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Les mémoires d'Hadrien commentaire

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Par   •  9 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 789 Mots (8 Pages)  •  957 Vues

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Commentaire composé

Je commençai à me sentir dieu… »

Au IIème siècle après Jésus-Christ, l’empire romain rayonne plus que jamais sur le bassin méditerranéen. A cette époque, c’est Hadrien qui règne sur l’empire. Les Mémoires d’Hadrien est un roman historique en forme d’autobiographie fictive écrit par Marguerite Yourcenar et publié en 1950. L’auteure s’est intéressée à un autre, Hadrien, au lieu de s’intéresser à elle-même. Elle se met à la place d’Hadrien, elle essaie donc de comprendre quelqu’un d’autre qui a une vie particulièrement intéressante. Hadrien, empereur de Rome souhaite transmettre son expérience personnelle à Marc Aurèle qui est son petit-fils par adoption. Ainsi Hadrien écrit sur son lit de mort des choses que Marc Aurèle ne trouvera jamais dans les livres. Ce livre doit pouvoir aider Marc Aurèle à devenir un bon empereur, Hadrien lui livre des confidences, des anecdotes pour le conseiller et le préparé à la tâche d’empereur.

Cet extrait est tiré de la partie « Tellus stabilita » que l’on pourrait traduire par « La Terre retrouve son équilibre ». Dans cette partie, Hadrien raconte le début de son règne, placé sous le signe de la pacification. Hadrien renonce à la politique de conquête au profit d’un idéal civilisateur capable d’unifier les diversités culturelles du monde. Ce texte propose une réflexion sur l’évolution d’Hadrien

On peut donc se demander comment un Homme peut-il se sentir dieu ?

Après avoir montré que ce texte propose une réflexion sur l’évolution d’Hadrien, nous nous demanderons quels sont les procédés littéraires utilisés par Hadrien pour expliquer à Marc Aurèle la capacité à se sentir dieu.

Hadrien parle de l’homme qu’il a été. Cet extrait est issu des mémoires écrit par Hadrien à la fin de sa vie. Hadrien parle en quelque sortes du jeune Hadrien. En effet, nous pouvons voir l’utilisation de la première personne du singulier tout au long de l’extrait, on peut citer quelque exemple « je commençai », « me » (l.1), « j’étais » (l.10). L’emplois de la première personne est associé à l’emploie du passé. Hadrien utilise principalement l’imparfait « étais » (l.2) qui permet de revenir sur des éléments passés. Ainsi Hadrien semble prendre du recul, de la hauteur sur son passé. Par ailleurs, lorsqu’il se décrit il utilise certes la première personne du singulier mais aussi le pronom « lui » de la troisième personne du singulier « quand lui manquait » (l.4). De ce faite, Hadrien parle de lui comme s’il était quelqu’un d’autre, de différent. Hadrien fait part de ses réflexions d’une façon vivante. En effet, il fait part de ses réflexions sous forme de lettre. De plus, ces mémoires se présentent en forme d’une lettre. En effet, Hadrien écrit ses mémoires pour transmettre son expérience personnelle à Marc Aurèle. On peut voir qu’Hadrien utilise l’impératif présent à la deuxième personne. Ce texte s’adresse donc à quelqu’un en l’occurrence à Marc Aurèle. Dans cet extrait il utilise deux fois cette forme « ne te méprends pas » (l.1) et « comprends bien » (l.9). Ces mots permettent à Hadrien d’affiner sa pensée, et donne une certaine forme d’oralité au texte. Ainsi, Hadrien s’adresse à Marc Aurèle directement à travers les formes typiques d’un dialogue pour commenter les illustrations et exemples qu’il donne. Néanmoins, Hadrien ne s’adresse pas à Marc Aurèle en tant qu’empereur mais en tant qu’homme.

L’auteur de la lettre se présente comme un homme pleinement. En effet, Hadrien se décrit avec les mêmes contraintes et besoins que tous individus. C’est-à-dire quelqu’un qui a besoin de se nourrir « j’étais […] ce même homme nourri des fruits et des bêtes de la nature » (l.2). Il se décrit aussi come quelqu’un qui ne résiste pas au sommeil « sacrifiant au sommeil à chaque révolution des astres ». En outre Hadrien n’échappe pas aux forces de la nature, il a besoin de manger, de dormir et de faire ses besoins naturels « rendant au sol les résidus de ses aliments ». Également, Hadrien se décrit comme un être à la recherche du bonheur et du plaisir. En effet, il écrit à la ligne 4 « inquiet jusqu’à la folie quand lui manquait la présence de l’amour ». Ainsi, Hadrien apparait comme un homme dans toute sa simplicité qui se pli aux règles de la nature. Néanmoins, Hadrien cultive ce qu’il fait de lui un homme. Pour cela, il pratique des exercices, il fait une « gymnastique » pour reprendre ses termes. Par ailleurs, Hadrien était un stoïcien, c’est-à-dire qu’il pensait que pour être libre il faut ne plus craindre la mort ni la douleur. Concernant cette dernière, les philosophes de ce mouvements préconisés de faire des exercices pour résister à la douleur. De ce fait, quand Hadrien parle de gymnastique, on peut imaginer qu’il fait allusion à ces exercices qui permettent d’assumer pleinement sa condition humaine, et de prendre conscience des limites des hommes c’est-à-dire la mort et la douleur. Ces exercices permettent donc d’être libre et c’est ainsi qu’il va pouvoir se sentir dieu. Néanmoins Hadrien pose une question rhétorique, qui participe certes à la vivacité de son propos mais qui introduit surtout un élément essentiel de son expérience personnelle, la signification de se sentir dieu. Nous allons nous interroger sur la signification de « divinement vécu », « tout

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