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Composition l'historien et les mémoires

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Par   •  1 Décembre 2019  •  Cours  •  1 088 Mots (5 Pages)  •  367 Vues

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L’HISTORIEN ET LES MÉMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

(ACCROCHE) La Seconde Guerre Mondiale constitue pour les Français un épisode douloureux et fort d’un point de vue mémoriel. Le pays a non seulement connu la défaite, mais il a aussi dû subir l’occupation par les troupes allemandes, l’effondrement de la III ème République, la mise en place du régime de Vichy, et les divisions entre collaborateurs et résistants. C’est ainsi que vont se construire les mémoires qui pour être confortable n’en seront pas moins biaisées. Le travail de l’historien va progressivement les détruire, afin de laisser place à la vérité historique plus dérangeante.

(PROBLÉMATIQUE) Comment les historiens ont-ils contribué à la mémoires de la Seconde Guerre Mondiale ?

(ANNONCE DU PLAN) Tout d’abord, nous verrons qu’à partir de 1945, le pays élabore une mémoire résistante. Ensuite, nous verrons qu’à partir de 1970 la France reconnait les différentes mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Enfin, nous verrons le rôle de l’historien face aux mémoires.

I L’élaboration d’une mémoires résistancialiste

A. Un pays meurtri et divisé

En 1945, la priorité est à la reconstruction de la France, ce qui suppose de tourner au plus vite la page de l’occupation et des divisions qu’elle a suscité parmi les Français . Plus de 600 000 personnes sont mortes et 2 millions d’hommes ont été emmenés en captivité en Allemagne. Des milliers de personnes ont été déportées : des résistants, des travailleurs forcés du STO (Service du Travail Obligatoire) et des juifs. Les Français se sont divisés. Le gouvernement français dirigé par le Maréchal Pétain a collaboré avec Hitler en lui livrant des matières premières et des produits finis, en participant à la déportation des Juifs, en créant la Milice contre les Résistants. Cependant, la majorité des Français a eu une attitude attentiste. Dés la libération une épuration sauvage se met en place, on arrête et fusille des collaborateurs, des miliciens mais aussi des personnes innocentes. De Gaulle impose aux résistants l’autorité de l’État et met en place une épuration légale avec des tribunaux réguliers.

B. La mise en place d’une mémoire résistancialiste

En 1945, l’État veut rétablir l’unité des Français. Les principales forces politiques (les gaulliste et les communistes) s’entendent pour présenter à la population un discours résistancialiste. Ils effacent de la mémoire officielle et des livres d’histoire toutes les pages sombres des années 1940 à 1944. Du coté des gaullistes, ils minimisent le soutien populaire au régime de Vichy qui permet de glorifier l’action du général, qui a toujours prétendu durant la guerre être le seul représentant légitime de la France. Ils mettent aussi en avant la dimension militaire de la Résistance et minimisent la part prise par les Alliés dans la libération du pays. Du coté des communistes, ils veulent faire oublier leur attitude ambiguë des débuts de la guerre entre soutenir l’Allemagne nazie alliées de l’URSS ou défendre la France.

II La reconnaissance des mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

A. Un nouveau contexte

En 1969, De Gaulle se retire et meurt l’année suivante. Ses successeurs qu’ils soit de gauche ou de droite restent sur la même ligne politique et refusent de reconnaitre une quelconque responsabilité de l’État français. Cependant, les Français nés après la

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