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Explication de texte: Traité de la nature humaine, D. Hume, 1740

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Par   •  10 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  1 726 Mots (7 Pages)  •  5 198 Vues

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Explication de texte: Traité de la nature humaine, D. Hume, 1740

L’extrait étudié est un passage du livre I, 4ème partie, section VI du Traité de la nature humaine écrit par le philosophe britannique David Hume et publié en 1740. Cet essais en trois volumes est dédié au raisonnement à la connaissance, aux sentiments, aux émotion et aux fondements de la morale. À cet égard, les fondements de l'identité humaine est une des problématiques majeures traitées par les philosophes depuis l'âge moderne. En ce sens le texte défend l'idée pour laquelle l'identité de la personne n'est pas donnée , elle est construite de perceptions, de sens de l'être humain . Hume commence par présenter l’antithèse soutenue par quelque de philosophes et qui affirme l’existence d’un moi fixe et invariable capable de percevoir les choses, l'existence de ce moi est assuré par le cogito cartésien. Il utilise cette antithèse en la critiquant pour renforcer ses arguments qui affirment que le moi n’est qu’un tas de perceptions qui ne cessent pas de changer en fonction du temps et de l’espace car le monde change aussi. Cela insinue que le moi fixe n’existe pas. Nous pouvons alors se demander : le moi existe-t-il d’une manière propre et continue ou s'agit-il simplement d’une accumulation de perceptions qui varient toujours? Nous allons étudier l’énonciation de l’antithèse (affirmation de l'existence du moi fixe et invariable), ensuite la critique de l’identité du moi et finalement l’inexistence du moi et ses conséquences.

Hume introduit le texte en présentant tout d’abord la thèse métaphysique en faveur de l’existence du “moi”. Il utilise le verbe “imagine” pour exprimer son opposition face à cette thèse. Elle est défendue par plusieurs philosophes dont Descartes. Ce dernier a mis en doute tout ce qu’il a été fait avant en philosophie car tout était appuyé sur la religion et alors tout ce

dont il a pu en être sur est son existence. Ainsi le fondement ultime auquel tout doit être rapporté est la subjectivité. Cela explique le principe du cogito “je pense, donc je suis”(Descartes, 1637,p.54). Il y a une vérité permanente dans les chose qui varient et reste indépendante. Cette vérité est le moi et est le sujet de toutes les pensées particulières. Descartes déduit “Je ne suis donc précisément parlant qu’une chose qui pense.” (Descartes, 1641, p.19), et utilise le déterminant “une” pour définir le moi et ainsi montre la conception de l’unité du moi pensant chez lui. Il insinue également que le moi pensant peut exister indépendamment du corps et des choses matérielles tout en insistant sur cette idée en se posant la question suivante “suis-je donc tellement dépendant du corps et des sens que je ne puisse être sans eux ?”. Pourtant Descartes à évoquer ce qu’on appelle les membres fantômes pour répondre à cette question: nous pouvons rêver que nous avons un corps sans pour autant en avoir vraiment un; Une idée qui est complètement rationaliste, donc supporte la raison comme source de toute connaissance. Cette thèse inclut également les arguments de J. Locke, malgré le fait qu’il soit empirique, il pense qu’il y a un moi claire et évident. Il pense “Quant à notre propre existence, nous la percevons si simplement et si certainement qu'elle n'a pas besoin de preuve et qu'elle ne peut non plus en avoir. Car rien ne peut être plus assuré pour nous que notre propre existence” (J.Locke,1689 ,p.418) . Cela signifie que si nous voulons connaître notre propre “moi”, les idées propositionnelles construites par notre esprit surgissent instinctivement. La perception de notre existence est tellement facile qu’on n’a même pas besoin de prouver qu’elle existe. Cette prise intuitive est le premier degré du savoir selon J. Lock. Cette connaissance de notre “moi” est certaine et absolue. Ce savoir est dû à la capacité de réflexion de la conscience à travers le temps. Cette dernière est l'élément qui garde l’identité d’une personne pendant que ses pensées et son corps changent. Donc l'existence du moi et ses propriétés est tellement évidente qu'il n’est pas nécessaire de la

démontrer. Pour ces philosophes, la vérité du moi est une vérité intuitive, soit première, et donc entraîne la déduction d’autres vérités, comme le cogito qui est la vérité fondamentale, la première certitude sur laquelle on s’appui pour en tirer d’autres.

À cet égard, l’idée de Locke et Descartes est complètement contraire à celle de Hume car il pense qu’un tas de perception constituent ce moi. Il utilisera alors L’idée de l'évidence d’un “moi” pour pouvoir en faire la critique et donc annoncer sa propre thèse.

Hume défend une thèse empiriste. Cela consiste à penser que toutes nos connaissances sont basées sur nos expériences et nos sens. Il estime que toutes

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