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Monologue d'Isabelle, lecture analytique

Commentaire d'oeuvre : Monologue d'Isabelle, lecture analytique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Juin 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  851 Vues

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Tout d’abord, le monologue effectué révèle une situation tragique. En effet, Isabelle évoque cela comme étant un « sort ». Ainsi, on remarque l’expression « la rigueur du sort », au vers 996, qui évoque clairement le sort comme étant la fatalité dont elle est victime et le qualifie même de dur, « rigueur ». De plus, la temporalité atteste de la fatalité qui est exposée de façon à ce qu’elle ne bouge pas, que les personnages ne puissent rien faire. C’est pourquoi on retrouve dans le texte une répétition du marqueur de temps : « Demain », aux vers 990 et 994, qui montre le fait que tout est déjà planifié. Par ailleurs le début du monologue est écrit au présent simple, cela permet de décrire ce qui se passe et lui donne un caractère immuable. Donc ce caractère immuable montre que les personnages ne peuvent rien changer à leur destinée. Si bien qu’Isabelle a un regard extérieur sur son sort et se place en victime. Ainsi, elle se qualifie par son nom, elle-même, on le retrouve au vers 996 : « le malheur d’Isabelle », elle est donc un objet manipulé, suspendu aux décisions et actes des autres. Et on remarque aussi, qu’elle est victime et mise en avant par le fait que ces ‘’bourreaux’’ soient évoqués vaguement et seulement par la troisième personne du singulier avec en plus une forme emphatique, par exemple au vers 1003 : « Mais en vain après toi l’on me laisse le jour ». Le « on » désigne les bourreaux qui ne sont pas nommés. Donc Isabelle est victime de la fatalité et cela renforce le tragique de la situation.

D’autre part, la situation de tragique est marquée par l’injustice dont sont victimes les deux amants. Ainsi, un pouvoir injuste et ne laissant place à personne est exercé sur cette décision, c’est celui du père d’Isabelle. On remarque donc l’adjectif qualificatif « tyrannique » dans l’expression au vers 990 : « un pouvoir tyrannique » qui appuie cette idée. On relève également un champ lexical de l’injustice, par exemple : « abuser », l.990, « décret injuste », l.993, « jugement inique », l.989. Le nom « décret » amplifie ce sentiment d’injustice puisqu’il donne l’image d’une décision qui tombe comme un couperet, qu’on ne peut généralement pas changer. Ce champ lexical rappelle clairement l’injustice et la tyrannie dont fait usage le père d’Isabelle.

Les amants font également face à de nombreuses personnes, le nombre d’ennemis est souligné, intensifié par la forme emphatique ‘’que’’ dans le vers 997 : « Hélas ! que d’ennemis, et de quelle puissance », forme renforcée par l’emploi de la conjonction de coordination « et » « que d’ennemis, et de quelle puissance »

Par ailleurs, la haine au vers 994 est personnifiée. Cela renforce réellement la haine du père et la personnification évoquée : « triomphe de la haine », révèle que c’est son père qui gagne sur Isabelle. On retrouve aussi un vers qui marque une différence et montre que la parole juste est effacée par rapport aux pouvoirs. Il s’agit du vers 998 : « Contre le faible appui que donne l’innocence ». La préposition « Contre » marque la séparation, l’opposition, avec le vers au dessus parlant du nombre d’ennemis et « l’innocence » contraste par rapport à l’abus exercé. En outre, l’injustice évoquée est quelque chose à laquelle les amants ne peuvent se soustraire. On trouve, alors, l’interjection « Hélas ! » au vers 997, qui montre la plainte mais aussi le fait qu’elle ne peut rien y faire, son impuissance. Donc il s’agit d’une situation injuste dont sont victime Isabelle et Clindor.

Pour finir cette situation tragique est marquée par un amour conduisant

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