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Phèdre

Commentaire de texte : Phèdre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 433 Mots (6 Pages)  •  255 Vues

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Gabriel                                 Commentaire                                   1°7

Piolo

        En 1990, Jean-Luc Lagarce écrit la pièce Juste la fin du monde traitant de sujets très communs dans le théâtre : la crise familiale. Le texte que nous allons étudier aujourd’hui en fait également partie et en est l’illustration parfaite. La pièce Phèdre, constitue la tragédie la plus connue de Racine, dramaturge et poète français du classicisme né en 1639 et mort en 1699. Ses principales œuvres sont La thébaïde en 1664 et Andromaque en 1667. Ecrite en 1677 à Paris, la pièce de théâtre est parue pour la première fois sous le nom de Phèdre et Hippolyte, avant d’être renommée lors de la seconde édition en 1697. Cette pièce, divisée en 5 actes, met en scène l’amour incestueux de Phèdre, femme de Thésée envers Hippolyte, fils de Thésée et d’Antiope. Le texte que nous allons étudier présente l’aveu d’amour de Phèdre à son beau-fils Hippolyte n’étant pas réellement réciproque. Nous nous demandons donc comment Phèdre avouera-t-elle à son amant la passion qu’elle ressent pour lui alors qu’elle est la femme de son père ? Nous montrerons dans un premier temps comment l’aveu de Phèdre amène à une crise familiale, puis dans un deuxième temps comment Phèdre associe son beau-fils Hippolyte à son défunt mari Thésée.

Dans ce texte, qui met en scène une crise familiale, on voit que Phèdre souffre beaucoup de son amour incestueux envers Hippolyte. En effet, au début du texte, avec « Qu’un soin bien différent me trouble et me dévore » on voit qu’elle est embarrassée et ne sais pas vraiment comment lui avouer son secret.  Dans le but de la rassurer, son beau-fils lui répond avec une métaphore « Peut-être votre époux voit encore le jour ; », Thésée étant désigné par la périphrase « votre époux ». Ensuite, il invoque « Neptune », équivalent de Poséidon en mythologie grecque, et espère qu’il puisse lui « accorder son retour ». Plus tard dans le texte, l’héroïne tragique se lance et dit « ma folle ardeur malgré moi se déclare », cela prouve que Phèdre aurait aimer que cette situation et cette amour compliqué n’ai jamais existé mais il existe malgré elle. On remarque que l’auteur a voulu utiliser les termes « folle ardeur » pour bien insister sur la passion que ressent la protagoniste. Lors de la tirade principale du texte, Phèdre utilise des verbes comme « languis » et « brûle » qui prouvent la plaie, la brûlure que lui crée cette attirance si particulière. Ces verbes font également écho au verbe « embrasée » utiliser précédemment par Hippolyte. Pour finir, dans sa tirade, Phèdre qualifie Hippolyte de « charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi ». En réalité, avec cette phrase, elle veut faire comprendre à son interlocuteur que les « cœurs » qu’il « traîne » ne sont autres que le sien. On voit donc que Phèdre souffre beaucoup de cet amour compliqué de pars la situation familiale.

Après avoir étudié la souffrance de Phèdre, on voit que l’un des sujets qui revient le plus dans le texte que nous étudions est évidemment la mort présumée de Thésée. Comme dit précédemment, la mort de Thésée est évoquée pour la première fois par Hippolyte qui espère en réalité que les dieux puissent « accorder son retour ». Par la suite, Phèdre achève ses espoirs en évoquant plusieurs fois les enfers et en particulier l’Achéron avec les périphrases « Le rivage des morts » et « les sombres bords ». Quelques vers plus tard, L’Achéron est à nouveau mentionné, « l’avare achéron ». Toutes ces références aux enfers n’ont pour but que d’écarter le sujet de Thésée pour laisser plus de place au vif du sujet, à l’aveu difficile qui s’apprête à être déclaré. De plus, après l’aveu assez implicite de Phèdre avec « Ma folle ardeur malgré moi se déclare », Hippolyte fait semblant de ne pas comprendre en disant « tout mort qu’il est, Thésée est présent à vos yeux : » puis « de son amour ». L’adjectif possessif « son » qualifiant son père, prouve qu’il rejette en quelques sortes l’aveu de sa belle-mère en comprenant l’enjeu familial mis en avant. Nous voyons donc que la mort de Thésée est évidemment très importante dans la scène.

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