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Comment aménager les villes françaises pour réduire les fractures sociales et spatiales ?

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Par   •  9 Mai 2015  •  Dissertation  •  1 626 Mots (7 Pages)  •  863 Vues

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Comment aménager les villes françaises pour réduire les fractures sociales et spatiales ?

Vous montrerez que la gestion durable de la ville peut réduire les fractures spatiales et sociales.

La France est un territoire d’urbains : selon les critères (Périurbains ou non ?) entre 75% et 90% de la population française vit en ville. Mais l’armature urbaine en France est très spécifique, marquée par la macrocéphalie parisienne. Seuls 20 millions de citadins (Moins de 25%) vivent dans des agglomérations de plus de 500,000 habitants (Soit moins de 12 métropoles de rang continental en France…). Pourtant, même sans ville géante, le territoire de la ville est divisé. Et cette division du territoire urbain correspond bien souvent à des fractures sociales. Les politiques d’aménagement du territoire marquées par la forte orientation écologique (Développement durable) sont-elles l’opportunité de réduire les fractures sociales en même temps que les acteurs de l’aménagement urbain tentent de réduire les fractures spatiales ?

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Le territoire de la ville est divisé et en profondes mutations. Le premier phénomène urbain majeur est celui de l’étalement urbain. Les périphéries de plus en plus éloignées des centres accueillent d’abord des citadins des classes moyennes. Ceux-ci peuvent être chassés des centres-villes soumis au phénomène de la Gentrification (Hausse du niveau de vie et des loyers par le retour dans les centres historiques des villes d’une population très qualifiée à hauts revenus). Ils peuvent aussi avoir fait le choix de l’éloignement pour bénéficier de meilleurs conditions de vie : pavillons familiaux, terrains, accès à la propriété, cadre de vie semi rural, éloignement des maux de la ville (pollution visuelle, sonore, olfactive, violences…). Les villages à proximité des grandes villes accueillent une population de néo-ruraux et les zones ainsi urbanisées constituent ce qu’on appelle les « zones périurbaines ». Les mobilités pendulaires (aller et retour quotidien du domicile au lieu de travail) s’accroissent et les zones urbaines s’étendent, formant parfois des aires urbaines étranges (certains résidents de la ville du Mans dans la Sarthe travaillent à Paris qu’ils rejoignent par le TGV) ou des conurbations. La mondialisation mettant les villes en compétition les unes les autres poussent les pouvoirs publics à concentrer ses efforts d’aménagement sur les très grandes villes françaises (+ de 200,000 habitants, seuil en France du statut statistique de « métropole », mais surtout plus de 500,000 habitants). Universités, sièges sociaux, infrastructures de transport et de communication s’y concentrent. Le deuxième phénomène urbain majeur est celui de l’apparition de « nouveaux centres ». La ville française s’est longtemps caractérisée par une organisation concentrique : au centre la ville originelle ou son centre historique et autour en cercles concentriques des populations de moins en moins riches et de plus en plus d’activités bruyantes et salissantes (Activités industrielles, agroalimentaires etc.). Ce schéma est en passe d’être bousculé : autour de nouveaux pôles d’activités tertiaires ou quaternaires avides d’espaces pas chers, autour de gigantesques centres commerciaux, les aires urbaines voient d’édifier de nouveaux centres villes qui structurent un espace urbain spécifique et inversent le sens classique des migrations urbaines. Les citadins du centre allant en périphérie pour leurs achats et leurs loisirs. Le troisième phénomène urbain majeur est celui des « quartiers » paupérisés, accueillant une population déclassée frappée par le chômage, les violences urbaines et la délinquance et souvent marginalisée par une desserte qui la coupe des centres et des banlieues aisées. Les « banlieues » comme l’on dit en France pour parler des territoires urbains pauvres sont souvent effectivement en périphérie des villes même si des isolats de pauvreté existent encore parfois en centre ville. La plupart du temps (Bordeaux, rénovation des quais de la Garonne, Les Lilas en Seine-Saint-Denis et la rénovation des quais de l’Ourcq) la rénovation urbaine expulse les habitants loin des quartiers rénovés. Ici la fracture spatiale recoupe la fracture sociale : les pauvres vivent ensemble dans des territoires clairement identifiés comme pauvres et dangereux et l’accessibilité est faible. Cette situation est particulièrement aigue dans les banlieues industrielles frappées par les délocalisations des grandes métropoles françaises (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse) : les émeutes, les violences contre les agents de l’État et parfois même contre les services sociaux sont revendiqués comme la réponse légitime des habitants face à la dégradation d’habitats conçus il y a plus d’un demi siècle comme provisoires, l’insuffisance de l’offre scolaire et sécuritaire, le chômage, et celui des jeunes en particulier, les dysfonctionnement des transports. Les entreprises industrielles ayant déserté, les commerce suivent lentement, puis les services sanitaires et médicaux : certaines communes pauvres n’ont plus de médecin après le départ en retraite des « historiques » et les Pharmaciens lassés d’être agressés et dévalisés ferment boutiques. La ville est donc de plus en plus ségrégée, polluée (par les mobilités pendulaires entre autres) et fracturée. Penser la ville durable aussi bien écologiquement que socialement devient une priorité de l’aménagement urbain.

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