Phèdre, un être ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente

                                        Devoir Phèdre                                         

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Dans la préface de Phèdre, Jean Racine nous dit la phrase suivante : Phèdre n’est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente. Bien que cette phrase soit nébuleuse, elle ne reste pas moins représentative de la situation de Phèdre. Mais au travers de quelles actions, Phèdre peut-elle être à la fois ni tout à fait coupable, et ni tout à fait innocente ? C’est ce que nous allons traiter dans les lignes suivantes, en commençant par l’innocence de Phèdre, puis sa calculabilité et enfin nous concluront sur cette balance éthique.

Phèdre est innocente. En effet, dans cette pièce de théâtre, Phèdre est aussi présentée comme une victime. Elle est victime de la continualité de la malédiction qu’avait jeté Venus sur sa famille. Cette malédiction consistant à tomber éternellement amoureuse des mauvaises personnes pour briser sa vie et celle de ses proches. Elle tombe donc amoureuse d'Hippolyte sans le vouloir réellement, sans qu'elle puisse contrôler cet amour interdit. Elle sera aussi victime des conseils perfides d’Oenone, qu’elle suivra malgré-elle ; désespérée.  Ce qui la mènera à la mort, sans pouvoir recevoir l’amour de celui qu’elle aime ; se suicidant de chagrin et de honte, et disant enfin, la vérité.

Mais Phèdre est aussi coupable. Coupable d'un amour interdit envers Hippolyte ; son beau-fils. Elle est coupable en révélant cet amour prohibé à Oenone. Elle est coupable d’avoir profité de la disparition soudaine de Thésée pour révéler ses sentiments tabous à Hippolyte. D’avoir rendu impossible l’amour ente Hippolyte et Aricie. D’avoir poussé, par le mensonge, Thésée à exiler et maudire son propre fils. De n’avoir rien fait pour venir en aide à Hippolyte quand il révéla ces sentiments pour la fille des anciens rois ; sentiment que Thésée prohibe. Elle est aussi coupable de la mort de Oenone, suite à ses paroles envers elle. Et enfin, elle est coupable d’avoir indirectement tué Hippolyte, son beau-fils et amour.

Pour conclure, je tiens à rappeler que malgré toutes les mauvaises actions que peut avoir fait Phèdre, elle n’en est pas moins une femme maudite, une femme n’ayant pas le droit à un amour sincère et réciproque... Je pense donc que Phèdre n’est pas tout à fait coupable, de part sa malédiction, et ni tout à fait innocente, quant aux choix qu’elle a fait visant à sauver son honneur au dépend de son véritable amour : Hippolyte.

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