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La république face aux enjeux majeurs de la fin du XIX ème siècle

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Par   •  25 Mai 2016  •  Dissertation  •  23 118 Mots (93 Pages)  •  1 708 Vues

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LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE FACE AUX ENJEUX MAJEURS

(FIN DU XIXe SIÈCLE - XXe SIÈCLE)

La République, trois républiques :

Prélude à la question :

19ème (début 1789) marque instabilité politique en France

RF en 1789 : mise en place d’une monarchie constitutionnelle qui tombe en septembre 92 avec ensuite une succession de régimes => 99 : consulat (Napoléon Bonaparte), 1804 : Empire (Napoléon 1er), 1815 : Waterloo et fin de l’Empire puis Restauration (1815-1830) (Louis XVII 15-24 puis Charles X 24-30). S’en suit une révolution de 3 jours : « les trois glorieuses » (commémorer aujourd’hui par la colonne de la Bastille) en juillet 1830 => renversement de Charles X au profit d’un roi plus libéral : Louis Philippe (1830-48). Cet héritage forme ce que René Reymond appelle les 3 familles de droite : bonapartistes, légitimistes (pour un descendant de Louis Xvi, orléanistes (pour un descendant de la famille d’Orléans). De 1848 à 52 : éphémère IIème République puis repassage à l’Empire en 52 après Austerlitz le 2 décembre 51. Ensuite Napoléon III jusqu’en septembre 70. Grosse défaite de Sedan le 2/09/70 et la République est proclamée à Paris le 4/09. Cependant, la situation n’est pas calme et la Commune de Paris bloque la ville. En 1870, la majorité des français sont non républicains malgré la chute de l’empire et la fin des bonapartistes (après la défaite de Sedan), souvent par manque d’info. La république proclamée nait de la faillite des autres systèmes : empire discrédité, monarchistes divisés. Les 2 premiers dirigeants de la République sont des non-républicains : Adolf Thiers, homme de pouvoir et d’ordre qui est le chef de l’exécutif puis Mc Mahon, premier président, de 73 à 79, malgré son héritage légitimiste qui accepte face au monarchisme divisé qu’il espère pouvoir finalement remettre en place. Mais les idées républicaines progressent et en 77 la République l’emporte, ce que Mac Mahon n’apprécie pas et il dissout la chambre pour de nouvelles élections : la victoire républicaine est finalement encore plus forte. Mac Mahon démissionne en 79, c’est le triomphe de la République et en 80, pour la 1ère fois, le président du Sénat et de la Chambre et de la République (Jules Grévy) sont républicains.

CHRONOLOGIE :

1881 : loi sur liberté de la presse (fin de la censure, liberté d’opinion, régime de liberté) / 1881 : instauration de l’école laïque, gratuite et obligatoire / 84 : loi autorisant les syndicats / 87-89 : crise boulangiste (Le boulangisme, ou boulange, est un mouvement politique français de la fin du XIXe siècle (1889-1891) qui constitua une menace pour la Troisième République. Son nom est dérivé de celui du général Georges Boulanger, militaire de prestance qui devint ministre de la Guerre, se rendit populaire par ses réformes mais inquiéta le gouvernement par son discours belliqueux.) / 89 : Expo universelle de Paris et commémoration de la RF : République est capable de grandeur (Tour Eiffel, électricité, métro) / 92 : scandale de Panama ébranle la République / 94 : assassinat de Sadi Carnot par les anarchistes / 94 : 1er condamnation de Dreyfus / 95 : fondation de la CGT / 98 :J’Accuse / 99-02 : gouvernement de défense Nationale dirigée par Waldeck-Rousseau autour de l’affaire Dreyfus : composé de dreyfusards et signe du clivage de la société française entre gauche et droit.

Cours 1: La difficile affirmation de la République (1880-1890s)

I : L’enracinement de la culture républicaine est d’abord liée à des facteurs politiques et sociaux

Une nouvelle donne : des forces politiques au service de la République

Si les idées républicaines s’enracinent, c’est principalement parce que les opposants se sont écroulés : bataille de Sedan + mort du prince impérial en 79 et déclin des monarchistes avec mort du duc de Chambord en 83 (dernier Capet) mais restent influents au sein de l’armée, l’Eglise et de la diplomatie. La République est dominée par les opportunistes qui veulent saisir l’opportunité d’installer graduellement la République. 2 courants de la République : Jules Ferry (centre gauche) et Gambetta (union républicaine : gauche) qui est ultra-majoritaire (1881 : les opportunistes remportent les ¾ des sièges) Cette popularité s’explique par le vote des paysans, qui souhaitent voter contre les notables, et le vote des « couches nouvelles » qui sont le socle d’enracinement de la République et de la démocratie dans ces nouvelles classes moyennes car la république permet à n’importe qui de réussir, car mérite et non pas basé sur la naissance.

Ces républicains veulent instaurer une culture républicaine moderne : anticléricalisme, axer sur la science, la raison. Au nom de cette modernité, la République colonise (civiliser les autres civilisations : discours de Jules Ferry en 85 sur le Tonkin)

L’enracinement de la République passe également par la vie politique

Autour d’un régime modèle : le régime parlementaire : électeurs élisent la chambre et le gouvernement procède de la majorité de l’Assemblée : il est responsable devant la chambre. Enracinement passe par la fin du suffrage censitaire et la mise en place du suffrage universel direct. Cette culture du vote s’enracine aussi avec la mise en place de l’isoloir dans les années 80s.

Parallèlement, vote de lois qui permettent à la culture républicaine de vivre : diffusion des idées notamment en 81 avec la liberté de réunions publiques => permet les discours politiques, les réunions etc… sortes de meeting

S’enracine aussi en 84 avec élection des maires au suffrage universel direct au contraire d’auparavant où ils étaient élus car nobles (ex de Tocqueville).

D’anciens opposants à la République se rallient

La république s’enracine chez ses opposants historiques : milieux catho notamment. 92 : ka pape Léon XIII publie son encyclique Au milieu des sollicitudes, en demandant aux cathos de France de se rallier à la République cour la cohésion nationale et la peur du socialisme dès 90s (qui se réclame athée). Ces nveaux républicains sont des républicains modérés (ex : Raymond Poincaré

II : L’enracinement de la République passe par des valeurs, des symboles

Des valeurs

Selon

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