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Emile ou l'éducation, livre 4

Commentaire d'oeuvre : Emile ou l'éducation, livre 4. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 335 Mots (10 Pages)  •  7 385 Vues

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Philosophie de l’Education

Emile ou l’éducation

L’adolescence où l’âge des passions et des sentiments

Dossier à l’attention de : Jean-Marc LAMARRE

Table des matières

Introduction        3

La pensée de Rousseau        4

L’adolescence à travers l’amour et les passions        4

L’apprentissage au devenir de l’être social        6

Une bonne éducation selon Rousseau        7

L’intérêt et les limites de la pensée de Rousseau        9

L’intérêt        9

Les limites        9

Conclusion        9

Bibliographie        9

Introduction

Jean-Jacques Rousseau, philosophe et écrivain du 18ème siècle, publie son livre « Emile ou de l’éducation » en 1762, la même année que la publication « Du contrat social ». En passant par un élève imaginaire nommé Emile, Rousseau expose dans cet ouvrage ses théories à propos de l’éducation. S’agissant principalement d’un traité sur l’éducation, il en fait également ici un traité sur la nature humaine. En effet, selon Rousseau « Nous naissons, pour ainsi dire, en deux fois : l’une pour exister, et l’autre pour vivre […][1] ». L’adolescence signifierait donc le commencement de la vie. L’éducation va influencer notre conscience de soi, en effet, l’âge de la puberté peut être avancée ou retardée selon l’éducation que l’on attribue à notre enfant.

A travers les pages 5 à 27, de « Emile ou l’éducation », édition La Haye nous nous intéresseront au thème de l’adolescence à travers les passions. Nous pouvons donc nous demander, en quoi les passions et ce qui en découle, font partie de l’éducation proprement dîtes. Dans un premier temps, nous observerons selon la pensée de Rousseau, les manifestations des passions, et ce qu’elles engendrent d’un point de vue social. Ensuite nous verrons ce que Rousseau appelle une bonne éducation. Enfin dans un second temps, nous évoquerons certains intérêts et certaines limites à la pensée de Rousseau quant à l’éducation chez l’adolescent.

La pensée de Rousseau

L’adolescence à travers l’amour et les passions

La passion chez l’homme surgit de manière inconsciente, d’après Rousseau l’adolescent est sensible avant de savoir ce qu’il sent réellement. Il faut donc distinguer les passions naturelles (amour de soi ) et les passions dîtes sociales issues de l’amour propre.

Selon Rousseau, nos passions qui se révèlent naturelles seraient la raison de ce qui nous rend libre. En effet, avoir des passions est quelque chose d’inné. Cependant, les passions naturelles, évoluent par celles acquises au court de notre vie et de nouvelles naissent. Une des passions qui reste permanente à tout homme et qui, en laquelle découle toute les autres est l’amour de soi « ne regarde qu’à nous, est content quand nos vrais besoins sont satisfaits. »[2] Nous pouvons déduire d’après les dires de Rousseau que s’aimer est primordial afin de vivre une vie saine.

En effet, ce qu’on nomme l’instinct, pousse les hommes à être attiré par ce qui procure le bien-être et à repousser toute nuisance à ce bien être. L’homme est chargé de ce qu’on appelle sa propre conservation et il en fait naturellement la plus importante de ses préoccupations.

  « L’amour de soi-même, est toujours bon et toujours conforme à l’ordre. Chacun étant chargé spécialement de sa propre conservation, le premier et le plus important de ses soins est et doit être d’y veiller sans cesse, et comment y veillerait-il ainsi s’il n’y prenait le plus grand intérêt ? » [3]

L’amour de soi est donc un sentiment naturel qui pousse chaque être vivant à persévérer en sa propre personne et en assurer sa survie. De cet amour de soi, naissent donc toutes les passions saines, tendres et délicates qui peuvent apporter à l’homme que le meilleur pour lui-même. Cependant, par une dégradation de l’amour de soi naît ce que Rousseau appelle l’amour propre et définit ; l’individu

 « qui se compare, n’est jamais content et ne saurait l’être, parce que ce sentiment nous préférant aux autres exige aussi que les autres nous préfèrent à eux ; ce qui est impossible »[4]

 Les désirs se greffent donc aux besoins et le paraître remplace l’être. Cette passion fait naitre en l’homme la méchanceté, ainsi que l’aliénation. De plus, l’amour propre est une passion artificielle, Rousseau la définit comme étant un besoin de se comparer aux autres. En effet, les individus et surtout les adolescents ne cessent de se comparer, consciemment ou pas, ils se jugent, évaluent les défauts des autres. Cela amène donc à crée dans les esprits des individus une hiérarchie sociale ou chacun peut se situer lui-même. Pour Rousseau cette distinction entre l’amour de soi et l’amour propre sert à indiquer d’où est ce que provient le mal.

De plus, les passions des hommes ainsi que des enfants, sont influencées par l’éducation que chacun reçoit, et de ce fait ces passions peuvent être menées au bien ou au mal. En effet, chercher à se connaître soi-même est important mais ne reste pas du moins facile, cela fait partit de ce qu’on pourrait appeler l’éducation de soi. Par exemple avoir une bonne estime de soi, avoir confiance en soi et ses capacités, sont des compétences qui ne se négligent pas. Cependant la surestimation, le placement sur un « pied détale » ne rend pas meilleur ni plus confiant l’individu. D’ailleurs Rousseau affirme qu’avoir des besoins modestes prévient le danger ainsi que la méchanceté.

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