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Faut-il toujours savoir la vérité ?

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Par   •  16 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 575 Mots (7 Pages)  •  869 Vues

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Faut-il toujours savoir la vérité ?

     Définir la vérité est chose ardue et engage des notions elles-mêmes complexes, comme celles de réalité, preuve, perception, représentation, expérience, fiabilité, objectivité, et encore erreur, mensonge, leurre, fiction...

La vérité est quelquefois commune pour tous pour un meilleur vivre-ensemble en société ou aussi pour fixer des règles que tout le monde doit respecter (vérité mathématiques).  En revanche le mensonge est bien souvent considéré comme la faute morale par excellence et la Religion fait état d’une « Sainte horreur du mensonge »… Pourquoi ? Pourquoi faudrait-il toujours dire la vérité,       toute la vérité ? Ne dit-on pas, au contraire, que « toute vérité n’est pas bonne à dire » ?

 Aujourd'hui la question qui nous est posée, est « Faut-il toujours savoir la vérité ? ». Autrement dit « la vérité est-t-elle toujours bonne à entendre ? » Le mot toujours semble nous rappeler un ordre, pas de négociation possible, pas d'antithèse à cette question.  Pourtant la réponse à cette question n'est pas binaire, cette question peut amener à plusieurs solutions et non à une solution unique.

Dans cette dissertation, nous vous présenterons l'intêret de savoir la vérité mais aussi son contraire, c'est à dire ne pas la connaître , qu'elle nous soit inconnue. Et derniérement, une synthèse face à cette question.

     La vérité est une des bases fondamentales pour contribuer à un vivre-ensemble et une confiance partagée. En effet, que serait-il advenu de l'organisation d'une entreprise si aucun employé ne se fait confiance. Hors, la confiance entre collègues ne peut se créer que s'il y a une bonne foi qui s'instaure entre employés. Si ces derniers ne se disent pas la vérité alors il ne peut pas y avoir un sentiment de confiance entre ces personnes et donc générer une mauvaise ambiance de travail, préjudiciable à terme à l'entreprise . Le célèbre dicton nous rappelle d'ailleurs , « Tout seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin ».

Une riche  littérature, à la fois économique et sociologique atteste depuis une trentaine d'années que la confiance constitue un des facteurs décisifs de l'efficacité des entreprises et de la richesse des nations. Et ainsi pour instaurer une confiance ils faut que les employés se disent la vérité. Dans « Le Rapport de Brodeck » de Philippe Claudel, tous les personnages du roman ne se font pas confiance et il y règne une atmosphère pesante et tendu. Ce roman illustre très bien l'importance de la confiance entre les humains car elle permet un dialogue sain, libéré et ouvert.

     

       D'autre part, il existe des vérités incontestables comme les vérités mathématiques.

Un théorème mathématique a ceci de remarquable que sa démonstration une fois établie vaut universellement et éternellement. Le théorème de pythagore sera toujours vrai quelque soit le temps et le lieu. En ce sens, on peut bien y voir un modèle de raisonnement valide autrement dit un idéal de vérité. Les vérités mathématiques sont donc des principes constants et incontestables. En effet, si une personne réfute que 2+2=4 alors , toutes les vérités mathématiques seraient remise en cause.

La vérité est donc très importante pour un vivre ensemble et pour la fixation de règles.

      Mais la vérité n'est-t-elle pas aussi importante pour un devoir de mémoire même si cette dernière est difficile à entendre ?

      L'histoire de l'humanité a connu des périodes très sombres où de terribles massacres ont eu lieu. La seconde guerre mondiale reste sans doute comme l'une des plus tragiques et des plus sombres. La mise en lumière des massacres perpétués par les nazis auprès des juifs et de certaines minorités ont choqué le monde entier. Cette vérité, face à l'horreur a été très difficile à accepter pour un grand nombre de personnes. Et même si ces moments passées sont très difficiles à imaginer, les nations concernées ont mis en place un devoir de mémoire et de vérité pour dire « plus jamais ça ».  Le philosophe Paul RICOEUR, définit le « devoir de mémoire » comme une « mémoire obligée », une sorte d’« injonction à se souvenir », qui ne peut se comprendre que par rapport « aux événements horribles ».

L'ancien Premier Ministre Lionel Jospin a d'ailleurs tenu un discours évoquant ces évenements dans les années 1990 et incite le peuple à se souvenir même si la vérité est difficile à vivre, il ne demande pas de la comprendre mais de ne pas oublier. Il assume aussi la responsabilité de l'Etat Français dans la collaboration  avec les nazis qui a entrainé la déportation de nombreux juifs de France. Mais pourquoi l'Etat Français a-t-il reconnu sa responsabilité dans cette guerre 40 ans plus tard ? Pour se protéger, se construire une bonne conscience et aussi pour protéger le peuple français affaibli à la sortie de la guerre. La vérité n'est donc toujours pas bonne à dire car elle doit prendre en compte des questions de contexte et de temporalité.

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