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Faut-il vraiment maîtriser ses désirs?

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Par   •  29 Septembre 2019  •  Dissertation  •  1 817 Mots (8 Pages)  •  1 233 Vues

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Faut-il maitriser ses désirs ?

Spontanément, on aurait tendance à dire que le désir est un phénomène naturel, que c’est un élément de ce que l’Homme est, qu’il en est notre essence. Le désir est souvent qualifié comme quelque chose, un sentiment, qui nous pousse à agir. Le désir attacherait le corps à l’esprit, le corps à des besoins il serait comme une prison de l’âme, c’est par la sagesse uniquement que ce dernier pourrait se détacher du corps. Les besoins servent ainsi à combler nos désirs les plus intimes qu’ils soient. Cette sensation de manque, d’inaccomplissement, servirait ainsi à nous rendre heureux en comblant nos manques.

Cependant, il nous faudrait maîtriser nos désirs, être capable de leur imposer notre volonté qui est rattachée à notre raison. Ce qui reste difficile, car aujourd’hui, avec les conditions qui nous sont proposés, l’Homme a tendance à vouloir tout immédiatement.

Alors, nous nous demanderons si nous pourrons maîtriser nos désirs ? Si nous considérons que nous sommes des êtres doués de raison de conscience qui nous mènent à fixer nos libertés, alors ce pouvoir devrait nous appartenir ou en tout cas nous pourrions l’obtenir par différent procédé. De ce fait, il n’y aurait-il pas des désirs plus forts que la raison, échappant à son contrôle et agissants malgré elle ou même l’insu d’un individu? Donc si tel est le cas, plutôt que de se donner pour but une maîtrise des désirs, peut-être faudrait-il apprendre à les connaître et à cultiver ceux qui nous permettent de nous améliorer au lieu de rechercher à conquérir ceux que nous ne pourrions pas comblé ?

Pour cela, nous verrons que nous pourrions maîtriser nos désirs, puis les désirs naturels et inutiles et pour finir le désir en lui-même comme obstacle à la morale

I) D’emblais nous pouvons maîtriser nos désirs

En partant de l’hypothèse que nous sommes des êtres humains, c’est-à-dire des êtres qui possédons une faculté que les autres animaux n’ont pas : la capacité de se rapporter à soi-même, d’être des consciences qui sont mené à réfléchir sur n’importe quelle situation et de faire un choix entre plusieurs possibilités de conduite de notre <<être>>. Cependant quant aux animaux eux suivent leurs instincts, leurs pulsions sauvage, mais les hommes n’ont pas d’instincts au sens sauvage du terme, et ils peuvent guider leurs pulsions afin d’arriver à combler leurs besoins au lieu d’être entraînés par elles. Ainsi l’instinct chez l’oiseau qui lui impose de construire un nid est fait naturellement c’est-à-dire sans formation antérieure donc cela même s’il n’a pas été élevé dans un nid. Alors que la pulsion de survie et de protection chez l’Homme va lui faire chercher un habitat, mais il pourra l’adapter à son environnement, à ses goûts, il créera de nouvelles manières de fabriquer des maisons, et selon des plans qui seront différents. La raison permet de réfléchir aux différents moyens d’atteindre des buts qui sont semblables. Elle permet aussi de comparer ces buts entre eux et d’en privilégier certains au détriment d’autres. Ainsi lorsque des désirs se révèlent porteurs de conséquences négatives, nous pouvons les refuser ou les différer.(Ex : le cas Elisabeth souffrant de névrose et pensant qu’elle doit avoir une relation avec son beau-frère pour être soignée)
Alors comment expliquer que nous cédions souvent à nos désirs, que nous ne puissions pas toujours les contrôler instinctivement ? Cela provient certainement d’un manque de culture et de connaissance. Au début de la vie, les parents doivent fixer des limites au désir de l’enfant et l’obliger à les respecter. Il apprend ainsi à ne pas céder au désir immédiat, à réfléchir à ce qu’il ressent. Par la suite, en grandissant, l’individu sera confronté à un système de lois afin que tous ceux qui ne parviennent pas à se discipliner par eux-mêmes soient maintenus tout de même dans un cadre où la réalisation de certains désirs est punie et où d’autres désirs sont valorisés. Mais cela ne permettra pas d’obtenir une pleine maîtrise des désirs qui nous empêcherait de franchir ce cadre. Ainsi, pour y arriver, il faut un exercice moral.

De ce fait, on peut apprendre à maîtriser nos désirs en faisant cet exercice de distinction entre ce que sont les choses que nous désirons (ou que nous craignons) et ce que nous imaginons qu’elles sont. Nous nous représentons ainsi les richesses (morale, conscience, connaissances,…) comme un bien, mais elles ne sont pas forcément un bien. On peut en faire un bon comme un mauvais usage. Elles sont souvent source de tracas et d’inquiétudes diverses. Le même exercice de distanciation peut s’opérer avec toutes les choses que nous désirons. Ce que nous désirons le plus relève souvent de l’impossible ou dépend tellement de conditions extérieures que cela ne peut que nous rendre malheureux de persister dans ces désirs. Ainsi nous désirons que personne ne nous gêne ou ne nous manque de respect. Et certes, nous avons raison de vouloir que la société soit organisée de telle façon que les atteintes au droit d’autrui soient punies par exemple. Mais nous devons comprendre qu’inévitablement, notre désir de ne jamais être gênés par nos semblables ne sera pas satisfait. Il y aura toujours des gens impolis, irrespectueux, ou simplement antipathiques. Si nous ne le comprenons pas et ne maîtrisons pas notre désir, nous serons frustrés et nous nous mettrons en colère. Qu’est-ce que la colère, si ce n’est le désir brutal que les choses ne soient pas ce qu’elles sont ? En comprenant la réalité, en s’exerçant d’abord à fortifier notre volonté sur

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