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Victor Hugo, Les contemplation - Mors

Commentaire de texte : Victor Hugo, Les contemplation - Mors. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  629 Mots (3 Pages)  •  8 078 Vues

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Victor Hugo est un écrivain, romancier, poète, et dramaturge Français, ayant vécu au XIX ème siècle. Il est considéré comme l'un des plus grands poètes appartenant au mouvement romantique de son époque. En mars 1854, il écrit le poème Mors, extrait du recueil de poèmes « Les Contemplations » datant de 1856. Cet alexandrin est écrit après la mort de sa fille, Léopoldine. Mors retranscrit alors la mort sans en parler de façon explicite. Comment le thème de la mort est-il exploité dans ce poème?

Dans une première partie nous étudierons la vision du poète sur la mort, puis dans une deuxième partie la l'image .

I) La vision du poète sur la mort

Le poète personnifie la mort. En effet, pendant tout le poème, il n'en parle pas de façon explicite, passant d'abord par la métaphore filée (« la faucheuse » V1) puis par « elle » dans toute la suite du poème, afin de peindre sa vision au lecteur. Il la décrit, la représente comme un « noir squelette », comme une « faulx » qui fauche tout sur son passage.

Il la représente aussi comme toute puissante, inarrêtable. Elle avance « à grands pas », enlevant la vie à de nombreuses personnes, notamment aux triomphateurs, qui eux-même ne peuvent pas résister à cette fatalité. Les verbes d'action à l'imparfait, comme « allait », « changeait » montrent qu'elle agit, elle n'est pas inactive et ce cycle se répète sans que personne ne puisse s'y interposer, pas même le lecteur qui apparaît ici comme spectateur « je vis », il ne peut que décrire ce qu'il voit, tel un roman. L'anaphore « et » accentue cette répétition en apparaissant deux fois dans ce poème.

La prosodie est quant à elle, très présente dans ce poème, ayant pour but de renforcer la mort. On y retrouve des voyelles nasales (« champs » « fauchant » « ange » ) ainsi que de nombreuses allitérations en s (« squelette » « passer » « crépuscule ») et en f (« « échafaud » « fumier » « enfants ») qui rappellent la faulx, le sifflement, et de façon plus générale la douleur. Cependant, ce poème reste très rythmique et rapide malgré les alexandrins : le poète n'hésite pas à employer des hémistiches, en coupant les vers au milieu, comme aux vers 1 et 9 notamment. Cette rapidité n'est pas sans rappeler l'enchaînement d'actions de la faucheuse.

II) Une image construite sur un jeu d'oppositions

Tout au long de cette œuvre, le poète oppose de nombreux termes, ce sont des antithèses «rose» « fumier », « or » « cendres ». Ces oppositions montrent que la mort détruit tout sur son passage, rien n'est épargné.

Les deux derniers vers contrastent fortement avec les dix-huit premiers. En effet, alors que le poète posaient sur papier des mots violents et se rapportant à la mort, les vers 19 et 20 arrivent à montrer la montée aux cieux. Tout apparaît comme beaucoup plus calme, Hugo transmet un message d'espérance et d'apaisement, notamment grâce à l' « ange souriant ». Le passé simple « vis » devient alors plus compréhensif, l'action est terminée. Ce passé simple s'oppose à l'imparfait

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