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Aménager les villes : réduire les fractures spatiales et sociales

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Par   •  24 Février 2020  •  Cours  •  1 543 Mots (7 Pages)  •  647 Vues

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Aménager les villes : réduire les fractures spatiales et sociales

Aménager les villes, c’est chercher à les urbaniser, à améliorer leur usage collectif. Dans le cas présent, cela est possible en réduisant les fractures spatiales et sociales c’est-à-dire en diminuant les dissociations de groupes sociaux appartenant à une même population.

Les villes demeurent des foyers de richesse, de développement, de création et d’innovation mais souffrent de disparités. En ce sens, les politiques de la ville ont mené différentes opérations ayant pour but de supprimer ou du moins d’atténuer les inégalités aussi bien sur le plan spatial que sur la diversité sociale, le plus souvent mentionné sous le terme de fragmentation socio-spatiale. De fait, il est légitime de se demander quels sont les enjeux socio-spatiaux des politiques de la ville?

Après avoir repéré les dynamiques qui accentuent la fragmentation socio-spatiale des villes, nous verrons les moyens mis en œuvre par les politiques de la ville afin de réduire les disparités et enfin nous présenterons les limites de ces actions.

Tout d’abord, nous pouvons identifier différentes dynamiques qui accentuent la fragmentation socio-spatiale des villes. En France, ces contrastes sont de plus en plus marqués. Nous pouvons l’observer avec l’exemple de l’indice synthétique de l’exclusion (ISE) de l’aire urbaine de Bordeaux qui repose sur 13 indicateurs issus d’organismes statistiques. Sa commune-centre compte un indice d’exclusion nettement supérieur à celui du reste de son aire urbaine (pour exemple, l’ISE de Bordeaux est de 1 alors que celui des communes le plus à l’ouest, comme Saint-Jean-d’Illac, se situe entre 0 et 0,4). Outre la commune-centre, l’exclusion prédomine dans cinq autres communes de l’aire urbaine, dont quatre limitrophes de la commune-centre et une en couronne périurbaine. Ce niveau élevé peut notamment s’expliquer par le phénomène de gentrification qui remplace les populations modestes par des catégories aisées. Les centres-villes rénovés et réhabilités laissent place aux classes supérieures tandis que les catégories les plus modestes sont exclues de ces quartiers en raison de leur coût trop élevé. Elles sont donc reléguées dans les espaces périurbains éloignés ce qui crée une discrimination en fonction de critères économiques (immobilier et transport), et accentue l’étalement urbain. Nous pouvons également voir dans la ZUP, les Zone à Urbaniser en Priorité (quartiers et ensembles urbanistiques issus de cette procédure d'aménagement) de Colmar, un centre villes constitué de grands ensembles des années 1960 qui ont contribué à la résorbassions des carences en logement, mais n'ont pas permis la création d’un quartier dynamique. A sa périphérie se trouve des lotissements pavillonnaires constituant la banlieue. A sa limite se trouve la couronne périurbaine avec des espaces agricole. Il y a un fort contraste entre ces trois zones qui sont très rapprochées les unes des l’autre et qui n’ont pas été urbanisé de la même façon ce qui a entrainé des disparités à l’intérieur de l’agglomération.

La ville de Montpellier est représentative de la gentrification avec l’installation de tramway par la municipalité ainsi que l’embellissement et la réhabilitation de ses quartiers centraux afin de favoriser l’installation des populations aisées. A Marseille, les résidences fermées se développent de plus en plus, et nous pouvons observer une nette évolution de 1990 à 2013. Ces résidences ne se situent que dans les espaces à dominante « bâtie » dans le centre de Marseille. Cela s’explique pas la gentrification, les résidences attirent la population aisé dans le centre et remplace la population plus modeste. Les classes sociales ne se mélanger plus et créent des quartiers défavorisées où les handicapes sociaux se cumulent (chômage, faible qualification, faible mobilité,…) et des quartiers plus aisés avec des hôtels particuliers, des résidences fermées,…

Cependant, les villes mettent en œuvre plusieurs politiques afin de réduire les disparités. En effet, la loi SRU de 2000 est une loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, dont l’article 55 fixe à chaque commune de plus de 3500 habitants l’exigence d’avoir 20% de son parc résidentiel consacré aux logements sociaux d’ici 2020. Cela à permis la mixité sociale dans les communes. Grave au grand plan de ville du Havre, on observe que la ville haute ne concentre que très peu d’activité contrairement à la ville basse qui comprend le centre ville et le port. Il y a donc un fort de taux de gentrification dans la ville sud notamment dans les quartiers des docks. Pour favoriser la mixité sociale, le haut de la ville se voit subir des aménagements dans les quartiers nord et le quartier de Caucriauville. Mais au sud, des rénovations sont aussi réalisé autour des zones d’activités.

Afin d’améliorer les conditions de vies des habitants, la ville du Havre

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