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Quelles formes la déshumanisation prend-elle dans les textes du corpus ?

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Par   •  6 Juin 2018  •  Analyse sectorielle  •  568 Mots (3 Pages)  •  1 544 Vues

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CORPUS SUR LA QUESTION DE L’HOMME

Si c’est un homme, Primo Levi

Germinal, Zola

Voyage au bout de la nuit, Céline

La bruyère

Quelles formes la déshumanisation prend-elle dans les textes du corpus ?

Dans un premier temps, l’ensemble des auteurs utilisent l’animalisation afin de déshumaniser leurs personnages. En effet, des métaphores et comparaisons, à la fois surprenantes et poignantes vont permettent de les transformer en animaux. Tout d’abord, les mineurs présentés dans Germinal ont une apparence de « bêtes fauves » (.26) dont les cris sont comparés à « un mugissement confus » (l.15). Pour La Bruyère, les esclaves deviennent des « animaux farouches » (l.1) qui ce retirent « dans des tanières » (l.6). De plus, les ouvriers de Voyage au bout de la nuit sont des « chimpanzés » (l.43), selon Céline. Les personnages se consacrent à des activités animales : « ils vivent de racines », « fouille la terre » (l.3 et 6, La Bruyère) et galope au pas de course (l.29, Zola). Par ailleurs, nous pouvons remarquer dans les textes de Zola et La Bruyère, il n’est pas question d’hommes ou de femmes mais de « mâles » et de « femelles ». L’ensemble de ces éléments mettent en valeur un style de vie animal et non humain. En effet, une condition de vie propre à l’animal est présentée par les auteurs, à travers la description de leurs personnages : ils vivent en « meute » (l.4, Levi). Ils sont comparés à du bétail et des cobayes, Céline parle de « cages » (l.1) et de « laboratoire » (l.25).

Dans un second temps, la déshumanisation s’effectue par la perte d’individualité et d’identité. Dans l’ensemble des textes, les personnages ont perdu leur individualité. En effet, ils ne sont jamais désignés individuellement mais collectivement et forment ainsi une « foule » (l.17, Céline) voire une « masse » (l.10, Zola). Nous pouvons relever de nombreux pluriels (« certains », « nous », « ils », « un millier de femmes », ...) qui renforcent leur globalisation et apparaissent ainsi comme une masse compacte (un tout). Par ailleurs, afin de renforcer leur déshumanisation, les personnes sont comparés à des éléments sans vie, inanimés : « un conglomérat humain chaud et compact » (Levi), les juifs deviennent une agglomération de fragments de roches. Dans Germinal, la course des mineurs est vue selon Zola comme « une masse compacte qui roulait d’un seul bloc, serrée, confondue » (l.10 et 11). Ainsi, le fait de présenter les personnages de manière confondue, détruit totalement leur identité et individualité.

Dans une dernière partie, nous pouvons remarquer que les auteurs n’ont donné ni réflexion, ni émotions, ni désir à leurs personnages. Par exemple, dans Voyage au bout de la nuit, une demande est faite à l’ouvrier : « Ne nous parlez plus jamais de votre intelligence ! » (l.44). Sa créativité et son intelligence ne lui serviront à rien dans cette usine, il est seulement embauché « pour faire les gestes qu’on lui commandera d’exécuter » (l.41). Il devient ainsi un esclave au service de ses employeurs.

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