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Pot-Bouille (1882)

Commentaire de texte : Pot-Bouille (1882). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  562 Mots (3 Pages)  •  5 754 Vues

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Commentaire du texte extrait de Pot-Bouille (1882)

Zola fonde l’école naturalise lors des soirées de Medan qu’il organise après le succès de son roman L’Assommoir (1877). Les Rougon-Macquart, regroupe une vingtaine de romans dans lesquels est racontée l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire.Parmi eux, il y a Pot Bouille (1882). Le texte extrait de ce roman retrace l’histoire de la bonne Adèle pendant la période de l’enfantement. Nous nous interrogerons sur les conditions de vie d’une domestique durant cette période de l’Histoire. En nous appuyant sur le récit réaliste décrivant l’accouchement. Ainsi que, la misère d’une domestique qui nous est donnée de voir.

Tout d’abord, nous constatons que le texte présente une évocation crue de l’enfantement. L’accouchement passe par la douleur physique. Zola aborde les différentes étapes que traverse Adèle tout au long du texte : les premières contractions, la perte des eaux, la coupe du cordon et l’expulsion du placenta. L’auteur fait preuve d’une extrême dextérité pour décrire la scène avec autant de précision. Celle-ci est racontée d’un point de vue interne. Le narrateur suit l’action à travers les yeux du personnage « Elle trouvait son ventre raisonnable, seulement, il lui semblait bien lourd » (l.1 et 2). Ce procédé renforce le côté réaliste du récit. De plus, l’isotopie de la souffrance physique est omniprésente « souffrance fixe et têtue» (l.10), « douleurs » (l.27), «des crampes atroces l’étreignaient» (l.27). La gradation montante montre une progression dans les étapes de l’accouchement : « Alors, pendant près d’une heure et demi, […] la bouclaient d’une ceinture de fer. » (l.26 à 29), suite à cela, elle perdit les os « les os crièrent, tout lui parut se casser » (l.29 à 30). Puis vint la libération à la fin de cette épreuve « Elle avait poussé un grand cri furieux et triomphant des mères » (l.34).

Au-delà de la douleur physique qu’engendre un accouchement, il y a aussi le mal psychique. Vu le cadre de vie d’Adèle, les éléments n’étaient pas réunis pour que la jeune femme vive bien l’accouchement et les neuf mois qui le précédent. En effet, « Les deux derniers mois furent affreux de douleurs endurées, avec une obstination de silence héroïque » (l.3 et 4). Cela atteste qu’Adèle fait preuve d’un mental d’acier. De plus, elle devait « encore trimer, encore être bousculée par Julie ! » (l.7 et 8), ce personnage qui règne en tyran ; encore une cause potentielle de fatigue psychologique. La jeune femme considère « sa grosses comme une corvée » (l.15). C’est une comparaison qui incite à penser que cet enfant est un véritable fardeau pour elle en plus de tout ce qu’elle devait vivre dans son quotidien : « ne jamais manger à sa faim » (l.16), « être le souillon sale et gauche, sur lequel la maison entière tapait » (l.17). De même, elle ne sait pas qui est le père de cet enfant « Elle n’aurait pu dire seulement si c’était du jeune ou du vieux » (l.19). Tous ces facteurs finissent par développer chez elle une haine contre ces deux personnages « Ah ! Les salauds ! » (l.18) et « L’un et l’autre d’ailleurs s’en fichaient pas mal, maintenant qu’ils avaient eu le plaisir et qu’elle avait eu la peine ! ». Les points d’exclamation

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