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Commentaire de texte sur Rene Descartes Les passions de l’âme, 1649

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Par   •  9 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 665 Mots (7 Pages)  •  1 897 Vues

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PHILOSOPHIE

COMMENTAIRE DE TEXTE, sur Rene Descartes Les passions de l’âme, 1649

Dégagez l’intérêt du texte suivant, en procédant à son étude ordonnée.

        « Malheurs a qui n’a plus rien a désirer », pense Jean-Jacques Rousseau pour noter qu’il est dans l’essence, dans la nature de l’humain de désirer. C’est la même recommandation, dans des termes différents, que René Descartes, dans cet extrait Des Passions de l’âme parues en 1649, nous donne du désir, ce problème philosophique qui préoccupe bien des penseurs dans le sens ou l’humain devrait l’intensifier ou s’en éloigner, sa conception, son point de vue, sa pensée, sa thèse ou encore sa vison. Cette vision ou thèse cartésienne consiste dans le fait de désirer davantage. Et pour soutenir son point de vue, il procède en 4 temps : d’abord l’auteur prend soin de recommander de régler nos désirs, de les dresser en quelques sortes, tache qu’il confit a la morale ligne 1 à 3; ensuite, de la ligne 3 à 7 il nous interpelle sur l’erreur que nous commettons au sujet des désirs, laquelle réside en ceci que nous ne distinguons pas le désir des objets a notre portée et celui des objets qui ne le sont pas ; puis il donne les raisons de la soit-disant erreur ligne 7 à 12 ; et enfin de la ligne 12-16 Descartes dévoile sa thèse sur la faute ou l’on désire peu alors qu’il le faut davantage.

        Dans la permettre partie, Descartes introduit son écrit par la passion, un type de désir déraisonnable. Le désir et la passion indiquent une certaine forme de passivité du sujet, nous subissons malgré nous nos désirs, notre passion. Cependant, Descartes s’emploie à recommander aux humains de régler, de maitriser ces désirs. Ainsi, confie-t-il à la morale ce soin. Il pense que le désir peut nous rendre aliéné. La morale nous mettrait en garde contre ces désirs , les désirs les plus fous et nos illusions et nous enseignerait de maitriser nos désirs pour ne pas en être esclave. N’en déplaise a Neitzsche qui critique l’idéal ascétique, consistant à limiter ses désirs pour ne garder que les “meilleurs”. Il trouve suspect la condamnation morale du désir et du plaisir des sens. Selon le philosophe, Il est illusoire de penser que l’on peut maîtriser ses désirs par la raison, les désirs relèvent d’une instance irrationnelle en nous que l’on ne peut pas supprimer : l’inconscient, chez Freud. Aussi, il désapprouve la morale parce quelle force l’individu à s’effacer voire accepter la mort.

        La deuxième partie de ce texte est consacrée à l’erreur. Descartes affirme qu’un désir est mauvais “lorsqu’il est fondé sur quelque erreur“, l’erreur principale que fait l’Homme, trop fréquemment faite, et une de ses plus grandes faiblesses étant de ne pas savoir juger correctement les désirs qui dépendent de nous, de ce qui n’en dépendent pas. La bonté des choses qui dépendraient que de nous constitueraient la seule motivation, le seul mobile, voire le seul motif qui nous fait désirer. Et le plaisir qui en résulte, note l’auteur, est des plus satisfaisants et des plus attendus, étant donné que de tels désirs sont relatifs aux choses à notre portée. À l’opposé, les choses désirées sur lesquelles il n’aurait pas de pouvoir concret n’apporteraient que de la souffrance et du malheur. L’Homme confondrait donc les deux. Il oppose ainsi sa première idée où il suggère de contrôler ses désirs, et la deuxième qui met en avant l’impuissance de l’Homme face à l’erreur qu’il fait de mal distinguer les désirs qui sont bons ou inutiles à avoir. Il rejoint ainsi la morale stoïcienne qui consiste à apprendre à désirer seulement ce que l’on peut atteindre, en restant dans les bornes du raisonnable. Le point de vue de Descartes qui consiste à attirer notre attention sur sa préférence des choses dépendant de nous, mieux des choses nécessaires à celles ne dépendant pas de nous vire inutiles ou vaines, ce point de vie est largement partagé par des philosophes dont Épicure, Aristote et Platon. Le premier, Épicure, au plus fort de son hédoisme modéré d’après lequel le bonheur résulte de la satisfaction de certains désirs, recommande justement aux humains de ne pas contester que certains désirs et non de tous les désirs s’ils veulent prétendre à quelque bonheur. Le second, Aristote considérant que le désir est second et la pensée première, range logiquement celui-là à la remorque, à la suite, au service de celle-là. Aussi écrit-il : “Ce n‘est pas parce que nous désirons les choses qu’elles sont bonnes, mais c’est parce-que nous les jugeons bonnes que nous les désirons”. Cela veut dire, pour Aristote, que le désir doit toujours être contrôlé par la raison. Cependant, contrairement et en opposition à Aristote, qui place la pensée ou la raison aux commande des désirs ou des passions, Spinoza est formel : c’est parce que nous désirons les choses qu’elles sont bonnes. C’est à dire, selon Spinoza, que le désir est créateur, qu’il donne à penser et que, de ce fait, il ne peut être réprimé par quelque raison que ce soi surtout quand on sait que le désir est essentiellement plaisir pour Spinoza, n’en déplaise à Schopenhauer qui conseille de se détacher du désir qui n’est que souffrance. Le troisième, Platon, s’inscrit dans la même logique lorsque, en réaction au sophiste Calliclès qui prétend que la bonne morale consiste en la jouissance à fond de tous les désirs, l’auteur de l’Allégorie de la caverne avance que l’attitude requise face aux désirs est d’être tempérant.

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