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Zadig- analyse

Commentaire d'oeuvre : Zadig- analyse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 047 Mots (9 Pages)  •  1 759 Vues

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 Zadig

  1. Résumé

  • C1 : A babylone, Zadig jeune homme très savant croit que le bonheur est possible. Il est sur le point d’épouser Sémire qu’il aime passionément. Orcan est jaloux et tente de faire enlever Sémire. Zadig d’interpose, chasse les ravisseurs mais est blessé. Croyant qu’il est borgne, sémire l’abandonne et epouse orcan. Epouse donc Azora.
  • C2 : Avec Cador, il monte une mise en scène. Azora critiquait une veuve qui a promis aux dieu x de demeurer auprès du tombeau de son mari tant que le ruisseau coulerait mais essaie de le détourner. On lui annonce le décès de Zadig et Cador prétend que pour le soigner d’un mal on doit lui appliquer le nez d’un homme qui vient de mourir. Elle s’apprête donc à couper le nez de son défunt mari. Zadig se réveille à ce moment et déplore son infidélité.
  • C3 : Après avoir répudié Azora, Zadig croit pouvoir trouver le bonheur en étudiant les sciences de la nature. On l’accuse d’avoir volé la chienne de la reine et le cheval du roi car il a renseigné ceux qui sont partis à sa recherche grâce aux traces laissées par les animaux. Il décide donc de ne plus dire ce qu’il a vu. Mais on le condamne ensuite pour ne pas avoir dit qu’il avait vu passer un prisonnier en fuite sous sa fenêtre.
  • C4 : Il cherche à se consoler de ses déboires dans la philo et l’amitié. Son succès fait alors des envieux (Arimaze). Il ecrit sur des tablettes un poème en l’honneur du roi Moadbar mais le brise car imparfait. Mais arimaze ramasse les pièces = injures contre le roi = prison. Grâce au perroquet qui trouve les morceaux restants, vrai poème, libéré.
  • C5 : Concours pour l’action la plus généreuse ; Zadig l’emporte car prend la défense auprès du roi d’un ministre disgracié
  • C6 : Il devient premier ministre du roi
  • C7 : Il met d’accord deux sectes sur quel pied pour rentrer dans le temple. Toutes les femmes de babylone veulent avoir une aventure avec lui. La femme d’arimaze, jalouse de ne pas être sa préférée complote contre lui.
  • C8 : Astarté et Zadig amoureux, Moadbar s’en rend compte. Il veut les tuer. Astarté envoie un message a Zadig et lui dit de prendre la fuite.
  • C9 : En route pour l’Egypte, il porte secours à une femme frappée par son amant jaloux. Duel et le tue. Au lieu de le remercier, Missouf s’emporte contre lui.
  • C10 :  Accusé d’avoir enlevé Missouf et tué Clétofis, il est vendu comme esclave à Sétoc dont il se fait remarquer grâce à son ingéniosité.
  • C11 : Il reussit à abolir la coutume des veuves de se brûler sur le bûcher où se trouve leur mari. Sauve Almona
  • C12 : Il participe à un souper avec différents pays ; chacun dit que sa religion est la véritable. Il leur prouve que tous vénèrent un être suprême.
  • C13 : Prêtres de la tribu de Sétoc décident de le brûler à cause de l’abolition de la coutume ancestrale. Almona le sauve en jouant de ses charmes auprès des prêtres et obtient sa libération. Il prend le chemin de babylone a la recherche d’Astarté.
  • C14 : Le brigand Arbogad lui apprend que le roi est mort et que la reine serait devenue une concubine.
  • C15 : Il surprend un pêcheur sur le point de se suicider mais l’en empêche.
  • C16 : sur le chemin : femmes à la recherche du basilic pour soigner leur maître obèse Ogul ; en échange l’épousera. Parmi elles, Astarté. Candide lui rend sa liberté en guérissant Ogul.
  • C17 : Elle est reçue a Babylone triomphalement. Tournoi organisé pour trouver son époux mais avant d’être proclamé roi, le vainqueur doit résoudre des énigmes. Zadig triomphe mais Itobad s’empare dans la nuit de son armure blanche et se fait passer pour le vainqueur.
  • C18 : Il erre sur les routes de l’Euphrate et rencontre un ermite et conclut un pacte : pendant quelques jours ils doivent rester ensembles. Zadig s’emporte contre les actions du vieillard (vole, brûle la maison du philosophe, tue le neveu). Mais en fait, c’est l’ange Jesrad. Il explique à Zadig le sens de la vie : le mal est un élément nécessaire à l’ordre du monde et à la naissance du bien.
  • C19 : de retour a babylone, il résout les enigmes et révèle que c lui et non Itobad qui a remporté le tournoi. Combat à nouveau et le remporte et devient roi. Alors période de bonheur pour Babylone.
  1. La structure narrative
  • Œuvre qui sous apparence romanesque cache un propos critique et subversif : l’énonciation joue un rôle capital. Voltaire s’efforce de ne pas apparaître comme la source directe e l’énonciation. Il accroît ainsi la distance qui sépare l’auteur du lecteur. Le narrateur est le personnage fictif qui se présente comme la source de l’énonciation. Le conte est d’ailleurs précédé d’un Epître dédicatoire qui vise à décharger l’auteur de la responsabilité de l’écriture. Il l’attribue a Sadi, poète persan du 12eme siècle qui présente Zadig.= cherche sentiment d’éloignement. Schéma fréquent des romans d’apprentissage : arrachement à un état initial ; processus de transformation ; conquête d’une position qui marque la fin de l’apprentissage
  • Episodes condensés = ex chap 3 : « Un prisonnier d’etat s’échappa, il passa sous les fenêtres de sa maison. On interrogea Zadig, il ne répondit rien ; mais on lui prouva qu’il avait regardé par la fenêtre ». Passage typique du style tonique et alerte du comte où me tempo s’accélère. Coordination préférée à la subordination : faits juxtaposés. Brièveté des propositions met en valeur le verbe, moteur de la phrase.
  • Soucieux de plaire à un public passionné par l’orient. Ainsi toutes les apparences d’un conte des Mille et Une nuits : temps indéterminé, lieux qui connotent la splendeur orientale, expressions précises et dépaysantes, coutumes de l’orient évoquées avec précision (Zoroastre et Mithra dieu du soleil) et suggère atmosphère féérique des contes (griffon, animal mythique moitié aigle moitié lion, le basilic et l’apparition de l’ange Jesrad). Cependant Voltaire, esprit rationaliste et soucieux de justesse et de vérité se montre très méfiant à l’égard de la fantaisie et du merveilleux surtout lorsqu’il est poussé à l’extravagance comme dans le conte oriental qui, à ses yeux, peut mettre en péril l’exercice de la raison. Pour Voltaire, p des lumières, le lecteur doit découvrir la vérité en dissipant les ténèbres de l’irrationnel. Les concessions de Voltaire à l’imaginaire sont provisoires. Le merveilleux est réduit seulement à l’apparition de l’ange Jesrad.
  1. Zadig
  1. Le bonheur 
  • questions qui hantent voltaire. Peut-on être heureux sur Terre ? Comment ? Le mal est-il un obstacle fatal au bonheur ? Expérience cruelle de la désillusion et du désespoir.
  • désillusion amoureuse : l’amour exprime dès le début du roman les effets maléfiques du temps qui détruit l’idéal. Le mariage avec sémire devait précisemment inscrire leur amour dans la durée mais le temps empêche leur union. Passion éphémère puisqu’elle abandonne zadig.
  • Illusion du savoir :  le goût de l’étude, ce « profond et subtil discernement » le met dans des situations périlleuses = on lui reproche d’avoir parlé avec tant de précision pour le chien et le cheval mais de n’avoir rien dit pour le brigand ; il est donc dangereux d’être savant et d’exercer son esprit critique.

Illusion sociale : il croit pouvoir mettre ses talents au service des autres mais en vain. Son bonheur fondé sur la reconnaissance ignore de manière utopique le sentiment qui gouverne les rapports sociaux, l’envie. Il suscite la jalousie et l’aigreur chez ses contemporains. Incarnée par Arimaze.

  1. La providence

Exilé de babylone, contraint d’errer à travers l’orient, Zadig se préoccupe moins de son bonheur que du sens de sa destinée.

  • A quelle logique obéissent les évènements qu’il vit ? Est-il libre ou le jouet du déterminisme ? Le sentiment de liberté absolue qu’il éprouve au début du roman Zadig est fondé sur l’autonomie de ses actes et la certitude de leur légitimité. Mais il va s’évanouir avec son expérience à cause d’une réalité contraire à ses idéaux. A mesure que les malheurs l’accablent il ne se reconnaît plus dans sa destinée et semble être devenu une marionnette qui obéit à un destin qui le dépasse. Il fait des efforts pour donner un sens à ce qui lui arrive.
  • Zadig reflète les interrogations philosophiques de Voltaire aux alentours des années 1740. Il s’agit alors de rendre compatible la liberté de l’individu et les exigences d’un ordre universel. Le roman résout ce dilemme grâce à la notion de Providence, c’est-à-dire grâce à l’idée que l’univers est régi par la volonté de dieu. Seule cette idée permet selon Voltaire de garantir la liberté particulière de l’homme et l’harmonie universelle du cosmos. Leur conciliation est cependant difficile comme l’atteste la méditation cosmique de Zadig lors de sa fuite vers l’Egypte. Dans un premier temps, la contemplation du ciel étoilé, image sereine d’un ordre immuable l’amène à relativiser sur ses malheurs. Cette contemplation produit une mise à distance de la vie terrestre « son âme s’élançait jusqu’à l’infini et contemplait l’ordre immuable de l’univers ». Mais ce sentiment de calme laisse place à la mélancolie lorsqu’il abandonne le point de vue des étoiles « Il ne voyait dans la nature qu’astarté mourante ».
  • Les révélations de l’ange jesrad  montrent que la liberté de m’homme peut être conciliée avec l’odre necessaire de l’univers bien que les voies de la providence soient impénétrables. C’est pourquoi il ne faut pas chercher à comprendre ce qui composent la trame de la destinée. Le récit se déroule sur le principe que d’une action en apparence mauvaise découle du bien. Par exemple : zadig se demande pk l’ermite vole un hôte généreux et récompense un hôte avare ; il a voulu rendre plus modeste l’hôte riche et plus hospitalier l’hôte avare.

  1. Une argumentation au service des lumières

  1. Convaincre
  • Pas seulement divertit mais aussi une arme que voltaire utilise pour attaquer ses adversaires et présenter les idéaux auxquels il est attaché.
  • Les idées argumentatives s’intègrent à un récit. Mélange de conte léger, mené à vive allure et de mise en question âpre des idées de l’époque qui fait la caractéristique des contes de voltaire
  • Pour rendre ses idées convaincantes il a recours à la rhétorique, l’art de bien parler de manière à convaincre son auditeur son lecteur. Zadig argumente ses propos tout au long du conte selon trois types d’arguments.
  1. Argument absurde
  • Voltaire ne se contente pas d’exposer à travers son héros une argu rigoureuse fondée sur la raison  
  • il tourne en ridicule les argumentations fondées sur les préjugés et de sottes croyances. Fiction met en place une argu par l’absurde en mettant en scène des des argu poussées à l’extrême qui ne peuvent que susciter la moquerie. Il suffit de montrer ces raisonnements pour en démontrer l’incohérence et la sottise
  • les habitants de babylone et adversaire de zadig sont disqualifiés du point de vue logique car dominés par la superstition  et débattent sur des absurdités sans intérêt.  « Comment défendre les griffons si cet animal n’existe pas ? – Il faut qu’il en existe car Zoroastre ne veut pas qu’on en mange »
  1. Argument ironique

Voltaire use beaucoup de l’ironie pour démolir l’argu de ses adversaires. Il fait mine d’adopter le point de vue inepte et superstitieux de ceux qui détiennent le pouvoir  avec fanatisme et cruauté

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