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Séance 9 - fragment n°199 de "que l'homme contemple" à "Tout autre ne peut le faire"

Commentaire de texte : Séance 9 - fragment n°199 de "que l'homme contemple" à "Tout autre ne peut le faire". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  475 Mots (2 Pages)  •  477 Vues

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Séance 9 - fragment n°199 de "que l'homme contemple" à "Tout autre ne peut le faire"

Eléments pour l'introduction

Situation :

Le texte étudié est un extrait du fragment 199, qui se trouve dans liasse XV, dont le tire est "transition de la connaissance, de l'homme, adieu".

Caractérisation :

Dans ce début du fragment 199, à prendre la mesure de la nature à travers la considération des deux infinis, de la grandeur et de la petitesse.

Problématique : le but de Pascal est de convaincre l'homme que la nature lui est inconcevable et par conséquent, de rabaisser sa prétention à la connaissance.

 

Pascal veut amener l'homme à prendre la mesure des limites de ses pouvoirs de connaissance, pour mieux reconnaître l'existence d'un créateur omniscient. Dans ce but, il nous propose une expérience qui doit nous bouleverser au point de nous amener à simplement contempler la nature, avec la pleine conscience qu'elle nous est en grande partie inconnaissable.

Cette expérience sollicite à la fois les sens, l'imagination et la pensée. Elle consiste à les pousser aux limites de leurs capacités de perception et de conception de la grandeur et de la petitesse, pour prendre conscience qu'il y a de l'infini dans la nature que nous ne pouvons pleinement saisir : "nous avons beau enfler nos conceptions au-delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes au prix de la réalité des choses". Pascal résulte ceci d'une formule frappante parce que contradictoire pour désigner l'espace : "c'est une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part". Concevoir une sphère sans centre, ni circonférence assignable est quelque chose de compliqué.

Ce que Pascal nous invite à faire pour l'infiniment grand il nous invite à le faire pour l'infiniment petit. Ce n'est sans doute pas par hasard qu'il débute avec l'infiniment grand et qu'il poursuit avec l'infiniment petit. En effet, il est sans doute encore moins aisé de concevoir le second que le premier, notamment parce que la vue ne permet pas de se faire également une idée de l'un et de l'autre. En outre, Pascal écrit au propos de l'infiniment petit "je veux lui faire voir là-dedans un abime nouveau, je lui veux peindre non-seulement l'univers visible, mais l'immensité que l'on peut concevoir dans la nature, dans l'enceinte de son raccourci d'atomes". Pascal emploie à nouveau une expression contradictoire pour indiquer que l'infiniment petit loge autant de choses et d'univers que l'infiniment grand, et ceux-ci est beaucoup plus contre-intuitif, donc plus dérangeant. C'est ce dérangement que vise Pascal, lui qui prévoit que quiconque fera son expérience "s'effraiera de soi-même" et "tremblera dans la vue [des merveilles de la nature]". De cette expérience vertigineuse doit découler la contemplation d'un monde dont la totalité nous échappe.

 

On pourrait s'interroger devant l'attitude de Pascal, mathématicien de premier ordre, utilisant une notion mathématique, celle de l'infini, pour dévaluer la connaissance.

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