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Remord posthume analyse pbak

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Par   •  28 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  679 Mots (3 Pages)  •  742 Vues

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Remord posthume

Remord posthume est un sonnet (2 quatrains 2 tercets ) qui est encore une fois consacrée à Jeanne Duval, l’une de ses maîtresses, conquête avec qui il entretient un relations passionnelle mais à la fois destructrice. Dans ce poème Baudelaire renouvelle la tradition du carpe diem en mettant en scène sa dulcinée au beau milieu d’un tableau macabre voire effroyable.

Dès le premier vers nous pouvons observer l’adjectif possessif « ma » qui souligne une certaine forme d’intimité entre le poète et la femme décrite. De plus l’adjectif qualificatif « ténébreuse » laisse envisager au lecteur que Charles Baudelaire s’adresse à Jeanne Duval car elle est sa muse et aussi la maîtresse qui lui fait vivre les amertumes de l’amour. Elle est caractérisée dans le fleur du mal pour sa cruauté (XXIII) sa chevelure noire (la chevelure) mais aussi ses origines des îles (parfum exotique). L’intimité entre le poète et la muse est notamment mise en relief grâce aux rimes embrassées qui rime avec le verbe embrasser qui est tant utilisé dans l’univers amoureux et aussi prétexte à l’érotisme «  ta poitrine »(v5), « tes flancs »(v6), « ton cœur »(v7) et « ta peau »(v14). Le point de vue du poète est assez ambigu voir très contradictoire car il la qualifie d’abord Jeanne de « belle ténébreuse »(v1) de « pereuse » puis ensuite d’ « aventureuse » (v8). Ces termes sont tous très contradictoire. Cette contradiction révèle aussi la complexité des sentiments du poète. Le poète est amoureux de sa muse mais cependant la voit dans un tombeau où « la pierre [...] empêchera [son] cœur de battre »(v5-7). Du premier abord il est difficile de comprendre la réelle intention de Baudelaire dissimulée derrière la mort de Jeanne. En approfondissant l’étude du poème et le vie de Baudelaire nous pouvons comprendre que Baudelaire entretient une certaine colère à l’égard de Jeanne mais cependant il utilise ce scénario du temps pour abordé les contraintes du temps qui passe. Les marques de la progression du temps sont nombreuses « lorsque »(v1 et 3), « quand »(v5), « infini », « toujours »(v9-10) « durant »(v11). Ces marques de temps montre ici la démonstration très logique de Baudelaire. L’emploi du futur de l’indicatif met en valeur le caractère irrémédiable du temps mais aussi sa fatalité: « dormiras », »n’auras »(v1 et 3), « empêchera »(v7), « comprendras »(v10), « Te dira », « rongera »(v12-14). Cette dénonciation du temps qui passe sert à Baudelaire à introduire une idée traditionnelle de la poésie classique qui le carpe diem (« cueille le jour »). Il invite la femme bien-aimé à saisir le moment présent de la même façon que Ronsard avec la métaphore de la rose « ces fleurs épanies » « Mignonne allons voir si la rose ». Cependant Baudelaire ici renouvelle voire modernise la tradition poétique en mêlant des images morbides. Il insiste sur la décomposition progressive du corps de Jeanne marquée par la gradations des verbes « dormiras »(v.1) à « rongera »(v14). Le corps est dispersée, démantelée dans le poème « poitrine » « flancs » « cœur » « pieds » (v5-8) « peau »(v14).

Au delà de l’ironie, Baudelaire invite à une méditation universelle (comme dans l’homme et

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