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Dissertation "faut-il préferer la connaissance rationelle à la croyance?"

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Par   •  23 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 345 Mots (6 Pages)  •  1 003 Vues

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Sujet : faut-il préférer la connaissance rationnelle à la croyance

Il nous faut partir de ce constat de départ que l’homme préfère savoir que croire.

Croire, c’est considérer comme vrai une proposition que l’on ne peut pas vérifier alors que le savoir rationnel c’est connaître de façon certaine en raisonnant de manière logique, la raison s’appuie sur la connaissance. Cela paraît donc nécessaire de préférer la connaissance rationnelle à la croyance.

Cependant, il n’est pas toujours possible de savoir et il est obligatoire de croire certaines choses pour connaître. Comment alors préférer l’une à l’autre ?

Dès lors, peut-il y avoir des croyances rationnelles, ou la croyance est-elle toujours contraire à la raison ? La raison exclut-elle forcément la croyance? N’est-il pas impossible que la connaissance rationnelle elle-même suppose une certaine forme de croyance? Connaissance rationnelle et croyance ne sont-elles pas toutes deux nécessaires, ne doit-on pas ne pas choisir ?

La croyance c'est avant tout l'attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner une preuve, elle semble s'opposer radicalement à la raison, entendue comme faculté à formuler des jugements et raisonnements, à discerner le bien du mal, le vrai du faux.

C’est ce que soutient Platon, dans son ouvrage intitulé La République il utilise l’allégorie de la caverne pour illustrer une métaphore de l’ignorance. Cette allégorie décrit le rapport immédiat que l'être humain entretient avec le monde: de la même façon que les prisonniers de la caverne prennent les ombres qu’ils regardent pour des choses réelles, l'être humain prend les apparences sensibles qu’il voit pour des entités réelles. Pour Platon, l’enjeu de la connaissance est justement d’apprendre à se détourner des apparences sensibles, dépasser ses impressions immédiates et son expérience afin de se limiter à ce dont il peut se rendre compte rationnement.

Dans la croyance donc, on a affaire à de la conviction, et non à un savoir rationnel ; or, il ne suffit pas d'être convaincu que quelque chose est vrai pour que cela le soit effectivement, de plus parce que je suis déjà convaincu d'avoir la vérité, je ne doute plus et je ne la cherche plus. Celui qui cherche la vérité doit alors se défaire de toutes ses certitudes et de toutes ses croyances. Pour cela, il doit radicalement les remettre en doute : telle est la solution proposée par Descartes dans le Discours de la méthode. Il décide “ne recevoir aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle”. Celui qui veut réaliser un bon raisonnement doit commencer par détruire les préjugés qu'il a reçus de son enfance, de son éducation, de son époque : c'est pourquoi selon sa méthode, le doute est le premier pas vers la vérité. Ce doute méthodique rompt avec la simple croyance.

Toutefois, s’il semble obligatoire de privilégier la connaissance rationnelle à la croyance, il est impossible de renoncer à la croyance puisque cela reviendrait à douter constamment sans jamais rien connaître.

D’une part, l'existence ne serait pas possible sans croyance. Il y a une bien une croyance absolument nécessaire : la croyance en la nécessité de la vérité, Pour savoir et concevoir un discours rationnel, il faut d'abord croire. Hume définit la croyance comme un état d’esprit qui doit affirmer ce qu’il conçoit: si je sais que 2 et 2 font 4 je le crois aussi.

Cependant, on ne peut en effet pas tout démontrer, tout prouver, malgré des preuves scientifiques, chacun est libre de penser et de créer son propre opinion; on peut ne pas croire quelqu’un rapportant des preuves, qu’est-ce qui me prouve réellement que la Terre est ronde? Ou encore qui peut prouver l’existence de Dieu sachant qu’il ne l’a pas rencontrer? En effet contrairement à ce que pensait Descartes dans méditations métaphysiques, Pascal soutient qu’on ne peut pas démontrer l’existence de Dieu mais que l’on peut savoir qu’il existe par le coeur: “C’est le coeur qui sent Dieu, et non la raison”.

Pascal estime que la foi véritable ne peut naître que d’un abandon des ambitions de la

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