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Maurice Maeterlinck, Pelléas et Mélisande

Dissertation : Maurice Maeterlinck, Pelléas et Mélisande. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 462 Mots (6 Pages)  •  319 Vues

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Dm n°3

Introduction

A la fin du XIXe siècle on redécouvre le Moyen Âge, ce dernier regorgeait d’histoires d'amour impossibles comme le mythe de Tristan et Iseult. Cette histoire a pour mouvement littéraire le symbolisme qui s'oppose au naturalisme et remet l'imaginaire et le fantastique au goût du jour. Maurice Maeterlinck est une figure du symbolisme belge, il est aujourd'hui célèbre pour son œuvre Pelléas et Mélisande (1892), mais aussi pour son œuvre la vie de la nature qui regroupe plusieurs essais autour de la biologie. Il est aussi l'auteur de treize essais dans Le Trésor des humbles (1896), de poèmes recueillis dans Serres chaudes (1889), ou encore de Trois petits drames pour marionnettes (1894). En juin 1892, Maurice Maeterlinck, âgé de trente ans, publie Pelléas et Mélisande en 1892, cette pièce inspirée du Moyen-Âge est un mélodrame qui nous raconte une histoire d'amour impossible et de jalousie entre trois personnes : Mélisande, Golaud et Pelléas. L’extrait de la pièce que nous avons à commenter met en scène les deux personnages Pelléas et Mélisande qui vont se rencontrer lors d’un dernier rendez-vous caché aux yeux de tout le monde mais surtout de Golaud, l’époux de Mélisande. Nous pourrons nous demander en quoi cette scène reflète bien la relation entre Pelléas et Mélisande et leur relation interdite ? Nous séparerons cet extrait en deux mouvements : le premier mouvement de la ligne 1 à 10 « Pelléas évoque ses sentiments » et le second mouvement de la ligne 11 à 29 « Dernière rencontre ». 

Analyse linéaire

Premier Mouvement : « Pelléas évoque ses sentiments » ligne 1 à 10 

  • Dès la première ligne il y a une répétition : « le dernier soir…le dernier soir » qui fait ressortir le registre du tragique qui insiste sur la fatalité du fait que c’est la dernière fois que les deux amants se voient. Cela peut aussi nous faire comprendre que Pelléas ne veut surtout pas rater ce dernier rendez-vous avec Mélisande.
  • Dans ce mouvement nous distinguons le registre du lyrique du au fait de l’évocation des sentiments de Pelléas pour Mélisande.  « De joie et de douleur » (l. 3) « Et tous ces souvenirs » (l.8) « jusqu’au fond du cœur » (l.9)
  • Nous remarquerons aussi l’anaphore avec « Il faut » (ligne,1,6,9,9) qui appuie encore sur le fait que c’est un moment crucial à ne pas louper.
  • Ensuite nous noterons qu’a la ligne 1 « J’ai joué comme un enfant autour d’une chose que je ne soupçonnais pas » Pelléas se compare avec un enfant puéril envers cette situation et qu’il a joué avec ce qui pouvait être très dangereux pour lui et Mélisande. De plus quand il parle de « chose », il parle enfaîte de Mélisande qu’il considère peut-être comme un jouet avec lequel il lui est interdit de s’amuser et aussi qu’il ne pensait pas être aussi dangereux pour lui « que je ne soupçonnais pas » (l.2)
  • Après cela nous voyons qu’à la ligne 2 « autour d’un piège de la destinée » il nous dit qu’il savait que cette relation interdite avec Mélisande allait mal finir et que c’est le destin qui l’avait déjà dit d’avance. Mais Pelléas n’a pas pu résister à la tentation de se lancer dans cette relation perdue d’avance.
  •  « Qui est-ce qui m’a réveillé tout à coup ? » (l.3) est une question rhétorique, Pelléas ne comprend pas ce qu’il s’est passé pour en arriver là, pour que cette situation qui paraissait si belle tourne au cauchemar.
  • Suite à ça nous pouvons voir qu'il y a une antithèse à la ligne 3 «je vais fuir en criant de joie et de douleur » qui nous rappelle les deux côtés opposés de cette relation. De joie car il est content de fuir cette relation interdite mais aussi de douleur car il est amoureux de Mélisande et ne veut pas la perdre. Pelléas doit fuir « l’incendie de sa maison » (l.4), cet incendie qu’il compare enfaîte à sa liaison dangereuse avec Mélisande.  
  • A la ligne 5, nous voyons pertinemment que Pelléas sait qu'il ne devrait pas être là et devrait partir dans sa phrase contradictoire : « Je ferai mieux de m'en aller sans la revoir »
  • Nous discernons à la ligne 7 une hyperbole « Il y a plus de cent ans que je ne l'ai revue » pour insister sur le fait qu'il ne peut se passer d'elle même un court instant, elle lui manque instantanément.
  • Dans la phrase « Et je n'ai pas encore regardé son regard » (l.7) nous distinguons un semblant de panique à l'idée de la quitter sans le voir une dernière fois. La phrase suivante appuie encore sur cette idée « ne me reste rien si je m'en vais ainsi » (l.8)
  • A la ligne 8,9 nous voyons clairement que Pelléas a peur d'oublier tous ses souvenirs avec Mélisande il compare cela à « emporter de l'eau dans un sac de mousseline ». De surcroît cette phrase peu traduire le registre pathétique qui se trouve dans le texte, en effet nous ressentons de la compassion pour Pelléas qui a peur d’oublier ses souvenirs avec sa bienaimée, il se trouve entre deux chaises et ne sais pas ce qu’il doit faire vis-à-vis de sa relation avec elle.
  • A la dernière phase ce mouvement nous remarquons que à la ligne 9.10 « Il faut que je lui dise tout ce que je n’ai pas dit » Pelléas veut avouer Mélisande tout ce qu’il ne lui a pas dit par le passé, il a peur de ne plus la revoir sans ne lui avoir dit ce qu’il devait lui dire.

Conclusion partielle : Dans ce premier mouvement Pelléas apparaît comme un homme amoureux qui ne veut pas gâcher sa dernière rencontre avec Mélisande, il a peur de manquer de temps et de ne réussir qu'à emporter avec lui des souvenirs qui s'effaceront trop vite à son goût.

Second mouvement « Dernière rencontre » de la ligne 12 à 29.

  • On peut voir dans la ligne 13 « est-ce toi Mélisande » que Pelléas a un doute sur l’identité de la personne qui vient d’arriver, il a peur que ça soit quelqu’un d’autre, que cette personne le voit, sache donc ce qu’il vient faire ici et que donc sa relation interdite avec Mélisande soit révélée. De même, nous pouvons relever qu'à la ligne 21 Pelléas veut encore vérifier que personne n'a pu les voir ou deviner ce qu'il se trame « Tu as pu sortir sans qu'on s'en soit aperçu »
  • Nous pouvons relever une anaphore à la ligne 15 et 16, en effet « Viens ici » est répété trois fois. Cette anaphore peut traduire un empressement de Pelléas pour avoir Mélisande auprès de lui mais cet empressement et aussi dû au manque de temps que possède les deux amants, ils veulent profiter le plus possible en un temps limiter au risque de se faire prendre.
  • Nous pouvons remarquer que Pelléas essaye d’attirer Mélisande dans « l’ombre » (l.16), ici l'ombre peut renvoyer à quelque chose de mauvais qu'il faut éviter, en effet l’ombre est ici représentée comme un recoin sombre caché synonyme d’interdit. Nous avons ici l'impression que Pelléas voit ça un peu comme un jeu. Cependant, nous constatons qu’à la ligne suivante Mélisande dit voir rester dans la « clarté » (l.17) cela peut traduire un besoin de ne pas vouloir mentir, de ne pas commettre d’erreurs, elle ne veut pas trahir Gollaud. De même quand Pelléas insiste encore pour que Mélisande le suive dans l’ombre ligne 19 « on pourrait nous voir » elle redit clairement qu’elle veut être vu et ne veut pas se cacher, ne pas mentir « Je veux qu’on me voie » (l.20)
  • Nous avons l'impression que cette relation qu'il entretient avec Mélisande est un jeu pour lui, le fait qu'il veuille toujours se cacher pourrait nous rappeler un enfant qui joue à ‘'cache-cache'' avec son frère (ici Gollaud) et qui ne veut pas que ce dernier le voie. On dirait que le fait que cette relation lui soit strictement interdite lui donne encore plus envie de se rapprocher de Mélisande qui fait ici l'objet de son désir et de jouer à ce jeu interdit.
  • Nous voyons que tout le long du mouvement Pelléas tutoie Mélisande qui elle le vouvoie. Ce procédé peut appuyer sur le point précédent, en effet cela rajoute encore l'idée que Pelléas prendrait Mélisande comme la pièce principale de son jeu malgré le fait qu'il l'aime plus que tout.

Conclusion partielle : Dans ce second mouvement nous avons vu que Pelléas et Mélisande on peu de temps pour ce dernier rendez-vous. Pelléas veut vraiment cacher sa relation avec Mélisande à tel point que l'on dirait qu'il joue avec cela.

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