L'avenir est elle une page blanche ?
Dissertation : L'avenir est elle une page blanche ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Joseph Bihel • 10 Décembre 2015 • Dissertation • 1 356 Mots (6 Pages) • 22 041 Vues
BIHEL Joseph TES
Dissertation philosophie
L'avenir est-il une page blanche ?
L'avenir se caractérise par le temps à venir ou bien la situation futur d'un individu. L'expression « page blanche » dans notre problématique désigne une feuille sur laquelle rien n'est encore écrit. Elle est ici utilisée par opposition à la formule "tout est écrit". Sur la page blanche rien n'est écrit mais tout est à écrire c'est à dire que l'avenir est indéterminé et est à inventer. Nous allons donc nous demander : L'avenir est-il une page blanche ? Spontanément, nous serions tenté de dire que l'avenir est une page du fait du hasard et du libre arbitre que possède l'Homme. Cependant, selon les penseurs déterminismes et fatalistes, la liberté est-elle une illusion ? De plus, l'avenir est-il écrit selon les choix de l'Homme ?
Tout d'abord, nous allons voir que l'avenir peut se décrire comme une page blanche. En effet, le hasard peut expliquer le fait que l'avenir est une page blanche. Lorsque l'on évoque le terme de hasard, ce serait la manifestation de notre ignorance. Par exemple, Courneau explique le hasard comme étant la rencontre de deux séries causales indépendantes. Autrement dit, c'est le moment imprévisible où deux relations de causes à effets qui non rien à voir entre elles finissent part se rencontrer.
A l'inverse des phénomènes naturelles, les actions humaines sont contingentes. Ce terme renvoie à ce qui peut être autrement. En effet, Descartes dit de l'Homme qu'il a le pouvoir de faire des choix contraires. C'est justement que l'Homme a ce pouvoir que ses actions peuvent être l'objet de blâme ou de récompense.
Dans les faits, l'Homme est libre, il peut décider de son avenir et écrire sin avenir comme il écrit sur une page blanche. En effet, il possède le libre arbitre, il peut donc faire ses propres choix, aller dans la direction qu'il veut. Par exemple, si une personne souhaite exercer tel ou tel métier, elle le pourra en se donnant les moyens. Selon Descartes, la liberté se mesure surtout à l'exercice de la volonté, c'est à dire, dans sa capacité à choisir entre deux choses indépendamment de toute contrainte extérieure, à « pouvoir faire une chose ou ne pas la faire » extrait du livre des Méditations métaphysiques. On appelle donc « libre arbitre » un tel pouvoir de se décider par sa seule volonté, sans être influencé par autrui ou par ses désirs. Cette liberté aurait différents degrés. Pour Descartes, le plus bas degrés serait la liberté d'indifférence comme par exemple le fait de choisir au hasard et le plus haut degré serait la volonté éclairée par la connaissance comme par exemple le fait de choisir en sachant pourquoi ?
Aujourd'hui, il existe des disciplines qui visent à prévoir. Ne permettent-elles pas d'affirmer que l'avenir n'est pas une page blanche ? Le libre arbitre est-il une illusion ? Tout simplement, la liberté est-elle une illusion ?
Ensuite, nous allons voir que l'avenir ne peut pas être une page blanche car il y a des conséquences à nos actions. Selon Spinoza, le libre arbitre est une illusion. En effet, une telle volonté n'existe pas. L'Homme se croit libre de décider par lui-même quelque chose, alors qu'il obéit toujours, en réalité, à un désir ou à un état de son corps qui le pousse à faire telle ou telle chose. Par exemple, l'Homme ivre croit parler parce qu'il l'a choisi, alors que c'est son corps ivre qui le pousse à parler. Il n'est donc pas libre de parler. La seule liberté possible, pour Spinoza, consiste alors à comprendre ce à quoi nous obéissons, ce qui nous détermine, pour être ainsi en accord avec notre nature. Spinoza appelle cela la nécessité comprise.
De plus, de nombreuses croyances ont vu le jour quant à la question de la liberté. Tout d'abord, nous allons prendre celle du fatalisme. En effet le fatalisme affirme la nécessité absolue et quelque soit ce qui est fait pour que le destin ne se réalise pas, cela en précipitera la réalisation. Cela se caractérise donc par l'impuissance humaine à changer le cours des choses. Selon Flaubert, dans son œuvre La légende de Saint-Julien l'hospitalier, le fatalisme pose plusieurs problèmes. En effet, comment peut-on être encore tenu responsable de nos actes alors que nous faisons que réaliser un destin qui nous a été désigné ?
Ensuite, nous allons prendre la croyance du déterminisme. En effet, le déterminisme se caractérise par l'affirmation du réel qui est soumis à un système de facteur et de causes antérieures. Cependant, il faut distinguer le déterminisme et le fatalisme. Le fatalisme se caractérise par la nécessité inconditionnelle alors que le déterminisme par la nécessité conditionnelle. Ce qui est nécessaire ce n'est pas un événement en particulier mais la liaison entre les événements. Par exemple, Franz Gall a mis au point la thèse de la phrénologie. C'est une théorie selon laquelle nos traits de caractère et nos capacités seraient déterminés par la forme de notre crâne. Il démontre cette thèse avec la bosse du criminel, la bosse des maths,… Cela pose donc la question d'un déterminisme dès la naissance.
En somme, nous avons vu, dans un premier temps, que l'avenir peut se décrire comme une page blanche avec l'idée de hasard, les actions contingentes et le libre arbitre. Dans un second temps, nous avons exposé le fait que l'avenir ne peut pas être une page blanche du fait de la critique du libre arbitre que nous avons faite, du fatalisme et du déterminisme. Remarquons cependant que tout n'est pas possible par exemple je ne peux faire ce qui est contraire aux lois physiques, et il existe une certaine nécessité de l'avenir comme celle de ma mort mais si je suis libre je peux aussi influencer par mes actions ma durée de vie et l'instant de ma mort n'est donc pas écrit d'avance. Tout le problème est de savoir si l'homme est vraiment libre. Les sciences humaines semblent montrer des limites à notre liberté. La psychanalyse nous montre une détermination venue de l'enfance, la sociologie montre que des déterminismes sociaux influencent notre comportement.
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