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Analyse Du Poème: Serres Chaudes de Maurice Maeterlinck

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Par   •  19 Mai 2013  •  812 Mots (4 Pages)  •  4 693 Vues

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1. Serres chaudes

Ô serre au milieu des forêts !

Et tout ce qu’il y a sous votre coupole !

Et sous mon âme en vos analogies !

Les pensées d’une princesse qui a faim,

L’ennui d’un matelot dans le désert.

Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables.

Allez aux angles les plus tièdes !

On dirait une femme évanouie un jour de moisson,

Il y a des postillons dans la cour de l’hospice ;

Au loin, passe un chasseur d’élans, devenu infirmier.

Examinez au clair de lune !

(Oh rien n’y est à sa place !)

On dirait une folle devant les juges,

Un navire de guerre à pleines voiles sur un canal,

Des oiseaux de nuit sur des lys,

Un glas vers midi,

(Là-bas sous ces cloches !)

Une étape de malades dans la prairie,

Une odeur d’éther un jour de soleil.

Mon Dieu ! mon Dieu ! quand aurons-nous la pluie,

Et la neige et le vent dans la serre !

(M. Maeterlinck, Les Serres chaudes)

Analyse :

Il n'y a pas de rimes. Il y a 5 strophes et le nombre de vers varie dans chaque strophe. Il y a une anaphore à la première strophe avec « Et... Et... ». Il y a deux comparaisons :

- À la troisième strophe: « On dirait une femme évanouie un jour de moisson ».

- À la quatrième strophe: « On dirait une folle devant les juges ». C'est un poème symboliste car :

1. On parle beaucoup de la nuit et c'est à ce moment que les rêves se produisent le plus souvent.

2. On évoque la vie spirituelle: « Les pensées d'une princesse qui a faim »

3. Langage fluide, thermes rares: « Et sous mon âme en vos analogies ! ». Langage musical: « Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables ». Le poème possède beaucoup de vers libres.

4. Le poème est écrit avec un langage intellectuel d'où la difficulté de le comprendre.

La solitude, la captivité et la douleur de l'âme dominent l'ensemble du recueil: « Ô serres au milieu des forêts / Et vos portes à jamais closes!» Mais à travers la prison transparente de la serre, le poète perçoit parfois l'activité du monde; il lui vient alors des regrets: « Ô mon âme vraiment trop à l'abri », et des désirs de sentir la vie pénétrer son univers clos: « Mon Dieu,

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