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Les Fausses Confidences de Marivaux

Dissertation : Les Fausses Confidences de Marivaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2022  •  Dissertation  •  592 Mots (3 Pages)  •  3 296 Vues

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Dissertation Les Fausses Confidences de Marivaux

Marivaux est un dramaturge du 18ème siècle, époque du siècle des Lumières. La volonté des Lumières est de faire ouvrir les yeux au peuple en apportant du savoir. Marivaux privilégie la comédie morale où il dénonce les hiérarchies sociales. C’est le cas pour Les Fausses Confidences, une pièce constituée en 3 actes qui raconte l’histoire d’amour entre un intendant, Dorante, et sa maîtresse Araminte. Les ficelles de cet amour sont tirées par Dubois, l’adroit valet qui se servira de ruses et de différents artifices afin de parvenir à cette union. Les Fausses Confidences vont se multiplier au cours de cette comédie sentimentale afin que la vérité du cœur s’exprime. Marivaux veut montrer la toute-puissance du langage, en effet l’art de bien parler peut aussi bien sauver quelqu’un que le perdre.

Selon Marcel Arland, auteur d’une étude sur Marivaux, celui-ci : « N’a de cesse qu’il n’ait contraint le masque et qu’il n’ait révélé, sous l’apparence, la vérité de l’Homme. »

Dans un premier, nous nous pencherons sur le masque, un objet indispensable et symbolique dans le théâtre et dans un second temps, nous chercherons comment l’apparence reflète une face caché de l’Homme.

D’une part le masque, un objet indispensable et symbolique dans le théâtre.

D’abord, Araminte revêt plusieurs masque tel que celui des conventions sociales. En effet, il n’est pas question pour une bourgeoise si fortunée de frayer avec un homme d’un autre statut. Cette règle est si bien établie qu’elle est la raison première du stratagème imaginé par Dubois (acte I, scène 2). Araminte connaît et respecte ces conventions car sa première pensée, lors de leur premier entretien, est de mentionner l’emploi d’intendant qui n’est pas à la mesure de son mérite (acte I, scène 7). Araminte porte un second masque, celui de la fille docile. Riche et indépendante, Araminte ne semble pas pressée de se remarier, malgré l’insistance de sa mère, Madame Argante : elle retarde autant qu’elle peut son éventuelle union avec le Comte, par « indolence » selon Marton (acte I, scène 5). Le dernier masque qu’Araminte porte, c’est celui de la décence et de la raison. En effet, elle apparaît comme une femme mesurée, maîtresse d’elle-même, raisonnable : c’est la description que Dorante et Dubois en font d’elle dans la deuxième scène de l’acte I.

De plus, on trouve deux valets qui s’opposent, l’un provoque le rire pendant que l’autre provoque l’inquiétude. Arlequin est une illustration de la commedia dell’Arte dans cette pièce, il est stréréotype du valet balourd et rustaud qui le rend comique. Cependant, c'est sous un autre jour qu’apparait le valet Dubois. Même si il n’ait que domestique Dubois aurait tendance à troubler : sa détermination, son habileté à feindre et à manipuler, si elles prêtent à sourire, ne font pas moins de lui un personnage inquiétant. En effet, il apparait comme modèle et sympathique mais on retrouve un jeu délibéré sur l’inversion des rôles : dominant, dominé. Dès le début il prend les ficelles de l’intrigue et fait avancer la pièce en jurant à Dorante qu’il épouserait Araminte : « vous réussirez, vous dis-je. Je m'en charge,

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