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Lettre d'un poilu à sa femme : les conditions de vie dans les tranchées

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Par   •  25 Mai 2018  •  Lettre type  •  6 966 Mots (28 Pages)  •  13 801 Vues

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Lettre d'un poilu à sa femme : les conditions  de vie dans les tranchées

Ma chérie,

Hadrien 18ans part à la guerre le 21 août 1914. Je suis actuellement à Verdun  au front. Les conditions de vie sont exécrables. Laisse-moi te raconter tout cela. 

Je suis en 1ère ligne pour 24h, on va être tranquille. Hier, dans la maison où je logeais un obus est tombé, a tué un jeune homme de 18 ans et blessé 2 autres soldats. J'étais à 10m de l ‘impact, un morceau de bois est tombé juste à côté de moi.

La vie dans les tranchées est très dure à cause des rats, des maladies comme la tuberculose, le froid et le bruit qui sont omniprésents. On entend gronder à longueur de temps le bruit assourdissant des obus d’artillerie et des balles de fusils et mitrailleuses du camp adverse.

Nous ne pouvons ni nous laver ni nous raser en première ligne. Les tranchées sont petites et remplies de boue et de cadavres. Les autres soldats ont pour la plupart des poux et des rats qui viennent voler la nourriture et manger les cadavres de nos soldats qui étaient, il y a encore quelques heures, nos amis.

Nous sommes tous mal nourris car il n’y a pas assez de nourriture ou elle se limite à de la soupe froide et un café détestable. Parfois, les officiers veulent punir les soldats téméraires qui ont fait grève. Certains mutins sont fusillés.

Dans les tranchées, ce n'est pas une boue liquide, c'est une boue de glaise épaisse et collante dont il est presque impossible de se débarrasser, nous nous brossons donc avec des étrilles. Par temps de pluie, la terre des tranchées bouleversée par les obus s'écroule un peu partout et met à jour des cadavres qui dégagent une odeur nauséabonde.

Je ne suis plus capable de finir la guerre, je  vais finir dans la fosse commune des morts honteux, oubliés de l'histoire. Je ne mourrais pas au front mais les yeux bandés, à l'aube, agenouillé devant le peloton d'exécution. Je regrette tant, ma Léonie, la douleur et la honte que ma triste fin va t'infliger. C’est si difficile de savoir que je ne te reverrai plus

Je suppose que tu vas bien car tu es assez loin du front.

Veille bien sur toi.

Hadrien Rigaud alias Hadrien

Lettre du poilu Augustin à la jeunesse

Je m’appelle Augustin, j’ai 19 ans et j’ai été recruté en même temps que mes 2 frères. Il y a Marcel 21 ans et Gaston, 17 ans. On était tous les 3 agriculteurs. Nous avons été recrutés le 15 Août 1918. Enfin, mobilisés plutôt ! Arrivés à la guerre, nous creusons des tranchées afin de nous protéger des balles ennemies. Dans les tranchées, nous sommes à l’étroit, nous avons très peur surtout mon petit frère et moi. Nous partons au front et au moment de sortir des tranchées, je me remémore les bons moments passés en famille et nous sommes partis tous ensemble vers cet enfer ! Des tirs de partout, on se serait cru dans un film mais c’était réel, je commence à tirer sur les allemands. Je tue 1, 2, 3 allemands et je me retourne, je vois mon petit frère à terre touché par des balles ennemies à la jambe et au bras. Je décide d’aller l’aider, tandis que notre grand frère parti tout seul au front avec des autres soldats s’inquiète du sort de ses deux autres frères.

Mon petit frère et moi, nous retournons dans les tranchées pleines de boue. Impossible de dormir sereinement avec les rats de cadavres qui viennent manger les cadavres de vos amis qui sont morts sous vos yeux à vos côtés. Ces rats sont affamés et apparaissent en grand nombre dans nos tranchées, ils se faufilent jusque sous nos vêtements, nous mordent le visage la nuit. Mon petit frère blessé est en vie, il s’est fait soigner à temps tandis que notre grand frère qui était au front est mort. Pour ne pas être embêtés par les poux, nous nous sommes rasés la tête, on ne pouvait même pas se laver comme on le voulait. Des jours parfois à rester dans le même uniforme et dans nos bottes humides, pleines de boue. C’est l’HORREUR ! Le manque de sommeil, la peur de mourir, les rats, les poux, la boue, si ce n’est pas l’enfer ça, ça y ressemble. Pour passer me temps entre deux offensives, moi et mon frère jouons aux cartes. Il reste 7 jours avant la fin de la guerre. Nous allons gagner, j’espère ne pas mourir avoir d’avoir pu assister à notre victoire. Hélas, j’ai dû abandonner mon petit frère dans les tranchées car le combat n’attend pas. J’avais peur de mourir mais à la guerre, il faut se battre. A la fin, mon petit frère et moi sommes toujours en vie, avec des membres en mois, certes, mais en vie. Mon petit frère se retrouve sans jambe, tandis que moi, j’ai le bras gauche amputé et notre grand frère est mort.

Nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle guerre. Moi et mon frère sommes désormais des « gueules cassées » et faisons partis d’une association d’anciens combattants afin que cette guerre, cet enfer n’arrivent plus.

Emilien Perdreaux alias Augustin.

Témoignage des poilus : Michel et Albert

Je m’appelle Michel, j’ai 20 ans, je suis à la guerre avec mon frère de 17 ans, il se nomme Albert. Moi je suis au chômage et mon frère fait des études pour être médecin. Je me revois avec ma famille, tous ces bons moments passés, je pense que ces moments sont perdus à tout jamais, comme je regrette le passé. J’ai si peur ici ! Je ne suis pas à ma place, mais il faut que je reste en vie, mon frère à besoin de moi et notre famille nous attend avec impatience. Je pense que la guerre va durer quelques mois, mais des mois c’est long ici, ça va être difficile. On voit des cadavres, du sang, on a une mauvaise hygiène, on mange mal et la nuit, il y a des gros rats de cadavres qui viennent manger voire même dévorer les morts.

Demain, nous allons creuser une tranchée de 2 mètres de hauteur, ça sera étroit mais ça nous couvrira pour échapper aux assauts ennemis. C’est le chantier dans la tranchée, nous creusons sous une pluie battante, il y a de la boue partout, les armes aussi sont couvertes de cette glaise collante. Ce matin, un ami a essayé de tuer un ennemi mais son arme était bloquée à cause de la boue. De ce fait, il s’est fait tuer.

Nous nous sommes fait tirer dessus, il y a beaucoup de bruit, des bruits d’obus, les armes, les cris. En plus, c’est difficile de courir avec le paquetage qui pèse au moins 40 kilogrammes. Nous n’avons même plus le temps de nous raser d’où notre surnom de poilus, puis on n’a pas que ça à faire, sinon on perd du temps et on meurt.

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