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Lecture linéaire du poème « Une Charogne » de Baudelaire

Commentaire de texte : Lecture linéaire du poème « Une Charogne » de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 372 Mots (6 Pages)  •  1 350 Vues

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Lecture linéaire du poème « Une Charogne »,

Intro : (reprendre le a) de la LL de « l’Albatros »

b) Le poème « Une charogne », composé de 12 quatrains, qui mêlent alexandrins et octosyllabes, prend place dans la section « spleen et idéal », l’un des plus connus de Baudelaire, qui a surpris à sa publication par son esthétique audacieuse, où se donne à voir l’art poétique du poète, dont on voit ici l’application : de la laideur peut jaillir la beauté. Un style moderne et original qui explique en partie la condamnation dont le recueil fut frappé pour outrage à la morale publique.  c) problématiques possibles : Comment prend-il  le contrepied de la tradition lyrique, qui a coutume de faire l’éloge de la femme aimée, dont on vante la beauté en la comparant à la nature, pour l’associer à une charogne ? ou A quoi tient la modernité de ce poème ? Comment le poète fait- t-il jaillir la beauté à partir de la laideur ? En quoi ce poème associe-t-il le travail poétique à celui d’un alchimiste ?

 Ce poème va mettre en scène la rencontre avec le cadavre, nous verrons que ce poème évoque le travail poétique capable de faire jaillir la beauté de la laideur par un travail qui s’apparente à celui de l’alchimiste.  

 

 

 La première strophe met en scène la rencontre avec la charogne, le v1 laissant croire à une rencontre amoureuse. Situation initiale qui plante le décor cit : (cadre spatio-temporel)voir les compléments circonstanciels de lieu, cit.  le poète rappelle un souvenir à sa femme, on relève les marques de l’énonciation « mon âme »,  l’apostrophe « ô ma beauté, « rappelez « vous ». On relève les éléments du récit cf. verbes au passé simple cit. Se crée un effet d’attente.  

S’opère dès la str 2 une description de la charogne reposant sur une association étrange entre la femme et le cadavre de l’animal : la comparaison de la charogne au corps féminin érotisé v5,, telle une prostituée, adjectif « Brûlante » avec l’alliance de termes évoquant la mort « plein d’exhalaison », association étrange « éros et thanatos »= amour et mort en grec, que vient renforcer le jeu des rimes « lubrique/cynique, poison/exhalaison, dans un jeu d’inversion, le cadavre est ici érotisé, tandis que la femme est plus loin animalisée. Une vision (v étrange et immorale que développent les str 3, 4, 5, et 6.

Strophes 3,4,5,6 :  La description se prolonge par un spectacle de la nature ou beauté et laideur sont associées par antithèse v9. « Soleil rayonnait »/ »pourriture, « carcasse superbe » par oxymore. Alliance qui crée une esthétique étrange. La comparaison v14 contraste avec le lexique de l’impur du répugnant : « puanteur », « s’épanouir/évanouir « , la rime soulignant davantage l’opposition. Baudelaire sollicite toutes les sensations pour restituer cette vision qu’il rappelle à cette femme, (peut- être Jeanne Duval ) qu’elle va vieillir et mourir. V16, vous crûtes vous évanouir ». Suis l’évocation du processus de décomposition (olfactive = puanteur », visuelle « l’herbe »,« noirs bataillons « = personnification + hyperbole, « horrible », « Infâme  tactiles « le long de ses vivants haillons » strophe 5 :  auditives =« mouche bourdonnaient »., gustative « épais liquide ». Les enjambements (v.1,2,3,4) strophe 5 renforcent ce tableau sordide comme pour suggérer l’accélération du processus de putréfaction rendue par les détails concrets de la vermine «= image du  flot « de larves », « le long », « coulaient ». L’image se prolonge et s’amplifie strophe 6 avec la comparaison de la vague, dominent auxquels participent aussi les verbes de mouvements « descendaient », « montait », « s’élancer », jusqu’à « se multipliant ».= une gradation pour rendre le processus mortifère = le jeu des rimes accentue la sensation de mouvement : « vague/vague, pétillant/multipliant. Contraste saisissant d’autant qu’il donne vie à ce qui est inerte. Comme si la charogne était animée d’un souffle de vie. L’image de la charogne en décomposition se fait plus abstraite comme un tableau animé et expressionniste strophe 7 : « ce monde rendait une étrange musique » métaphore auditive pour rendre l’action de la vermine dans un jeu d’association à un tableau champêtre (d’un maître hollandais) ?

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