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Lecture Linéaire "postambule DDFC" Olympe de Gouges

Commentaire de texte : Lecture Linéaire "postambule DDFC" Olympe de Gouges. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  2 401 Mots (10 Pages)  •  1 785 Vues

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Lecture linéaire 2 – Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges.

Extrait du Postambule : de « Femme, réveille-toi » à « vouloir ».

Eléments pour une introduction

Alors que la Révolution française n’a apporté que peu de progrès pour les femmes, Olympe de Gouges, pionnière emblématique de la lutte pour les droits des femmes, rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne calquée sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789. Olympe de Gouges y défend la cause des femmes oubliées par la Révolution française. Après avoir réécrit les 17 articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Olympe de Gouges ajoute un Postambule qui la suit, dans lequel elle s’adresse aux femmes de manière véhémente pour qu’elles prennent en main leur combat pour l’égalité.

LECTURE DE l’EXTRAIT.

Nous nous demanderons comment Olympe de Gouges fait œuvre de persuasion pour pousser les femmes à se révolter.

Nous pouvons discerner 3 mouvements dans le texte : un premier mouvement, du début à « sa compagne » (l.6), est un appel guerrier au sursaut et à la révolte ; un second mouvement, de « Ô femmes ! » à « répondre » (l.15) dénonce le mépris et l’injustice des hommes dominants et invite les femmes à sortir de leur aveuglement sur leur condition inique ; enfin, un troisième mouvement, la fin de notre extrait, exhorte les femmes à faire preuve de courage et d’intelligence pour s’émanciper.

Lecture linéaire

Premier mouvement : du début à « sa compagne » (un appel au sursaut et à la révolte)

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Dans le postambule de la DDFC, il ne s’agit plus de réécrire la DDHC (qui ne comporte pas de postambule) mais d’exhorter les femmes à l’action en en montrant l’urgence. Le premier mouvement du texte constitue donc un appel au sursaut, à la révolte. Le postambule s’ouvre sur une apostrophe autoritaire avec un impératif : « Femme, réveille-toi ». Olympe de Gouges s’adresse directement aux femmes, aux femmes de toutes les conditions, l’emploi du singulier ayant une valeur généralisante comme c’était le cas pour l’apostrophe à l’homme dans l’exhortation aux hommes. Le tutoiement traduit ici une familiarité entre les femmes et l’auteure. Ainsi son ordre n’exprime pas un ton condescendant comme c’était le cas dans l’’exhortation aux hommes. C’est davantage la voix de la raison qui cherche à susciter une réaction chez ses interlocutrices. L’image du sommeil dans lequel les femmes se sont enfoncées sera reprise dans la suite du texte et s’oppose à l’éveil de la raison. La mention de cette raison, par la métaphore « le tocsin de la raison », fonctionne comme un argument d’autorité par la référence explicite à une des valeurs cardinales des Lumières, comme la liberté et l’égalité. L’image du tocsin « qui se fait entendre dans tout l’Univers » -on relèvera le caractère hyperbolique de l’expression-confirme l’impératif de la première proposition et annonce le nouvel impératif urgent « reconnais tes droits » : Olympe de Gouges sonne l’alerte car c’est le moment opportun pour les femmes d’obtenir l’égalité des droits. En effet, la raison des Lumières a dissipé l’obscurantisme de l’Ancien Régime comme le souligne la négation partielle : « Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges ». La raison a permis de retrouver une nature pure et véritable, non souillée par des préjugés et opinions non fondées. Là encore, la nature renvoie à un concept fondamental des Lumières mais aussi des Révolutionnaires qui n’ont cessé de proclamer le retour à un ordre naturel marqué par l’égalité (argument qui sera repris à son compte par OdG dans toute la DDFC pour redonner son sens véritable à la nature). L’énumération sous le signe de la bêtise et de l’ignorance fait une référence explicite aux dogmes de la religion, à l’intolérance mais aussi à l’absolutisme, combattus vivement par les philosophes des Lumières tout au long du XVIIIème siècle, comme le souligne parfaitement la métaphore dans la phrase suivante : « Le flambeau de la vérité ». La Révolution à une éclaircie dans la nuit de l’Histoire en ouvrant les yeux du peuple français sur le mensonge mais aussi l’injustice (« de sottise et d’usurpation »), c’est-à-dire les privilèges d’Ancien Régime. Pour OdG, cette référence aux Lumières doit montrer aux femmes qu’elles ont toute légitimité à revendiquer leurs droits dans cette formidable époque de liberté et d’égalité.

À la fin de notre mouvement, Olympe de Gouges rappelle aussi à quel prix s’est faite cette destruction de la monarchie absolue ; elle établit une analogie entre l’homme et l’esclave et s’appuie sur le champ lexical de la rébellion : « multiplié ses forces », « briser ses fers », devenu libre ». On comprend que l’homme a pu, avec l’aide des femmes qui ont participé activement

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