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Louise Labbé, "je vis, je meurs"

Fiche de lecture : Louise Labbé, "je vis, je meurs". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2018  •  Fiche de lecture  •  1 324 Mots (6 Pages)  •  1 143 Vues

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        Objet d’étude : Poésie                                                 Falkowski Maxime

« Je vis, je meurs »Louise Labé (1555)

Louise Labé : née en 1524 et morte en 1566 est une poétesse française surnommée «La Belle Cordière», elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Elle imite le poète Italien Pétrarque

Très largement inspiré des sonnets de Pétrarque et de son receuil Cnazonière datant de 1374 où l’auteur florentin chante son amour platonique pour Laure de Neuve ; Louise Labbé surnommé « la belle cordière » épanche à son tour la fièvre du sentiment amoureux dans ce poème à forme fixe. Ce poème nommé « Je vis je meurs »  date 1555 et est tiré du recueil Sonnets, publié la même année. Il s’agit du huitième sonnet de ce recueil de poésies. Ce topos littéraire associe ici de façon contradictoire le plaisir et la souffrance à travers des registres lyrique et élégiaque. Comment l’énonciatrice fait-elle de désordre émotionnel une source d’inspiration poétique.

I/Une écriture résolument feminine

        

1) Un style personnel

a)Lyrisme :

-Au 18ème siècle, la femme est de basse condition et ne peut pas être cultivé mais louise Labbé publie une œuvre savante et novatrice.

-Louise Labbé exprime sa passion dans ce poème et c’est osé pour l’époque.

-On remarque que le « je » ouvre le poème, ce « je » est alimenté par les déterminants possessifs « mon bien » et « ma joie ».

-Le thème de l’amour est définit de manière oxymorique (opposition systématique  entre bonheur/malheur) ce qui rappelle le lyrisme : « je vis, je meurs », « je me sèche et je verdoie ».

-Elle exprime avec ardeur le sentiment amoureux. Cette intensité se perçoit dans le style virulent « mourir », « noyé », « brulé ». Cela nous montre qu’elle est dépassée par ce qu’elle ressent et qu’elle est dans le trouble.  

b)Syntaxe :

-Il y a une profondeur dans la syntaxe, nous avons une absence de liaison entre les éléments. Il s’agit de la parataxe asyndétique (on supprime les mots de liaisons).

-On a la conjonction de coordination « et » qui reflète la vivacité des sentiments et de l’amour, nous avons une impression de foisonnement.

-Le foisonnement se ressens dans la quantité de procédés qu’elle utilise.

-Les rimes sont essentiellement feminines, ce qui montre qu’il s’agit d’une énonciatrice.

-Mais le poème ne contient pas cependant pas plus de marques féminines sinon cela aurait attiré l’attention sur elle.

2) L’impossible altérité

a)L’objet :

-Elle ne parle pas de l’autre car elle ne veut pas donner de l’importance au masculin et ne veut pas l’immortaliser.

-Au vers 9 « Ainsi l’Amour inconstamment me mène », «Amour est avec un majuscule, il s’agit d’une allégorie »

-elle exprime le refus catégorique de se définir par le regard de l’autre. Elle veut exister par elle-même sans être un objet soumis au désir des hommes.

b)Sonnet :

-Un sonnet est un poème qui est constitué de deux quatrains et de deux tercets. Le mètre utilisé est le décasyllabe.

-Mais est ce qu’il s’agit d’une manière plus stratégique de ne pas citer l’autre pour le séduire ? Cela équivaut au désir de posséder l’autre ? Elle veut être plus importante dans le rapport homme-femme.

-Son trouble se ressent dans son sonnet qui est libertin à cause des deux derniers tercets qui présentent des rimes croisés puis des rimes suivies au lieu d’AAB EEB ou AAB EBE.

-Cela nous montre qu’il y a une unité et une liberté car elle ne respecte as les règles. Elle revendique son indépendance : volonté féministe.

II/Un désarroi intérieur

1) Un portrait de femme

a)Passivité ? :

-Elle serait impuissante à gérer le puissant amoureux, elle subit l’action et est passive.

-On retourne le present de vérité general dans les vers 1«Je vis, Je meurs» qui nous montre la permanence de son état.

-La poétesse insiste sur son désespoir, c’est en réalité une longue plainte amoureuse d’où le registre élégiaque.  

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