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Lettre à Un Jeune Professeur

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Par   •  10 Janvier 2015  •  2 620 Mots (11 Pages)  •  1 839 Vues

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 « Quand je serai grande, je serai maicresse » on constate un engouement chez les petites filles à vouloir devenir maîtresse à l’image de leur professeur. Les premières années scolaires de la vie d’un enfant sont essentielles parce que c’est durant cette période qu’il apprend les bases scolaires mais aussi les principes de vie en société. L’école élémentaire et primaire sont primordiales, or souvent les jeunes professeurs sont lâchés dans ce système et se retrouvent face à des problèmes auxquels ils ne s’attendaient pas. Malgré cela il reste pour nous le plus beau métier du monde et c’est bien ce que Philippe Meirieu nous encourage à croire à travers son œuvre Lettre à un jeune professeur publiée en 2005.

 Dans son livre il tente de répondre à un maximum de questions qui ont pu lui être posées, mais il fait aussi part de son expérience personnelle afin d’aider les jeunes professeurs ou ceux souhaitant le devenir. Tout au long de ce récit Meirieu montre que l’on doit rester enthousiaste et garder ses rêves pour pouvoir faire face aux difficultés.

Philippe Meirieu est un chercheur et écrivain français, spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie. Il a été l’inspirateur de réformes pédagogiques importantes comme notamment l’instauration des IUFM. Il a participé en France à diffuser les principes pédagogiques de l’Education nouvelle et il est considéré selon certains comme le « pédagogue le plus écouté de nos gouvernants ».

 Tout au long de son oeuvre, Meirieu montre que l’on doit rester enthousiaste et garder ses rêves pour pouvoir faire face aux difficultés, c’est ce qu’il nomme la « dimension cachée » ; le pourquoi de notre désir d’exercer ce métier, qu’il soit le fruit d’une rencontre passée avec son instituteur, ou de se sentir à même de transmettre des savoirs, des valeurs pour éviter qu’ils se perdent à jamais.

 Nous verrons donc tout d’abord ce que Meirieu appelle « l’événement pédagogique », puis nous verrons que celui-ci est en contradiction avec les exigences institutionnelles, enfin nous nous interrogerons sur ce qu’est réellement l’école.

I. L’évènement pédagogique : une osmose entre professeur et élève…

a. L’amour, le maître mot de ce métier.

 L’idée communément admise est celle que « l’on devient instituteur parce qu’on aime les enfants et professeur de mathématiques parce qu’on aime les mathématiques ». Depuis 1989, le statut de professeur des écoles a émergé et a remplacé le terme d'instituteur; les conditions de recrutement et les carrières des enseignants du 1er et du 2nd degré ont été mis au même niveau. Le professeur des écoles a un rapport particulier à l’enfant fait de patience et de sollicitude tandis qu'un professeur du second degré possède un rapport tourné vers le savoir fait d’impatience et de rectitude. Malgré tout, Meirieu souligne que malgré les différences de niveau, les deux métiers sont régis par le savoir et le suivi, le coeur du métier réside donc dans la transmission.

 Il ne faut donc pas opposer un métier « centré sur l’élève » et un métier « centré sur les savoirs ». Le professeur doit à la fois permettre à chaque élève de se confronter à un savoir qui le dépasse et lui fournir l’aide nécessaire pour se l’approprier. Chaque enseignement possède le caractère inquiétant d'une jonction avec l’inconnu et l’accompagnement d’un professionnel pour apporter une certaine assurance. Etre professeur c’est assumer en même temps la présentation des savoirs et le suivi de leur appropriation, il cherche à entraîner l'engagement de ses élèves.

 Pourtant c’est dans le mouvement de l’apprentissage qu’apparaissent les obstacles à son enseignement, lors de ces assimilations l'enfant prend sur soi comme nous avons pu le faire durant notre scolarité, dans ses moments les enfants fournissent don un effort et un investissement important. Ils apparaissent au moment ou l’élève renvoie ses propres interprétations mentales et qu’il ne parvient pas à s’approprier ces nouvelles connaissances. Cet apprentissage est peu différent pour les enseignants des élèves en situation de handicap mental qui doivent effectuer un travail de décomposition des connaissances ; ils comprennent comment fonctionne l’intelligence de ceux à qui ils s’adressent. D'après l'auteur, l'apprentissage représente le fait de "naître à autre chose", se lancer dans des mondes inconnus.

 L’amour pour l’enseignement vient de l’expérience personnelle car nous restons toute notre vie l’élève de celui qui nous a ouvert les portes du savoir et nous voulons lui être digne en poursuivant sa tâche. Nous avons la volonté de vouloir faire vivre à d’autres la joie de découvertes que nous avons vécues.

b. L’efficacité : une condition de l’exigence

 « L’élève au centre du système » va de soi dans une société laïque et démocratique voulant transmettre à tous les enfants les fondamentaux de la citoyenneté ; l’objectif étant d’enseigner le mieux possible en s’efforçant de transmettre des savoirs et de les faire approprier, d’essayer de rendre les élèves meilleurs, attentifs. Il est nécessaire de rappeler que c’est l’élève qui apprend et que tous les efforts de l’Ecole doivent converger vers ses apprentissages.

 Une question se pose alors : faut-il être motivé pour travailler ou travailler pour devenir motivé ? Ne pas établir de préalable entre les deux mais conjuguer en même temps la motivation et le travail serait la réponse appropriée et la plus raisonnable. En effet une multitude d’activités sont imposées aux élèves, ils sont acteurs de leurs apprentissages. Le travail du professeur des écoles est justement de faire émerger la motivation dans le mouvement du travail en proposant des tâches à l’élève sur lesquelles il peut investir son énergie. Cet effort demandé peut lui faire découvrir des satisfactions intellectuelles à même de développer sa curiosité. Si cette curiosité n’est pas suscitée par le travail si ce dernier ne procure pas de plaisir, on aboutit alors à l’échec assuré car l’élève cessera de travailler pour trouver son plaisir ailleurs. Les enseignants doivent avoir à cœur d’engager un vrai travail de connaissance chaque fois qu’ils s’appuient sur la motivation.

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