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Dissertation philosophie passé

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Par   •  21 Avril 2016  •  Dissertation  •  2 127 Mots (9 Pages)  •  1 074 Vues

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Lancien Carline

TL3

Suis-je ce que mon passé à fais de moi ?

 

        La conscience de soi n'est pas une chose mais plutôt, comme le dit Husserl, une intentionnalité, c'est à dire de me diriger vers l'extérieur puisque « toute conscience est conscience de quelque chose » ( Husserl). A partir de là , le soucis existentiel naît de cette fêlure irrémédiable, de cette séparation originelle de l'être avec le monde. Mais la prise de conscience comme retour sur soi ne se fait pas seulement par une introspection, elle s'accomplit aussi et peut-être surtout dans notre rapport à la réalité. Lorsque j'agis ou je travaille, j'affronte la réalité, la modifie et, ce faisant, je prends conscience de moi-même face à celle ci comme le petit enfant qui jette une pierre dans l'eau et regarde la nature se modifier.
La conscience est toujours imprégnée de trois dimensions du temps , puisque le présent est toujours entouré d'un horizon de souvenirs et d'un avenir. On peut donc dire avec saint Augustin que « le temps n'est rien d'autre qu'une dimension de l'âme », puisque c'est elle qui fait le trait d'union entre les différents moments : c'est par elle que le temps surgit. L'instantanéité n'est donc pas la manière d'être au monde de l'homme ; c'est au contraire la temporalité, car la conscience n'est jamais totalement présente à elle-même mais est toujours un peu dans le passé et l'avenir. Le paradoxe est le suivant : « Le temps passe et est toujours là » ( saint Augustin). Tel présent déterminé passe, avec son contenu propre, mais la présence est toujours là sous forme de l'attention aux choses , de l'attente de ce qui pourrait arriver et du souvenir.
Exister , se projeter vers des possibles, c'est pouvoir mourir , c'est à dire se soucier de l'inachèvement nécessaire. Exister c'est avoir sans cesse à être ce que nous sommes et ne pas se refermer dans des limites définies (l'instinct de l'animal). Le fameux « Deviens ce que tu es ! » de Pindare signifie qu'il nous faut faire venir à l'être , ce qui , en nous, est le plus intime et ne sera jamais achevé. Or ce qui nous maintient toujours en « attente » de ce que nous allons devenir, c'est que nous ne sommes qu'une problématique temporalité déployée et limitée par l'anticipation de la mort. Le
 Dasein est donc « être pour la mort », au sens où la mort est une brèche radicale qui n'en finira jamais d'advenir.
        Pourquoi relie-t-on le temps à l'existence ? Faut-il déplorer le caractère temporel de l'existence? Suis-je mon passé ? Est-ce que mon passé décide de qui je suis et de qui je serais ? Quelqu'un qui me ressemble , a-t-il le même passé que moi ? Comment réagir face à l'angoisse de la temporalité » de l'existence ? Suis-je ce que mon passé à fait de moi ?
        Nous répondrons à cette problématique principale de : suis-je ce que mon passé à fait de moi ? En différentes réflexions sur la nature humaine : la conscience de l'homme , ce dont il se rend compte et ce qui l'échappe ; l'existence qui permet de l’inscrire dans le monde dans lequel il vit ; le temps qui agît sur lui comme un compte à rebours puis nous verrons que le temps perdu ne se rattrape pas que nous sommes ce que nous avons choisi d'être mais que justement , le futur nous permet un changement .

        La conscience permet à l'homme de se mettre à distance du monde et de lui-même, de se questionner. Elle fonde donc notre rapport au réel, notre connaissance et notre morale. La conscience nous permet d'agir autrement que par instinct:elle fait que la réaction humaine n'est pas toujours prévisible ni même adaptée.
        Pour Kant , la conscience n'est pas une substance, elle est un acte, par lequel s'opère l'unification de la diversité. Par la conscience, je sais que c'est moi qui fais ou pense ceci ou cela, j'unifie les informations qui me viennent de l'expérience pour les ramener à un même sujet, moi, qui sais que je sais. Ainsi, Kant montre que le « je » unifie toutes nos représentations.
La conscience est condition de possibilité de la connaissance, de l'unification du divers des représentations.
Seulement , la conscience  n'est jamais conscience pure, elle est toujours conscience de quelque chose, elle n'apparaît qu'en se rapportant au monde. Elle n'est donc pas une substance, mais une visée intentionnelle , comme l'affirme Husserl avec la notion d'intentionnalité : « le mot intentionnalité ne signifie rien d'autre que cette particularité foncière et générale qu'a la conscience d'être conscience de quelque chose. ». Par exemple, avoir conscience de cette maison c'est la viser comme présente. La conscience se comprend comme relation, éclatement vers le monde. Elle lui donne un sens. Nous n'avons pas constamment conscience de tout ce qui nous entoure. La conscience que nous prenons du monde est orientée par nos attentes, besoins , intérêts. En ce sens , la conscience , peut être considérée comme un « syndrome de choix »-Bergson. Elle devient alors un « pont jeté entre le passé et le futur », ce qui sélectionne les informations utiles à l'action présente, mémoire utile.
Longtemps considérée comme fondement irréprochable de la connaissance, et comme totalité du psychisme, la conscience apparaissait comme pure transparence à laquelle tout était accessible. Mais la conscience peut être également interrogée.
Loin d'être une sorte de lumière intérieure, la conscience engendre nombre d'illusions, qui procèdent de ce qu'elle est partielle. Nous ne connaissons pas les vraies causes de nos actions : L'inconscient.
Selon Freud, la plupart des actes et des pensées du sujet proviennent d'une source cachée en lui. L'inconscient déterminerait la conscience. On ne serait alors pas maître de soi-même, il serait difficile de se maîtriser, et plus encore de se comprendre ou de se connaître.
L'inconscient se manifeste alors lorsque ,chaque jour, au travers de désirs refoulés , des actes manqués, nous ne maîtrisons plus tout nos actes et pensées qui donc nous transmettent quelque chose de nous sans que nous le voulions.
        La conscience serait donc selon Marx déterminée par la position sociale de l'individu dans la société. Chaque individu interprète les phénomènes en fonction des intérêts de sa classe sociale. La conscience n'est donc pas neutre, elle est produite par les conditions matérielles d'existence du sujet et varie historiquement entre elles. « Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence , c'est au contraire leur existence qui détermine leur conscience »- Marx et Engels,
 L'idéologie allemande

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