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Le monde entre guerres et crises, de 1913 à 1945

Cours : Le monde entre guerres et crises, de 1913 à 1945. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2017  •  Cours  •  8 692 Mots (35 Pages)  •  2 363 Vues

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Thème 1 : Un monde entre guerres et crises, de 1913 à 1945.

Introduction :

1913, 1939, 1945 : trois dates qui jalonnent les « excès » de la première moitié du  XX e  siècle.

1913 : après 4 crises graves en 9 ans (deux coloniales et deux balkaniques) la guerre  générale semblait difficilement évitable. Les peuples qui désiraient la paix ont été pris dans  une logique implacable : courses aux armements, rivalités politiques coloniales (franco-allemandes sur l’Alsace-Lorraine et austro-russe dans les Balkans), enchaînements d’alliances,  compétitions multiples jusqu’à la crise de Sarajevo. Mais qui pouvait prévoir les traumatismes et les mutations liés à cette guerre : une Europe congédiée de l’Histoire, basculement  du monde vers l’Atlantique, et la libération de tous les fantasmes technologiques accumulés  depuis le début de la deuxième révolution industrielle.

1939 : après une grande crise systémique, globale, c’est encore à contre-courant des  opinions que se met en place le processus qui conduira à la Seconde Guerre mondiale, une  guerre vraiment mondiale, une guerre mobilisant des moyens éprouvés mais à une échelle  sans précédent, et des armes d’apocalypse inconnues. Mais une fois de plus l’Europe en est la  grande victime avec l’effacement de la France, l’épuisement de l’Angleterre, l’écrasement de  l’Allemagne : la domination européenne est balayée, le déclin politique de l’Europe arrive à  son terme.

1945 : dans un monde en ruines, deux États semblent émerger : l’URSS ravagée mais à qui  la contribution à la victoire lui a donné une place de premier plan et les États-Unis seuls  possesseurs de la bombe et au sommet de leur puissance. Pourtant c’est dans ce contexte là,  dans un monde formaté par l’affrontement des deux blocs, que l’Europe tente le pari insensé  de l’union qui la conduira à la Communauté européenne en 1957 et par un long processus  encore inachevé à retrouver son histoire et sa géographie depuis les élargissements.


  1. Le monde en 1913

Cette première partie décrit les différentes formes de la puissance et du rayonnement de l’Europe occidentale, alors à son apogée, l’émergence du géant américain, le réveil du Japon et le décollage de la Russie. Il analyse les rivalités croissantes entre les grandes puissances européennes et la montée des périls qui conduisent à la guerre.

  1. Un monde dominé par l’Europe

1ère idée : une forte prépondérance industrielle :

4 points

  • 1er : L’Europe est le foyer des deux premières révolutions industrielles. En 1913, elle assure 43% de la P° industrielle mdle.

  • La 1ère RI est née à la fin du XVIIIième en GB (essor des machines à vapeur, utilisation du charbon, naissance des usines et des banques…), apparition de grandes régions industrielles avec qq industries motrices : textile, naval, métallurgie.
  • La 2nde RI, démarre vers 1880-1900 ; multiplication des inventions et innovations ; nouvelles énergies : électricité, pétrole  nouvelles branches industrielles : chimie, matériel électrique, automobile. Elle s’accompagne d’une nouvelle organisation du travail qui privilégie l’augmentation de la productivité par une rationalisation des usines où apparaissent les 1ères chaines de montage.

  • 2ième : l’essoufflement britannique

1ère puissance industrielle jusqu’aux années 1870 avec le 1/3 de la P° mdle, la GB est dépassée par l’Allemagne en 1913. Elle a perdu sa capacité créatrice et souffre d’un retard technologique. La préférence pour des investissements extérieurs   un vieillissement technologique qui pèse sur sa productivité et ses prix, entrainant des pertes de marchés extérieurs ainsi qu’une forte pénétration des produits étrangers moins chers sur son marché intérieur. Sa puissance reste encore forte sur le plan commercial et financier et monétaire ( rôle de la £). Elle dispose d’un immense « empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ». Mais comme le dit Chamberlain, l’Angleterre apparaît bien, à la veille de la guerre, comme un « Titan fatigué ».

  • 3ième : la montée en puissance de l’Allemagne

A l’inverse, le dynamisme industriel allemand au début du XXème s impressionne et même inquiète. Elle bénéficie de nombreux avantages : abondance en charbon, population nombreuse (68 m en 1914) donc main d’oeuvre abondante  bien formée. L’industrie est plus concentrée qu’ailleurs. Elle dispose de plus de 350 cartels (ententes entre les entreprises d’un secteur pour limiter la concurrence dur les prix et partager les marchés). Chaque branche est dominée par quelques konzern, entreprises géantes, généralement deux ou trois, à l’image des 3 géants de la sidérurgie : Krupp, Thyssen et Stinnes. Bref, l’industrie allde associe en 1913 puissance et modernité. Le pays produit plus d’acier que la GB et la Fce réunies. La chimie allde est au 1er rang mdl et le made in germany s’appuie sur une réputation justifiée de solidité et de qualité.

  • 4ième : les faiblesses de l’industrie française

Les français sont les1ers à s’inquiéter de cette montée en puissance qui surclasse leur propre industrie. Les handicaps sont nombreux : pénurie de charbon, faiblesse su soutien bancaire, prudence des épargnants qui préfèrent des placements réputés sûrs que les actions, stagnation démographique. Si qq branches sont performantes comme l’automobile ou les industries de luxe, d’autres sont insuffisantes, comme la chimie ou trop émiettées   comme le textile.

2ième idée : Une domination commerciale

3 points

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