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LA DIVERSIFICATION DES ESPACES DE PRODUCTION DANS LE MONDE

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Par   •  8 Mars 2020  •  Cours  •  5 104 Mots (21 Pages)  •  790 Vues

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Géographie. Thème 2 – Une diversification des espaces et des acteurs de la production.

La diversification des espaces de production dans le monde

Introduction :

La mondialisation a de multiples conséquences sur les territoires. La mise en concurrence des espaces qu’elle implique provoque une recomposition des espaces de production dans le monde : littoralisation, urbanisation, création d’espaces spécialisés (zones franches, technopôles, etc.). De plus, de part son organisation, la division internationale du travail développe ces espaces et rend les transports incontournables car l’accessibilité est dorénavant primordiale (y compris les télécommunications).

Mondialisation : multiplication des échanges de tous ordres à l’échelle du monde (flux de biens, de services, financiers, d’informations, migrations).

→ Comment se traduit la recomposition des territoires de production ? Quelles en sont les conséquences ? Quels acteurs sont à l’œuvre ?

I- Des territoires de production en pleine recomposition.

  1. Des territoires transformés.

Etude de cas : la Silicon Valley. Dossier p 108-109. Questions 1 à 4.

1- Au sud de SF, à proximité de la baie. Cluster : de grandes entreprises spécialisées dans le numérique (haute technologie, forte VA) en lien avec de grandes universités (Stanford, Berkeley, etc.). Définition cluster p 114.

2- Activités : essentiellement le monde de l’informatique et internet, hardware (HP, Apple, Intel, etc. Mais aujourd’hui, essentiellement pour la conception : la fabrication est sous-traitée à l’étranger) et software (Microsoft, Google, Yahoo, etc.).

3- Les entreprises et les universités sont liées (recherche), la MO ultra-qualifiée passe aisément d’une entreprise à une autre, créant ainsi des liens informels, des collaborations officielles sont aussi mises en place. Tout cela crée des liens et forme un réseau local très puissant et dense.  

4- La concentration sur un espace limité d’entreprises innovantes (souvent de taille mondiale) et d’établissements de recherche de haut niveau, la proximité d’une grande métropole qui offre des services essentiels (financements par les banques, moyens de communication : aéroport, port, autoroute), cadre de vie attractif (climat méditerranéen, océan Pacifique, Etat de Californie en pointe sur le développement durable).

Bilan : la recherche et l’innovation sont au cœur de la Silicon Valley, territoire de la périphérie de SF et cœur mondial de l’informatique et internet. La constitution de réseaux propices à l’innovation et un cadre de vie favorable rendent ce territoire d’autant plus attractif.

a) Une recomposition à l’échelle mondiale.

Documents 1 et 2 p 115 : identifier la place incontournable de certains BRICS aujourd’hui.

Le phénomène marquant de ces dernières décennies est le développement rapide des pays émergents. Jusqu’en 2010 environ, les pays du Nord, riches et développés, produisaient plus de 50 % des richesses mondiales. Aujourd’hui, cette part est tombée à 45,5 %. Cela s’explique par la croissance des pays émergents. Les seuls BRICS représentent 25 % de la production de richesses mondiale. Mais les inégalités sont fortes, et l’Afrique reste encore loin derrière en la matière.

Ainsi, 83 % de la production manufacturière mondiale est réalisée par 20 pays. L’automobile, par exemple, première industrie mondiale en valeur, n’est plus le fait des seuls pays riches. La Chine, depuis 2009, est le premier producteur mondial de voitures (grâce à son marché intérieur).

L’industrie textile est aussi révélatrice. Longtemps concentrée en Europe occidentale et aux EU, cette industrie a dû faire face à la concurrence née de la mondialisation après la GM2. Nombre d’usines européennes et américaines ont fermé au profit de l’Asie (Chine notamment) et de l’AFN. Aujourd’hui, le textile chinois recule au profit du Bangladesh, du Vietnam ou de l’Ethiopie où la fiscalité et le coût de la MO sont moins élevés.

b) Une spécialisation des espaces productifs.

Cf. étude de cas + exemple Airbus à Toulouse p 96-97.

Certaines productions sont spécifiques à certains territoires. Ainsi le savoir reste concentré dans certains pays : 70 % des dépenses de recherche sont le fait de 5 pays dans le monde, avec en tête les EU. Des espaces dédiés à la recherche et à l’innovation sont alors créés, comme la Silicon Valley. Certains espaces sont tournés vers le tourisme, par exemple les parcs d’attractions (réseau des parcs Disney : EU, France, Japon, Chine). Les grandes métropoles aussi se spécialisent : Londres et NY sont tournées vers la finance, tout comme Shanghai ou Dubaï de plus en plus.

  1. Un espace mondial organisé par la chaîne de valeur.

Documents annexe 1.

1- Où est conçu l’iPhone X ? Aux EU, dans la Silicon Valley (cf. carte p 108).

2- Quels sont les fournisseurs d’Apple pour l’iPhone X ? De nombreuses entreprises issues de nombreux pays. Europe : RU, Suisse, PB, Allemagne, Autriche. Amérique : EU. Asie : Chine, Japon, Corée du Sud, Singapour.

3- Où sont fabriqués les iPhones ? Pour le moment, en Chine.

4- En quoi est-ce une chaîne de valeur ? Les activités à haute VA sont effectuées aux EU (conception, etc.). Apple profite de la concurrence mondiale pour trouver ses fournisseurs aux meilleurs prix. Les composants sont ensuite envoyés en Chine pour l’assemblage et profiter du coût et de la qualification de la MO chinoise. Mais la chaîne de valeur vise à produire aux meilleurs coûts en permanence : l’entreprise taïwanaise chargée de l’assemblage s’apprête à délocaliser la production des iPhones en Inde où la MO est moins chère (et où le risque de guerre commerciale avec les EU est moindre). Il y a donc, par le système de la chaîne de valeur, une optimisation de la production afin de rester compétitif.

a) Qu’est-ce qu’une chaîne de valeur ?

Après la GM2, la division du travail à l’échelle mondiale était relativement simple : les pays développés du Nord fabriquaient des produits à forte valeur ajoutée (biens et services nécessitant une importante R&D, une MO qualifiée et des savoirs-faires pointus), alors que les pays du Sud étaient tournés vers les MP (agricoles, minerais, etc.) et des productions à faible valeur ajoutée (textile, etc.).  

La nouvelle division internationale du travail complexifie cela. Le morcellement de la production est important, notamment du fait d’approvisionnements en composants multiples dans de nombreux pays avant d’être envoyés vers un autre pays pour l’assemblage. Ainsi 30 % du commerce mondial est dit « intra-firme », accentuant la mobilité des biens, des hommes, des capitaux. C’est aussi ce que l’on appelle une chaîne de valeur : la fragmentation du processus de production d’un produit en une multitude de tâches effectuées par de nombreuses entreprises réparties dans le monde. Ce processus est organisé par les FTN, mettant en place des relations du type « donneur d’ordre – sous-traitants » et conduit à la création de véritables réseaux.

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