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Piste de la variation tirade du nez

Commentaire de texte : Piste de la variation tirade du nez. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  399 Mots (2 Pages)  •  1 617 Vues

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Commentaire partiel

sur la « tirade du nez »

(Cyrano de Bergerac, scène 4, acte I)

Piste de la variation :

Dans cette tirade du nez, Cyrano exprime son brio grâce à la diversité de cette tirade et par les nombreuses variations qu’elle présente. Le personnage principale de la pièce joue sur les variations pour accentué le contraste entre les épigrammes, pour donner une note d’humour au passage, mais surtout pour étaler ces talents d’orateur, la richesse de son langage et son habilité d’élocution. Dans ce texte la première variation remarquable est celle du langage ; en fonction du rôle que Cyrano joue, le niveau de langage diffère. Par exemple il utilise un langage très soutenu pour certains personnages en utilisant des formes verbales anciennes et rares comme « préoccupâtes » (v.13) ou encore « amputasse » (v.5). Mais il se sert également d’un langage plus courant, voire parfois familier à quelques endroits de la tirade comme « Quoi l’ami […] ? » (v.25) et « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nainain ! / C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain !» (v.33-36), ce dernier vers est particulièrement plus familier que les autres comme l’indique l’adjectif placé au début du vers, il s’agit du rôle d’un « campagnard ». Ce passage contraste par ailleurs beaucoup avec le personnage « pédant » qui dans ce passage veut « étaler sa science » en disant des mots compliqués qui au final ont juste été imaginé par l’auteur : « hippocampéléphantocamélos » (v.23). La deuxième variation présente dans ce texte est celle du ton. Bien qu’il n’y ait pas de didascalie pour nous indiquer le jeu du comédien, on peut deviner les changements de ton grâce par exemple aux ponctuations qui donnent un rythme au texte ; comme de nombreuses exclamations et interrogations : « C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap !... » (v.8) ; « Quoi l’ami ce croc est à la mode ? » (v.25). Le ton varie également grâce au caractère et au niveau de langage des personnages représentés (agressif, gracieux, amicale, emphatique…). On peut déduire qu’un personnage désigné comme étant « campagnard », ne va pas avoir le même langage, le même ton, qu’un personnage désigné pour être gracieux. Cyrano le dit lui même : « On pouvait dire… Oh ! Dieu ! bien des choses choses en somme.../ En variant le ton »(v.3-4). Tous ces éléments font que le ton varie tout au long de la tirade, ils créent un contrastent entre les épigrammes, donnent vie aux personnages et évitent une tirade monotone qui n’aurait pas fait le même effet sur les spectateurs et sur les lecteurs.

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