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Explication sur le "Je Pense" de Nietzsche

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Par   •  7 Janvier 2018  •  Cours  •  928 Mots (4 Pages)  •  2 800 Vues

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                Explication du texte de Nietzsche

        Introduction

        -Quoi de plus évident que le "je pense" ou "ego cogito"?

-Selon Descartes, le "je" semble bien être à l'origine de la certitude qu'a le sujet pensant de son existence. Pourtant, peut-on véritablement s'assurer de la vérité du "je" pensant? C'est là le problème que résoud Nietzsche dans cet extrait de Par-delà le bien et le mal (1886).

        -La thèse de Nietzsche est que le "je pense" cartésien, ne prend un sens que si l'on accepte des tournures grammaticales propres aux langues particulières. Le sujet croit pouvoir les manier comme un outil neutre, il croit pouvoir se mettre au-dessus d'elles.

-Or si la langue m'obligeait à dire: "ça parle, ça pense en moi" (sur le modèle : "il pleut, ça gèle"), y aurait-il encore un sujet connaissant?

        -Dans un premier temps, en quoi consiste la critique des logiciens et des grammairiens par Nietzsche? Qu'est-ce qui remet en cause, dans ce texte de Nietzsche, le primat du "je" pense"?

        -Dans un second temps pourquoi, pour Nietzche, le "je " n'est-il pas une certitude immédiate? Est-il possible de se passer de la notion de sujet qui a jusqu'alors été une condition de toute connaissance?

        -Enfin, l'expérience du Cogito peut-elle être réduite à un fait de langage?

  1. La critique des logiciens par Nietzsche.

-Nietzsche nomme "logiciens" (l.1) ceux qui affirme la vérité du Cogito. Et cette affirmation, il la qualifie de "superstition" (l.2).

-Cela peut sembler étonnant car la logique suppose un usage rigoureux de la raison.

-Mais l'affirmation du Cogito par Descartes est-elle une vérité de pensée ou d'expérience?

Nietzsche oppose aux logiciens ce qu'il nomme "un petit fait très bref" (l.2). Or ce fait apparaît comme une falsification de la réalité (l.4). Il consiste à concevoir le sujet , "je", comme étant la "détermination" (l.5) du verbe "pense" (l.5).

-La critique des logiciens et des grammairiens par Nietzsche, consiste à montrer que le sujet "je" et le verbe "pense" sont deux réalités hétérogène et sans lien.

Transition:-Mais si ce n'est pas "je" qui" pense", qu'est-ce que cela peut être?

  1. Pourquoi, pour Nietzsche, le "je" n'est-il pas une certitude immédiate?

-Dans un premier temps, Nietzsche remplace d'abord le "je" par l'expression: "quelque chose" (l.5): "quelque chose pense".

-Ce qui pense est donc quelque chose d'inconnu et non pas le sujet au sens de la première personne capable de se connaître et d'avoir une "certitude immédiate" (l.7) de son existence.

-Dans un second temps, Nietzsche ajoute que l'idée selon laquelle c'est le "je" qui pense, n'est qu'une "hypothèse" (l.6).

-Sa critique remet en cause l'idée d'une substance dont l'action serait de penser. C'est pourquoi il nie l'idée d'une certitude immédiate.

-En effet, Nietzsche soumet à critique l'idée que "quelque chose pense", c'est-à-dire un substrat ou une substance.

        C'est donc une erreur de présenter comme un fait (ou une vérité immédiate) ce qui est l'objet d'une interprétation: "ce quelque chose contient déjà une interprétation du processus lui-même". Ainsi le processus de pensée n'est pas une certitude immédiate.

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