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Comment atteindre le bonheur ?

Dissertation : Comment atteindre le bonheur ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2022  •  Dissertation  •  2 741 Mots (11 Pages)  •  524 Vues

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TOUT HOMME QUI NE VOUDRAIT QUE VIVRE VIVRAIT HEUREUX

-> comment atteindre le bonheur ?

DOXA : L’homme, comme tous les animaux a des facultés nécessaires, basiques qui lui permettent de se préserver et en s’y cantonnant, il peut accéder au bonheur. Il est le seul être à avoir d’autres facultés, qui peuvent apparaître superflues. Ce superflu pourrait être l’instrument de sa misère.

PARADOXE : Pour être heureux l’homme ne doit pas se contenter du minimum syndical mais doit utiliser ses facultés qui dépassent leur simple besoin de subsistance pour pouvoir aspirer au bonheur.

INTRO : Paul fort a écrit un poème très connu commençant par ces vers : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer. Il a inspiré un film, L’Amour est dans le Pré réalisé par Etienne Chatiliez en 1995. Cela démontre bien l’obssession qu’ont les hommes avec la notion de bonheur et la crainte de ne pas le pas le connaître : « il va filer ». Le bonheur est une notion complexe que nous pouvons définir comme l’état de complète satisfaction, de complétion des désirs, caractérisé par sa plénitude et sa stabilité. Il est distinct du plaisir, très éphémère, et de la joie, plus dynamique. L’homme, quant à lui, est défini traditionnellement comme « présenté d'emblée comme un certain être qui, à la différence des autres animaux, serait doué d'une faculté qui lui assure un certain rayonnement, la faculté de raisonner ». Nous comprenons donc qu’un philosophe comme Rousseau s’y soit intéressé et ait dit que « tout homme qui ne voudrait que vivre vivrait heureux ». Il nous faut comprendre que l’homme, comme tous les animaux a des facultés nécessaires, basiques qui lui permettent de se préserver et en s’y cantonnant, il peut accéder au bonheur. Il est le seul être à avoir d’autres facultés, qui peuvent apparaître superflues. Ce superflu pourrait être l’instrument de sa misère mais que paradoxalement, pour être heureux l’homme ne doit pas se contenter du minimum syndical mais doit utiliser ses facultés qui dépassent leur simple besoin de subsistance pour pouvoir aspirer au bonheur. Nous pouvons donc nous demander comment atteindre possiblement le bonheur. En vivant très simplement ? En nous lançant à sa recherche ? Mais est-il atteignable, et cela vaut-il le coup ?

I) Vivre simplement

- Immédiateté, ne rien bâtir, savoir oublier

Dans la mesure où le bonheur, étymologiquement serait dû à une forme de hasard : vient de bonum augurum en latin (bonum = bon, positif et augurum = celui qui observe et interprète les auspices, qui devient l’heur en français, désignant le fait d’un hasard, d’une chance), nous pouvons supposer qu’il faut vivre simplement, sans trop se poser de questions pour l’atteindre et ainsi nous contenter de vivre dans une forme d’instantanéité. Il ne sert à rien de prévoir, de faire des projets mais il faut vivre dans l’instant, profiter du moment présent qui nous est offert. Pour cela, il faut faire fie du passé comme du futur et donc ne bâtir aucun projet et renoncer à tout ambition. Il paraît alors nécessaire d’oublier le passé, qui peut apparaître comme inutile dans la mesure où, par définition, il est inaccessible, révolu, le temps étant irréversible. Le passé peut également s’avérer néfaste puisqu’il peut obstruer la vie présente. En effet, les événements passés, même s’ils sont antérieurs au moment présent peuvent avoir des effets très puissants sur ce dernier. Par exemple, certains hommes, en vertu d’une valeur morale ou juridique, cantonnent les événements antérieurs, facteurs de discorde dans le présent. Enterrer le passé serait donc une forme de libération. Nietzsche insiste sur cette nécessité d’oublier le passé pour pouvoir être pleinement heureux dans le présent : « la possibilité d'oublier ou pour le dire en termes plus savants, la faculté de se sentir pour un temps en dehors de l'histoire. » (Considérations inactuelles et intempestives II), de même, il affirme que si l’enfant est heureux c’est parce qu’il est innocent et insouciant dans la mesure où il ne porte pas le fardeau du passé. Se souvenir apparaît ici comme une sorte de malédiction. Nous comprenons donc que vivre dans l’instantanéité en oubliant à la fois le passé et le futur permettrait à l’homme de vivre plaisamment, sans avoir à se soucier de quoi que ce soit.

- Se contenter de plaisirs réels et ne pas assouvir ses désirs : Epicure et savoir maintenir ses principes vitaux : s’alimenter pour ne perdre d’atomes et survivre

Pour pouvoir espérer être heureux, l’homme doit avant tout vivre. Epicure nous fournit une vision atomiste de l’homme qui doit, pour survivre évidemment se nourrir mais dans le but de récupérer des atomes. En effet, lorsqu’il parle, lorsqu’il est regardé par quelqu’un, une certaine quantité d’atomes lui est enlevée et il doit donc pour ne pas disparaître manger pour en obtenir de nouveaux. Maintenant que l’homme peut vivre au sens physique du terme, nous pouvons évoquer la doctrine d’Epicure qui consiste à ne pas se laisser aller à tous ses désirs, qui sont vains puisqu’ils n’apportent jamais une pleine satisfaction mais en entrainent d’autres. Il faut plutôt accepter l’idée que nous finirons tous par mourir, le temps n’ajoutant rien au plaisir, puisque la vie est cyclique, finira par reproposer les mêmes combinaisons d’atomes puisque la quantité de matière demeure inchangée, elle n’offrira rien de nouveau. En effet, celui qui a vécu une vie sans manque et sans excès, avec des désirs qui pouvaient apporter une satisfaction acceptent cette idée qui est la source des trois grandes craintes chez l’homme : la peur de la mort, de la douleur et des dieux et qui est ainsi la source du malheur du plus grand nombre et qui entraine chez les hommes des comportements qui sont à proscrire (ex : s’enrichir sur le dos de quelqu’un pour être sûr d’être bien soigné si je tombe malade et donc retarder l’heure de ma mort). Vivre simplement, se contenter de désirs simples et sains est donc une nécessité pour cet auteur.

- Ne pas paraître mais être

Nous pouvons supposer que pour atteindre le bonheur, l’homme doit être pleinement lui. Il ne doit pas paraître mais être sans se plier aux exigences de sa société ou de son entourage, ne pas avoir à se conformer à un devoir-être. Nous pouvons prendre l’exemple de l’une scène de bal dans la Duchesse de Langeais de Balzac où, celle-ci rayonne aux yeux de la

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