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Pelléas et Mélissande Maeterlinck

Commentaire de texte : Pelléas et Mélissande Maeterlinck. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 472 Mots (6 Pages)  •  526 Vues

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Pelléas et Mélisande en 1892 est le chef-d’oeuvre du symbolisme ; cette œuvre lyrique fut mise en musique par Debussy. Elle cultive l’étrange. Son auteur, Maurice Maeterlinck est belge ; en cette fin de XIX° siècle et début du XX°, la vérité de l’univers théâtral se situe dans un ailleurs de rêve. Principal représentant du théâtre symboliste, il a reçu le prix Nobel de littérature en 1911. Sa pièce Pelléas et Mélisande a été jouée pour la première fois en 1893. A l’image des amours médiévales ; elle met en scène l’amour impossible de Pelléas et sa belle-soeur Mélisande. Les personnages de cette pièce évoluent sans passé, dans une atmosphère lourde et mystérieuse. Dans la scène que nous allons commenter, Mélisande, Pelléas et Geneviève se promènent devant le château de Golaud. Les trois personnages semblent se contenter de regarder le paysage, et de le commenter. Ainsi pouvons-nous nous demander quelle image du paysage, symbole du monde, est recréée par le dialogue théâtral. Dans un premier temps nous étudierons la construction du paysage par les dialogues et les mouvements, puis nous analyserons le regard posé par les personnages sur ce paysage-monde, et nous étudierons pour finir le monde oppressant.

Nous commençons alors par la construction du paysage par les dialogues et les mouvements, dans un premier temps, nous verrons qu’il y a une absence de description rendues inutiles par les dialogues et les mouvements, et ensuite que des mouvements sont en accord avec les lieux décrits

Dans cet extrait, il y a une absence de descriptions, rendues inutiles par les dialogues. On trouve très peu de didascalies car le dialogue les rend inutiles. Les seules didascalies sont en effet au tout début du texte « Devant le château » « Entrent Geneviève et Mélisande » et elles ne décrivent pas exactement le décor mais un cadre, et l’entrée des deux personnages féminins. La raison de cette quasi-absence de didascalies est que durant tout le texte, le décor est décrit à travers le dialogue. En effet, dès la première ligne, Mélisande nous décrit le paysage qui l’entoure par les adjectifs et Modèle de copie Word 4 noms « sombre », « jardins », « forêts », « forêts tout autour du palais ». On retrouve de nombreux éléments spatio-temporels dans les dialogues avec des noms « jardins » « forêts » « château » « phare », des adverbes «autour », des adjectifs «grand navire » « petite lumière » « la mer est sombre » qui évoquent le décor sans trop de précision pour laisser l’imaginaire faire son œuvre.

Les mouvements sont en accord avec les lieux décrits. Les verbes de mouvement concernent essentiellement Pelléas : (ligne 11)« je venais du côté de la mer », et qui répond à la réplique de sa mère (ligne 7) « c’est quelqu’un qui monte vers nous ». Cependant, les regards des personnages évoquent des mouvements lorsqu’ils sont accompagnés d’adverbes de lieu : (ligne 4) « regardez de l’autre côté », (ligne 21) « j’aperçois, là-bas, une petite lumière ». Cet élément est essentiel au mouvement, car il se modifie tout au long de la scène : au début il est question de « clarté », (ligne 12) « il fait un peu plus clair qu’ailleurs », puis de (ligne 18) « bande de clarté »et enfin d’« une petite lumière » (à la ligne 21) qui se révèlera un phare. De la même manière que la lumière, la mer est décrite dans un mouvement constaté par le regard des personnages, ou envisagé (ligne 13) « la mer est sombre » (ligne14) « nous aurons une tempète cette nuit » (lignes 14-15) « la mer est si calme ce soir » (ligne 19) « il y a une brume sur la mer » (ligne 20) « la brume s’élève lentement ». Le mouvement spatio-temporel est donc bien présent à travers la lumière, le bateau, et des adverbes de temps « cette nuit » « longtemps »… Mais cependant, rien ne change à travers les époques (ligne 2) « cela m’étonnais aussi (…) Mais l’on s’y fait vite »

Continuons en étudiant le regard posé par les personnages sur ce paysage-monde. Nous ferons cette étude tout d’abord en constatant le regard étonné et ensuite l’incertitude des personnages

Les personnages portent un regard étonné sur leur environnement : Geneviève utilise deux

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