Chapitre : des cartes pour comprendre le monde

Thème introductif

Chapitre : des cartes pour comprendre le monde

Entre 1945 et 1991, le monde était divisé en deux blocs rivaux porteurs d’une idéologie propres (GF). Il y avait les EU avec son bloc face à l’URSS.

Division économique :  Le nord est riche et industrialisé et le sud pauvre et en développement.

Mais aujourd’hui le monde est devenu plus complexe : la fin de la GF et monde multipolaire, et le rôle important de la mondialisation qui connecte tous les points du monde.

Des défis pour ce monde complexe : l’explosion démographique avec un terre qui est passé de 1 milliard à plus de 7 milliards d’habitants en un siècle et le défi du DD.

Pour comprendre ce monde complexe on utilise des cartes : ce sont des clefs de lecture mais la carte reste une production humaine et donc subjective (à interroger et critiquer). Il faut aussi croiser des cartes pour mieux comprendre un phénomène.

Comment est-ce que les cartes nous aident à bien ou mal comprendre ce monde complexe ?

1. Le sens des cartes

1. Comment fait-on des cartes

1. Une carte, c’est d’abord une vision du monde

Très diverses.

Ex : carte mésopotamienne du monde qui représente là où ils pensaient vivre. Disque plat (terre plate) avec un océan extérieur autour + triangle (= autres continents). Fleuve, des marécages. Cette carte veut expliquer la cosmopolie du monde : comment l’homme se situe aux dieux et au monde.

Ex : carte dans l’océan pacifique → l’océan est tout et la terre l’exception. Les bâtons de bois montrent les routes maritimes pour aller d’une ile à l’autre.

1. Le centrage de la carte est souvent le reflet d’une vision du monde, celle du concepteur de la carte

Lorsqu’on est un humain, on pense qu’on est au milieu et que les autres gravitent autour du monde : il se met donc au milieu.

Ex : Mercator, géographe qui représente le territoire connu en mettant l’Europe au milieu

Ex : carte de l’Australie (en haut au milieu)

Comme la terre est ronde, il n’y a pas de représentation vraie ou fausse.

1. Les usages des cartes

La cartographie demande de faire des choix :

• De projection
• D’échelle
• De figurés
• De seuils
• De proportions
• De couleurs
• De contenu

Ainsi, la carte n’est pas neutre, elle délivre un certain message et son sens dépend de ces choix

1. Le choix de projection

Ex : Mercator (déformée aux pôles), Peters (allongée, étirée), Gall (respecte les proportions), Mollweide (respecte plus les rotondités de la terre)

Pb : la terre est ronde or on représente à plat.

Cinq projections différentes pour représenter le monde : atlantiste (évolution de la polaire qui respecte mieux des formes) de John Bartholomew, polaire, Gall, Mollweide, Fuller (la terre coupée en triangles)

Pourquoi est-ce qu’il y a différentes projections ?

Centrée sur l’Europe (cartographier ce qui n’est pas dans le pacifique ; centrée sur le Pacifique (ex relation Chine/EU) ; polaire (ex : flux de mondialisation).

1. Le choix de l’échelle

Définition (échelle géographique) : rapport entre une distance mesurée entre deux points sur la carte et la distance réelle sur le terrain.

Attention aux confusions : ainsi, le choix d’une petite échelle permet de représenter des espaces vastes mais avec une moindre précision. Alors qu’à grande échelle, l’espace cartographié est restreint mais le degré de précision important.

1. Le choix des figurés et des seuils

La carte est une association de figurés, de symboles, de couleurs. Elle résulte d’une démarche scientifique propre à la nature des données. Mais elle est aussi subjective dans la mesure où le traitement des données peut être réalisée de manière différente.

Ex : on peut jouer sur la taille des figurés pour faire passer un message

Ex : les seuils plus précis, nombreux, permet à la carte d’être plus nuancée.

1. Le choix des proportions : la carte par anamorphose

Les cartes par anamorphose présentent des territoires déformés de façon proportionnelles aux données représentées. Cela est rendu possible par le phénomène du « big data » et les différents SIG créés.

Ex : projet Worldmapper

1. Le choix des couleurs

Ex : carte chinoise : Taiwan a la même couleur que la Chine => propagande, outil de revendication.

1. Le choix des noms

Ex : carte japonaise : mer du japon (mer de l’est) // carte coréenne : mer de l’est (mer du japon)

Ex : Antarctique → sur certaines cartes, on dit que c’est à nous alors que c’est neutre

Bilan :

Les cartes procèdent d’une intention : scientifique, médiatique, politique, etc.

Les cartes sont des outils très diversifiés.

Les cartes, pour rester des outils doivent rester lisibles. Une carte ne peut pas être exhaustive, cela implique de faire des choix dans les données représentées (choix de contenu).

Transition : la rate n’est donc pas un objet neutre, il est donc nécessaire de croiser des cartes pour éviter les contresens sur un sujet.

1. Quatre grilles de lecture pour un monde complexe

La mondialisation, notion à la croisée de quatre clés de lecture :

• Politique (ONU, G20)
• Économique (OMC, multinationales)
• Culturelle (alimentation, cinéma)
• Environnementale (Rio, Kyoto => DD)

1. Des cartes géopolitiques

Le plus important : le titre et la source, puis la légende et enfin la carte en elle-même.

Carte 1 :

Il faut d’abord parler de la projection (polaire), le réalisateur est Michel Foucher, cette carte est tirée d’un numéro de la documentation photographique (numéro qui sont sur un thème à chaque fois) de 2009, elle présente les nouveaux Etats et les nouvelles frontières dans le monde depuis 1990. On va s’intéresser à trois principaux points : de nouveaux Etats sont apparus en Europe de l’Est, Asie centrale et le Caucase (cf fin de URSS), en Europe (fin de la Yougoslavie) avec les Balkans, des pays scindés en deux comme le Soudan et l’Erythrée. Comment sont tracées ces frontières ? Afrique : découpage hérité des colonies (difficile unité …), nouveaux territoires : critères religieux et ethniques. La grande majorité des nouveaux Etats font suite à des guerres sanglantes. Depuis 1945 il y a une multiplication des Etats, qui continue encore aujourd’hui.

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