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Cyrano de Bergerac, La Tirade Du Nez

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Par   •  30 Mai 2014  •  1 006 Mots (5 Pages)  •  2 946 Vues

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Introduction

Situation du passage

La scène 8 de l'acte II met en présence Cyrano et son confident, Le Bret. Le héros éponyme ayant refusé la protection du comte de Guiche au service du Cardinal parce que Richelieu souhaitait qu'il change des éléments de sa tragédie, La mort d'Agrippine, Le Bret lui reproche son rejet et lui en demande la raison. Cyrano défend alors ses idées dans une longue tirade condamnant les poètes courtisans.

Problématique

En quoi peut-on lire cet extrait comme un texte de moraliste classique ?

Plan

I. Une tirade délibérative

II. Les valeurs éthiques qui sous-tendent le texte

I. Une tirade délibérative

1. Une tirade bien structurée

Le délibératif est un des trois genres de l'éloquence (les deux autres étant le démonstratif et le judiciaire). Or celle-ci nécessite une construction rigoureuse afin de persuader l'interlocuteur. Or cette tirade de Cyrano est délibérative en ce que le personnage éponyme tente de détourner Le Bret de son admiration pour la poésie courtisane en employant nombre de figures de rhétorique.

La tirade comporte deux parties distinctes, le passage de l'une à l'autre étant marqué par le connecteur d'opposition "Mais". La première partie, marquée par les anaphores de la négation "Non, merci" exprime la condamnation violente des poètes courtisans. La suite développe l'idéal de Cyrano.

Elle est composée de 8 quatrains en alexandrins et à rimes plates, ce qui renforce la régularité de la structure.

2. Une délibération qui tourne court

Le conditionnel "Et que faudrait-il faire?" au début de la tirade place les questions rhétoriques qui le suivent sous le signe de l'irréel du présent :par la forme interrogative de ces éléments de réponses à "et que faudrait-il faire ?", Cyrano rejette ces réponses. Ce refus est encore accentué par l'anaphore de "Non, merci !" au début de chaque quatrain.

3. Après le rejet, les assertions

Après avoir rejeté l'appui d'un protecteur,qui se ferait au prix de la liberté d'écriture, Cyrano passe à l'affirmation de son point du vue sur l'écriture. Les infinitifs se succèdent en une longue énumération où les virgules prédominent, alors que dans la première partie le rythme était saccadé en raison des points d'exclamation et d'interrogation qui coupaient les vers. Ici le rythme s'allonge et le registre devient lyrique, avec le recours au champ lexical de la nature et l'expression d'un sentiment personnel.

Le retour à la fin de la tirade de l'image du lierre, qui la commençait, crée un effet de circularité qui renforce l'équilibre de la tirade et le lien entre les deux parties qui la compose.

II. Les valeurs éthiques qui sous-tendent le texte

1. De l'idéal personnel à l'idéal universel

Cyrano transforme son idéal personnel en idéal universel en le formulant de façon sentencieuse. La première personne "je", uniquement sous-entendue, s'efface grâce à l'emploi du mode infinitif. L'infinitif est en effet un mode impersonnel. L'idéal personnel de Cyrano (refus de réussir en courtisan les puissants) devient ainsi un code de moral généralisé : la fin ne justifie

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