires ou superficiels, fait aussi partie du processus d’acquisition de connaissances sur soi, qu’il est parfaitement impossible de saisir avec l’inconscient. En effet, une personne n’ayant pas bu depuis plusieurs jours sait de manière consciente ce dont elle a besoin immédiatement pour survivre : elle doit boire. Ces sens sont indispensables à la connaissance de notre corps car ils témoignent de son état intérieur, qui demeure une partie extrêmement importante de notre être. Ainsi, les sens peuvent être considérés comme un outil fondamental dans la compréhension et la connaissance de soi-même. C’est d’ailleurs grâce aux sens qu’un être humain peut tirer de l’expérience de son vécu et ainsi acquérir des savoirs empiriques, sur lui-même ou sur le monde.

En effet, et depuis les prémices de la vie humaine, les Hommes ont tout d’abord appris sur eux même grâce à des savoirs empiriques qui ont su se perpétrer de génération en génération et former ainsi une mémoire collective. Ainsi, à une époque où tout était à bâtir, les Hommes n’ont pu apprendre des choses sur eux même que de manière empirique. Par exemple, lorsque l’Homme découvrit qu’un feu de forêt était arrêté par une rivière, il comprit empiriquement, ou expérimentalement que l’eau était un moyen de maîtriser le feu, et conserva cette idée sur des générations grâce à sa mémoire. Cependant, les connaissances empiriques des Hommes ne se limitent pas qu’à des connaissances sur le monde mais constituent aussi des moyens de se connaître mieux soi-même. En effet, lorsqu’une personne fait une réaction allergique au contact de quelque chose de précis, elle saura s’en souvenir et apprendra de manière automatique que la chose avec laquelle elle est entrée en contact est dangereuse pour elle. Sans des savoirs empiriques, une personne ne peut considérer se connaître car elle ne saura pas ce qui est dangereux pour elle et il lui manquera des connaissances que seule elle aurait pu découvrir sur elle-même. On peut en conclure ainsi que la connaissance empirique est fondamentale dans la connaissance de soi car sans elle, des pans entiers de notre personne nous seraient inconnus, et impossibles à découvrir.

L’Homme, ‘’animal doué de Raison’’ d’après Aristote, a d'autres moyens de connaître le monde qui l'entoure notamment par la connaissance intellectuelle et rationnelle. En effet, la capacité qu’a l’Homme de produire toute sorte de raisonnements et jugements lui permet d'édifier un savoir théorique lui permettant de mieux comprendre la nature. On peut notamment penser au raisonnement scientifique permettant à l'homme de comprendre la nature qui l'entoure mais aussi de comprendre le fonctionnement de son

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