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ORAL HGSP genocide rwanda

Discours : ORAL HGSP genocide rwanda. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Octobre 2021  •  Discours  •  795 Mots (4 Pages)  •  1 072 Vues

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« Le seul espoir, c’est que les coupables soient jugés. Il n’y a pas d’oubli, pas de deuil, pas de pardon sans justice. » a proclamé Jean d’Ormesson au sujet de la tragédie du Rwanda.

Le génocide du Rwanda s’est perpétré du mois d’avril à juillet 1994. C’est en seulement 100 jours qu’un million de Tutsis ont perdu la vie sous les coups des Hutus. Les tueries à la machette visant hommes, femmes et enfants ont décimé plus de 75% de la communauté tutsis. Si, le massacre prémédité a pris fin en juillet 1994, l’enjeu immédiat est lourd : juger les responsables du génocide, et construire une histoire collective de ces crimes de masse pour réunifier le pays. En effet, depuis le début du XXème siècle, la justice se présente comme un véritable outil de paix perpétuelle pour nos sociétés.

Nous pouvons ainsi en venir a nous questionné, dans quelle mesure la justice permet-elle d’apaiser la mémoire et d’établir la paix suite aux crimes les plus atroces, tel que celui du génocide du Rwanda ?

La justice, nécessaire, est tout d’abord intervenu a l’échelle internationale. Dès novembre 1994, l'ONU décide la création d'un Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), dépaysé en Tanzanie. Les tribunaux spéciaux doivent rendre compréhensible des événements qui, par leur brutalité, sont impossibles à accepter. Les enquêtes préalables parviennent à faire ressortir les responsabilités et à mettre en évidence le rôle de l'embrigadement dans les participations.

Sa mission fut de juger les principaux instigateurs du génocide et de ce crime contre l’humanité. En 1998, avec le jugement de Akayesu, qui dirigeait une commune rwandaise, le TPIR prononce ainsi la première condamnation de l'histoire pour génocide. Le TPIR permit de juger de nombreux responsables politiques, militaires, et médias engendrant 85 condamnations après 20 ans de travaux. Néanmoins, la reconnaissance internationale n’était pas suffisante pour les rwandais. En effet le TPIR fut vivement critiqué, loin de la population et des faits, les rescapés estiment ne pas avoir été pris en compte et ne pas avoir été entendu.

C’est ainsi que dans une volonté profonde d’apaisement et de réconciliation que le processus judiciaire c’est principalement inscrit a l’échelle nationale et locale. Car l'une des particularités du génocide au Rwanda réside dans le nombre de génocidaires, près de 120.000 prévenus s’entassaient déjà dans les prisons rwandaises. Dès l’été 1994, les nouvelles autorités ont conscience que la justice joue un rôle essentiel pour l’avenir de la nation. L'idée d'une amnistie est écartée. Face à l'ampleur de la tâche à mener, le pouvoir rwandais réactive dans les années 2000 d'anciennes juridictions, les GACACA. Ils permettent non seulement « une justice de voisinage » capable de rendre compte de l’ampleur des crimes, mais aussi de mieux comprendre le génocide des tutsis, et d’en faire l’histoire. Les gacaca juge pour comprendre et pour pacifier. Les débats sont l'occasion de redonner une légitimité et une dignité aux victimes, la justice permet d’entendre leurs douleurs et de reconnaitre leurs souffrances. Ces nombreux procès ont entraîné le jugement de 2 million de personnes, engendrant

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