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Lettre d'un poilu

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Par   •  30 Septembre 2018  •  Lettre type  •  453 Mots (2 Pages)  •  716 Vues

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26 octobre 1916, Verdun

Chers parents,

Je vous écris aujourd'hui sans la certitude de mon retour.

A mon arrivé dans les tranchées, on m'a armé, moi un soldat de 1ère classe, d'un simple fusil et depuis cela fait presque 4 mois que nous soldats du 53e régiment d'infanterie vivons dans ces trous de 3 mètres creusés par les obus allemands. La vie y est très difficile. Ici, dans les tranchées la peur règne, la menace de la mort nous hante et accentue notre fatigue. Quand le sommeil ne vient pas à ma rencontre, je passe mon temps à cauchemarder mais aussi à graver des douilles d'obus. L'hygiène y est misérable. La boue, les poux, les rats qui rongent les cadavres et qui mangent la nourriture, entraînent de nombreuses maladies. Le froid et la pluie sont omniprésents. Bref, les tranchées sont invivables. Mais le véritable enfer est à l'extérieur de celles-ci. Le front, un paysage gris crasse du à la fumée de nos artilleries et de celles de nos ennemis.Un endroit où, sur le sol criblé d'obus, réside à présent que des cadavres, des arbres déchiquetés et des morceaux de barbelés. Mais également le lieu où la confrontation avec la mort est impitoyable et douloureuse mais aussi toujours présente. Je ne te parle même pas de l'odeur, l'odeur de la pourriture, de la mort est insupportable. Les cris de détresse, de douleur, de peur , les bruits de tirs, les explosions d'obus, en terrorisent plus d'un. Les corps qui tombent par milliers des deux côtés et où seul les plus chanceux en reviennent.

J'ai pu le vivre il y a quelques jours, nos généraux nous ont donnés l'ordre d'offenser. Nous étions quinze-mille, nous avons bondit, couru et tiré vers les tranchées ennemis. Il fallait essayer d'éviter les obus, les tirs comme dans un jeu mais où le GAME OVER était la mort. Après l'offensif inutile il ne restait plus que la moitié de l’effectif de départ, et si je vous écris aujourd'hui c'est que je faisait parti de cette moitié, celle qui échappa à l'abattage.

Voilà ce qu'est le front et cette connerie qui est la guerre.

Suite à la lettre que vous m'avez envoyés, j'ai compris que l'arrière est aussi un enfer constant. Mais je me dois de tout savoir. Marie va-t-elle toujours à l'école ? Occupez-vous bien d'elle. Le travail à l'usine est-il supportable ? J'espère que la nourriture ne manque pas à la maison. Dites moi tout, je veux tout savoir ! Écrivez moi au plus vite.

Mais n'oubliez pas, si je tiens encore debout aujourd'hui c'est parce que vous êtes ma raison de vivre, ma motivation donc tenez vous en bonne santé. Sur ce, à très bientôt pour ma prochaine permission.

Votre fils qui vous aime.

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