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Nous, les héros, Jean-Luc Lagarce

Commentaire de texte : Nous, les héros, Jean-Luc Lagarce. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  1 561 Mots (7 Pages)  •  1 202 Vues

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Le texte étudié est issu d’une oeuvre théâtrale intitulée Nous, les héros. Elle fut écrite en 1994 par Jean-Luc Lagarce, un dramaturge et metteur en scène français du XXème siècle. Cet extrait met en scène une troupe de théâtre qui en fin de représentation se retrouve en coulisses et discute de la réaction du public lors d’une scène tragique. S’en suit un débat sur le risible et le comique au sein de la troupe. Comment Jean-Luc Lagarce face à une situation qui se veut dramatique met en avant la dualité entre le comique et le risible ? Ainsi dans un premier temps nous étudierons le contexte de cette discussion. Puis dans un second temps nous parlerons de l’opposition entre le comique et le risible et nous conclurons par la critique du public et de Joséphine.

Dès le début de l’extrait, Jean-Luc Largarce expose le contexte de la discussion. En effet, on assiste en premier temps à la sortie de scène des personnages. En premier lieu, cet extrait débute par une tirade du personnage de Madame Tschissik. On constate dans cette tirade que Madame Tschissik émet une critique plutôt négative de son audience, en effet, elle emploie de nombreuses interjections et qualifie à nombreuses reprises son public de « Provinciaux ! » (l.1) et de « Prussiens » (l.1). De plus, on constate également une polysyndète « et sans goût et sans amour et sans intelligence » (l.2), ce qui exprime un certain relief à l’expression de sa pensée en créant une impression de chaos et d’accélération, Madame Tschissik est très déçue de la réaction du public. On retrouve un parallélisme de construction « je m’entendais parler et je les entendais rire, je m’apprêtais à mourir et je les entendais pouffer » (l.3/4), ce procédé permet de nous faire comprendre la raison de son exaspération, elle utilisera même une métaphore en qualifiant son public d’«imbéciles peuplades pleines de crétinerie absolue »(l.4).

Nous assistions par la suite à des premières accusations contre la personne qui perturbe le public. On peut noter une anaphore ; « Quelqu’un dans mon dos » (l .5), cette dernière cherche à nous montrer la personne qui génère une réaction du public lorsqu’elle est en train de jouer. On constate une insistance sur l’action de rire, dont l’idée paraît insoutenable pour Mme Tschissik : « fait rire, rire et pouffer » (l.6/9). On comprend ensuite qu’elle insiste fortement sur le personnage de Joséphine, grâce à une épizeuxe « Celle-là, celle-là » (l.8) et également grâce à la répétition du pronom personnel « elle » (l.9). Madame Tschissik éprouve une profonde colère envers cette dernière car elle a la certitude qu’elle est la raison de la réaction inattendue de son public, « je suis certaine qu’il s’agit d’elle » (l.9). S’en suit alors une certaine réaction de la jeune de la jeune fille accusée. En effet, Joséphine paraît très étonné des accusations qu’on lui porte, on peut constater une forte présence du « je » et de la négation, ce qui montre qu’elle cherche à prouver son innocence. De plus on constate une répétition du verbe « bouger », « je ne bouge pas » (l.11/12), ainsi qu’un champ lexical de la mobilité, « bouge » (l.11/12), « immobile » (l.13) et « paralysée ». On peut noter une gradation dans l’utilisation de ce champ lexical. Il s’agit de la seule réplique du personnage, et l’on constate qu’elle cherche uniquement à prouver qu’elle n’a pas cherché à provoquer cette réaction volontairement chez le public.

Après l’exposition du contexte de la discussion, cette dernière suscite un long débat sur l’opposition entre une personne comique ou risible. Tout d’abord, on assiste à une longue explication entre le comique et le risible.

En effet, Madame Tschissik explique que sans le vouloir Joséphine fait rire grâce à l’anaphore « sans »(l.14). Puis, s’en suit la seule réplique de la mère : « Elle est comique » (l.16). Mais Madame Tschissik la contredit immédiatement en évoquant la nuance en comique et risible, « Elle n’est pas comique. Elle est risible. » (l.17). Elle emploie comme exemple son mari sur lequel elle insiste très fortement « mon mari, là – lui, là, mon mari – mon mari est lui-même un acteur comique. (l.18/19), elle veut nous montrer qu’elle a vraiment la connaissance de la différence entre le comique et le risible. De plus, on retrouve une nouvelle insistance sur le fait que Joséphine est risible, en effet, Monsieur Tschissik acquiesce et explique que « C’est pas du tout comparable » (l.20), il emploie

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