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Pot Bouille

Rapports de Stage : Pot Bouille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2013  •  525 Mots (3 Pages)  •  964 Vues

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Pot-Bouille fait partie de la série des Rougon-Macquart. Paru d'abord en feuilleton (expurgé) dans Le Gaulois, il sort en librairie en 1882. Le dessein de Zola : donner un pendant à L'Assommoir. « Montrer la bourgeoisie à nu après avoir montré le peuple et la montrer plus abominable, elle qui se dit d'ordre et d'honnêteté ». Adapté un an plus tard pour le théâtre, Pot-Bouille est boudé : « Ces gaillards-là (les bourgeois) refusent de lâcher leurs écus pour s'entendre dire des choses désagréables, ce que je comprends du reste », dira Zola.

« Pot-bouille » : popote, ordinaire du ménage.

Le lancement de Pot-Bouille est facilité par le procès intenté par Me Duverdy, avocat, parce qu'un conseiller à la cour peint par Zola dans son roman portait le même nom que le sien. Zola change ce nom en Duveyrier.

Octave Mouret, jeune provincial, « monte » à Paris. Il est logé dans une maison bourgeoise dont il découvre peu à peu les turpitudes. Il adoptera très vite les mœurs en usage.

Les coulisses d'une maison bourgeoise

Octave Mouret, qui se destine au commerce, loue une chambre dans un immeuble bourgeois de la rue de Choiseul, à Paris. Son statut de célibataire lui vaut les faveurs des locataires, membres de professions libérales, commerçants ou rentiers qui ne cessent de s'épier, de se jalouser, de se critiquer férocement. Il convoite en vain une jeune femme, Valérie, et entretient une liaison épisodique avec une autre. Il se fait engager par Auguste Vabre, fils du propriétaire et directeur d'un magasin de soierie, qui vient d'épouser Berthe Josserand. Octave devient bientôt l'amant de la jeune femme ; les coupables sont surpris par le mari, le scandale éclate. Soucieux de faire une fin, Octave convole avec une veuve, riche patronne d'une maison de nouveautés qui porte le nom de « Au bonheur des dames ». L'amour est absent de cette ronde sans joie. Le chœur des bonnes commentant quotidiennement en termes orduriers les agissements de leurs patrons n'est que l'écho des propos cyniques de ceux-ci. La vie des membres d'une classe dominée par l'intérêt, dont le seul consensus se situe dans la vénération de l'argent et le respect des apparences, est médiocre.

« Mon roman n'est décidément qu'une besogne de précision et de netteté »

En 1881, Zola veut donner un prolongement romanesque à son article, provocant, du Figaro sur l'adultère dans la bourgeoisie. Sa théorie : « Si, dans le peuple, le milieu et l'éducation jettent les filles à la prostitution, le milieu et l'éducation dans la bourgeoisie les jettent dans l'adultère. » Il s'explique sur la genèse du livre, « un des plus compliqués que j'aie faits... Il y a soixante-dix personnages. » L'auteur enquête méthodiquement, établit des fiches sur ses futurs héros, se renseignant auprès de ses amis sur le salaire d'un commis d'agent de change, le rôle d'un architecte diocésain, les lois concernant une succession, etc. Avide de détails vrais, il ne veut dans ces pages « aucun air de bravoure, pas le moindre régal lyrique ». C'est en effet le train-train bourgeois peu ragoûtant, si justement saisi dans le titre. Gide appréciait

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