Les femmes

introduction

-Une grande figure féminine a particulièrement marqué les Pays de l'Ain : Marguerite d'Autriche (1480-1530), duchesse de Savoie puis régente des Pays-Bas pour Charles Quint, négociatrice de traités, amatrice d'art et de littérature et fondatrice de la collégiale de Brou, à Bourg-en-Bresse.

D'autres femmes, célèbres ou anonymes, individuellement ou unies, ont illustré la condition féminine dans l'Ain au cours des siècles. Elles n'ont pas toujours été libres et libérées mais ont acquis peu à peu le droit à la maîtrise de leur corps, l'autorité parentale, le droit à l'éducation, l'accès à toutes les filières professionnelles, la citoyenneté et un rôle dans le sport et les arts.

Des documents d'archives, des objets et des œuvres d'art nous racontent cette histoire et nous remémorent les principales étapes d'une progression, non encore aboutie, vers l'égalité des sexes.

Liberes

-Jusqu'au siècle dernier, la mode était codifiée par l'appartenance sociale (bourgeois, paysans). La mode féminine a subi de grands changements entre le XIXe siècle, où le vêtement avait pour objectif de cacher complètement la partie inférieure du corps et d'en modifier les formes, et le XXe siècle où il devient plus confortable et contraint moins le corps. Mais la conquête de liberté, avec la valorisation du corps souple et sportif, voit l'apparition d'autres normes: l'exigence de beauté et de minceur.

-La régulation des naissances fait aujourd'hui partie du comportement de la majorité des couples dans les pays développés. Sous l'Ancien Régime, la natalité est limitée par plusieurs facteurs : le poids très fort de l'encadrement religieux, qui condamne les relations sexuelles avant le mariage, et les mariages tardifs (la majorité des unions se concluent entre des personnes âgées de plus de 25 ans). Des méthodes contraceptives ou abortives, alors appelées « funestes secrets » sont sans doute utilisées mais elles sont mal connues des historiens. Un véritable contrôle des naissances commence à apparaître au milieu du XVIIIe siècle, d'abord dans les milieux aisés : c'est le désir d'une sexualité sans procréation qui mènera à la révolution contraceptive du XXe siècle.

-Depuis l'Antiquité, l'avortement était pratiqué comme moyen de contrôle des naissances.

Au XIXe siècle, l'acte se généralise dans toutes les couches de la société, sans pour autant être légalisé. Craignant la dépopulation, le gouvernement, dans la première moitié du XXe siècle, prend des mesures plus répressives. Ce n'est que dans les dernières décennies du XXe siècle que s'impose le principe de la liberté à disposer de son corps.

Epouses et meres

-Le mariage Au Xlle siècle, l'Église codifie le mariage comme sacrement, ayant pour but la procréation. Les couples de l'aristocratie se marient plus précocement que les couples issus des milieux populaires. L'acquisition d'un métier et parfois de terres favorisent le bon mariage, souvent arrangé par les familles.

A partir du XIXe siècle, malgré le développement des unions d'amour, les femmes mariées restent sous l'autorité du mari. Il faut attendre la réforme du code civil de 1938 pour supprimer l'incapacité civile de la femme mariée at 1965 pour que les temmes puissent exercer une profession et ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation du mari.

-Le divorce

A la Révolution française, le mariage est désacralisé et devient laique. La loi du 20 septembre 1792 pennet le divorce pour trois types de causes: le consentement mutuel, l'incompatibilité d'humeur et un ensemble de motifs comprenant les injures ou les abandons. Interdit en 1816, le divorce est rétablit par la loi Naquet du 27 juillet 1884 mais seulement pour des fautes précises. Presque un siècle plus tard, la loi du 11 juillet 1975 autorise le

divorce par consentement mutuel. Trente ans plus tard, une nouvelle loi s'inscrit dans le cadre de la réforme du droit de la famille. La procédure de divorce est assouplie et simplifiée.

Avant le XXe siècle, la maternité n'était pas accompagnée par des médecins et des sage-femmes formés. De nombreuses femmes accouchaient dans des conditions. difficiles. mouraient en couches ou perdaient leur bébé, les conditions d'hygiene. médicales et les allocations sociales. permettent aujourd'hui d'accoucher dans de bonnes conditions

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