Lecture linéaire Juste la fin du monde bac de français scène 10

Lecture linéaire 2

Introduction

Jean-Luc Lagarce est un dramaturge contemporain. Il n’a que 27 ans lorsqu’il découvre qu’il est porteur du VIH. Cette annonce va alors bouleverser son style d’écriture et les thèmes qu’il aborde. En effet, à la suite de cette découverte, il se tourne vers le thème de la disparition et sur celui de la famille.

 Juste la fin du monde, écrite en 1990, aborde le thème de la crise familiale et la crise personnelle. En effet, Louis retourne dans sa famille qu’il n’a pas revu depuis près de 12 ans pour leur annoncer sa mort.

Dans l’extrait soumis à notre étude, l’auteur nous décrit les différentes réactions de Louis face à la certitude de sa mort prochaine.

LECTURE

Il convient de se demander en quoi ce monologue de Louis donne-t ’il à voir plusieurs étapes du deuil ?

Le premier mouvement, de la ligne 1 à 12 évoque la réaction de Louis après le choc.

Les lignes 13 à 25 traitent de l’apparition de la colère et d’une haine sans bornes.

Enfin, dans les lignes 26 à fin (36), Louis négocie face à sa mort.

Premier mouvement : la réaction de Louis après le choc l 1 à 12

• « Comme un sursaut » l 1

Comparaison (outil comparatif : comme)

Gestes brusques -> réaction qui vient après l’état de choc qui suit l’annonce de la mort

• « M’agrippe » l 2

Verbe « agripper » conjugué au présent de l’ind

Louis s’accroche à la vie, volonté de vivre, de ne pas renoncer = attitude combative

• « Haineux, haineux et enragé » l 2,3

Une anadiplose de « haineux » + champ lexical de la colère

Insiste sur la haine et la colère de Louis, qui le rendent méchant

• « Mords », « mordre » l 5 écho à « enragé » l 3

Un polyptote

Le verbe mordre fait écho au p. passé « enragé » et rapproche davantage Louis d’une bête féroce

= animalité du personnage + instinct primaire

• « Un noyé qui tuerait ses sauveteurs » l 7

Paradoxe

Image de la victime qui se retourne contre ses sauveteurs -> volonté d’entraîner les autres avec lui, dans sa chute

• « Parce que j’ai peur », « m’endormir » l 11,12

Proposition subordonnée circonstancielle de cause + euphémisme pour désigner la mort

Apparition du sentiment de peur, le verbe « endormir » dissimule l’idée de la mort

Deuxième mouvement : l’apparition de la colère et d’une haine sans bornes l13-25

• « Je vomis la haine » l 13

Hyperbole + métaphore

Louis extériorise sa haine

• « M’apaise et m’épuise », « épuisement » l 14,15

Une paranomase (sonorité très proche mais pas le même sens) + polyptote

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