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Le silence de la mer, Vercors

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Par   •  3 Février 2021  •  Guide pratique  •  4 348 Mots (18 Pages)  •  2 161 Vues

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Le silence de la mer – Vercors

  1. Résumé

L’histoire débute en novembre 1941 avec l’arrivée de deux soldats venus observés la maison de l’oncle. Puis un sous-officier vient visiter la maison que l’oncle fait visiter. Enfin trois cavaliers viennent utiliser la grange. Après trois jours, un officier arrive, se présente et dit « je suis désolé ». Il s’excuse de sa présence. L’oncle et la nièce ne lui adressent pas la parole, ce qui semble réjouir l’officier. Il dit « j’éprouve une grande estime pour les personnes qui aiment leur patrie » puis il va se coucher. A la fin de cette première soirée ensemble, l’oncle dit à la nièce « Dieu merci, il a l’air convenable ». Le lendemain matin, l’officier évoque le fait qu’il devait habiter au château mais avoue être content d’habiter dans la demeure de l’oncle. Il dit « ici c’est un beaucoup plus beau château ». Le soir, il dit que si cela les dérange, ils peuvent fermer la porte du salon à clef afin que l’officier utilise l’autre porte. Mais l’oncle et la nièce ne font rien. L’oncle dit « d’un accord tacite nous avions décidé de ne rien changer à notre vie […] comme si l’officier n’existait pas, comme s’il eut été un fantôme ».

Pendant un mois, l’officier passera par cette porte et mentionnera quelques banalités pendant lesquelles il observe la maison mais aussi la nièce qui l’ignore.

Puis, un soir de neige, l’officier ne parait pas ce qui inquiète l’oncle. Il apparait plus tard, sans uniforme qui devait être trempé. Il demande à se réchauffer auprès de l’oncle et la nièce. Il commence à mentionner d’où il vient, la météo où il habite puis il explique qu’il a toujours aimé la France mais que son père lui a fait promettre de ne jamais y aller si ce n’est botté et casqué. Une fois l’officier parti, l’oncle dit à sa nièce « c’est peut être inhumain de lui refuser l’obole d’un seul mot. »

A partir de ce jour, l’officier se présente sans uniforme et utilise toujours le prétexte de venir se réchauffer. Il fait des monologues à propos de son pays, la musique, la France, sans jamais chercher à recevoir une réponse de la part de l’oncle et la nièce. Un jour en parlant de la cheminée, il dit « cette pièce a une âme, toute cette maison a une âme ». Il évoque la multitude des auteurs français qu’il compare à celle des musiciens allemands et que l’union entre la France et l’Allemagne permettra de fonder une grande nation. Il évoque le fait qu’il fut bien accueilli à Saintes mais que c’était de la lâcheté et qu’il avait alors craint pour la France. Puis il ajoute qu’ensuite il a vu la France et qu’il est « heureux de son visage sévère ». Il ajoute « je suis heureux d’avoir trouvé ici un vieil homme digne. Et une demoiselle silencieuse. Il faudra vaincre ce silence. Il faudra vaincre le silence de la France. Cela me plait ». Et que c’est ce qui permettra de faire de cette union une grande nation. Il parle de la Bête et la Belle et semble comparer sa relation avec la nièce à celle de cette histoire.

Un soir, il joue de l’harmonium, une partition que la nièce travaillait avant la guerre. Il déclare que la musique est tout pour lui et que c’est « son chemin » et qu’il l’a découvert depuis qu’il vit avec l’oncle et la nièce. Il dit qu’il a besoin de la France maintenant, demande qu’elle l’accueille mais qu’elle doit aussi accepter de s’allier (allusion à la nièce dans tout ce passage). L’oncle pense au fait que la nièce s’est elle-même construite une prison.

En 100 soirées, l’officier parle souvent de lui, de sa vie avant la guerre, de ses fiançailles avec une Allemande qui lui faisait peur, fait des allusions au mariage entre la France et l’Allemagne où il faut de l’amour partagé.

Un soir de juillet, il vient leur lire le passage final de McBeth comparant Mc Beth à l’amiral (cf. résistance). Il annonce aussi partir à Paris pour 2 semaines. Il dit que « c’est un grand jour » pour lui, en attendant un autre qui sera encore plus grand, qu’il saura l’attendre des années, « mon cœur a beaucoup de patience ».

A son retour, il ne descend pas pendant plus d’une semaine. L’oncle est inquiet et la nièce montre aussi des signes d’inquiétudes. Puis l’oncle doit aller à la Kommandantur et il voit Ebrennac mais celui-ci ne lui parle pas. L’oncle ne dit rien à la nièce, mais celle-ci comprend que quelque chose est en train de se passer.

3 jours plus tard, l’officier descend, et frappe à la porte sans entrer dans le salon contrairement à son habitude. La nièce et l’oncle comprennent que quelque chose a définitivement changé. Alors qu’il frappe de nouveau à la porte en attendant une réponse, la nièce dit « il va partir ». L’once invite l’officier à rentrer et celui porte son uniforme. Celui-ci apparait anxieux. Ebrennac dit « je dois vous adresser des paroles graves ». Il ajoute que tout ce qu’il a pu dire à l’oncle et à la nièce auparavant doit être oublié. La nièce le regarde ce qui met mal à l’aise l’officier. Il explique qu’à Paris, ses camarades se sont moqués de lui lorsqu’il a évoqué l’union entre la France et l’Allemagne. Ils lui ont révélé les véritables intentions de l’Allemagne qui est de détruire la France, sa puissance mais aussi son âme. Il conclut en disant « il n’y a pas d’espoir ». Les autres lui ont aussi dit que plus aucun livre français ne peut passer la frontière. L’oncle utilise la métaphore de la mer pour expliquer la situation « sous les silences d’antan – comme sous la calme surface des eaux, la mêlée des bêtes dans la mer – je sentais bien grouiller la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent ». Ebrennac parle d’un ami passionné de littérature, qui a été transformé par la propagande nazie et qu’il est maintenant le pire de tous. L’officier est décrit comme étant en colère face à toutes les révélations qui lui ont été faites. Il annonce qu’il a demandé à se rendre au front (« pour l’enfer ») et qu’il part le lendemain. L’oncle pense qu’il est un homme soumis. La nièce est comme figée. L’officier lui dit « adieu » et l’officier attend une réponse de la nièce. Celle-ci lui répondit alors « adieu » ce qui satisfait l’officier qui part définitivement le lendemain matin.

  1. Les personnages

La nièce :

  • Très silencieuse à l’arrivée de l’officier
  • Raide et droite = droiture morale
  • Est comme une statue
  • Immanquablement sévère et insensible
  • Profil têtu et fermé
  • Est la Belle : impuissante et prisonnière, fière et digne, dure, fine, a du cœur, une âme qui aspire à s’élever
  • Fait de la musique aussi
  • Ressent une forte attirance pour l’officier, révélée par son extrême nervosité.

L’oncle :

  • Est le narrateur
  • Semble réservé, méfiant sans être agressif. Il ne juge à aucun moment l’officier et n’exprime pas sa colère.
  • Est digne
  • Est silencieux mais est tiraillé entre son patriotisme et l’admiration qu’il éprouve pour l’officier.  

L’officier :

  • Se nomme Werner von Ebrennac
  • Immense et très mince, tête légèrement penchée en avant, hanches et épaules étroites et impressionnantes, beau visage, viril, yeux clairs, cheveux blonds souples brillants et jetés en arrière, profil puissant, nez proéminent et mince. => effet de séduction.
  • A une jambe raide
  • Son père était un grand patriote, et croyait dans un mariage entre la France et l’Allemagne lors de la 1ère guerre mondiale mais a été très déçu de la défaite allemande et a fait promettre à son fils de n’aller en France que casqué et botté.
  • Est musicien (compositeur)
  • Espère de grande chose de la guerre
  • Très cultivé, épris de la littérature française
  • Est la bête : implacable et pesante présence, pas très dégrossie, maladroite, brutale, rustre puis devient un chevalier très beau, très pur, délicat et cultivé

C’est un personnage paradoxal et métaphorique. En effet, le personnage demeure sympathique et son portrait est valorisé par la description faite par l’oncle. Or le thème de la nouvelle est la résistance à l’oppression allemande.

Il est extrêmement poli dans ses propos et par ses gestes. Quand il arrive, il dit « s’il vous plait » avec un salut. Il prend tout d’abord soin de parler en français. L’officier adopte immédiatement une attitude non pas innocente ou naturelle mais construite, élaborée avec un souci d’élaborer une image culturelle. Il n’est pas présenté comme un étranger ou un barbare. D’ailleurs l’oncle dit « Dieu merci, il a l’air convenable ». C’est pour cette raison que la réaction de la nièce surprend. Elle est déterminante car elle fixe avec netteté sa position. Elle réagit également en fonction de l’attitude de l’officier. Elle rejette l’officier par son silence tandis que son oncle se montre bienveillant envers lui. Cela met alors un doute sur la politesse de l’officier. Cette politesse ne serait qu’une apparence. La politesse utilisée par l’officier n’est qu’un instrument qui sert à civiliser la brutalité du silence de la nièce et à faire oublier la guerre.

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