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Le rôle du Théâtre

Dissertation : Le rôle du Théâtre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 824 Mots (8 Pages)  •  247 Vues

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Quand on me parle de théâtre, mes pensées se dirige aussitôt vers le célèbre Jean-Baptiste Poquelin, né en 1622 que vous reconnaîtrez plus facilement sous le pseudonyme de Molière et qui a divertit la cour sous le règne de Louis XIV. Maître des subtilités du langage, créateur de formules, l’art et la manière dont les répliques sont énoncées peuvent donner l’impression que le théâtre nous parle et nous rapporte tous ses secrets. Il est conc intéressant de réfléchir à la pertinence et à la portée du discours théâtral.

Le théâtre est une représentation de pièces, de spectacles. La fonction est le rôle exercé par quelqu’un au sein d’un groupe, son but. « Tout » exprime l’intégralité, la totalité. Les verbes « dire », « expliquer » signifie user du langage et de la langue dans un contexte particulier, articuler quelque chose, le prononcer, le faire entendre grâce à la parole. Il se différencie des communications orales diverses comme le cri, les alertes ou encore le gémissement.

Alors, on peut s’interroger sur le rôle du théâtre. N’’est-il pas là pour nous parler de la nature des relations entre les personnages ? Jean-Luc Lagarce à travers sa pièce de théâtre Juste la fin du monde ne nous démontre-t-il pas ce phénomène ?

On peut dès lors, se demander si le but recherché du théâtre est de tout révéler par le biais du langage ?

Après avoir analysé, l’importance des mots dans le théâtre, le choix des niveaux de langage, l’importance du silence (I), nous verrons qu’il existe aussi d’autres manières peut-être plus énigmatiques de faire passer un message (II), c’est pourquoi le théâtre n’a-t-il pas un rôle plus profond (III) qu’il ne veut bien le dire.

Au théâtre comme dans tout genre littéraire, les confidences, les sentiments, les conflits s’expriment avec des mots qui parviennent aux oreilles du spectateurs et qui vont lui permettre de comprendre la pièce, de l’élucider.

En premier lieu, le texte théâtral est construit comme un long dialogue, constitué de répliques échangées par les acteurs, des monologues : la longueur des répliques, les jeux d'échos, les répétitions qui se créent au fil de la pièce nous permette de comprendre la vérité sur les personnages et de mieux saisir les véritables conflits de la pièce. En effet, dans la pièce de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde sortie en 1990, sans le monologue de Louis dans le prologue, le spectateur ne comprendrait pas de quoi il en retourne. Dans ce prologue, le personnage principal, Louis nous apprend à travers son monologue qu’il retourne voir sa famille qu’il n’a pas vu depuis très longtemps afin de leur annoncer sa mort prochaine. « Je décidais de retourner les voir » Il dévoile dès le départ son terrible secret. Ou encore dans la scène trois de la deuxième partie, où Antoine, le petit frère de Louis, dans un monologue, reproche à Louis de s’être plaint d’avoir manqué d’amour. « Tu dis qu’on ne t’aime pas…tu en fus protégé ». Ces différents monologues nous permettent donc de mieux comprendre l’état d’esprit dans lequel se trouve les personnages, la réalité de la complexité de leur lien.

Ensuite, le choix par l’auteur des niveaux de langage qu’il décide de mettre en scène, nous donne aussi des renseignements sur les émotions, sur leur rang dans la société de chacun des personnages. Pourtant, c’est au spectateur, seul d’en déduire ce que révèle ce choix de langage. Ils permettent de transmettre certaines informations sur leurs caractères et leur relation avec l’ensemble des personnages. Effectivement, dans Incendies de Wajdi Mouawad sorti en 2003 dans la scène deux on comprend bien que Simon est en colère envers sa mère quand il dit « Elle nous aura fait chier jusqu’au bout.. ». De plus, dans Juste la fin du monde, le choix du langage vulgaire et familier d’Antoine nous dévoile son rang social qui est plutôt de nature ouvrière alors que le choix du langage par Jean Luc Largarce de Louis est plus raffiné. On comprend bien qu’il y a une différence de rang sociale qui engendre une certaine jalousie, une rivalité entre les deux frères sans pour autant que ce soit clairement énoncé.

Enfin, les moments de silence prolongés sur scène entraînent aussi un effet assez inquiétant pour le spectateur. Le silence imposé provoque une certaine impatience chez le spectateur, on attend la suite du beau discours. Un bref silence prépare le terrain et crée le vide nécessaire pour que le mot qui suit s’ancre profondément dans nos esprits. Et vice-versa, il peut être utilisé après une idée forte, pour faciliter sa compréhension et permettre une meilleure imprégnation, il prolonge l’effet obtenu. Effectivement, jouer avec ces moments où le temps est « suspendu en plein vol » est une arme fatale pour renforcer les effets dramatiques. Par exemple, dans juste la fin du monde, dans la partie un, scène deux, quand Catherine explique à Louis le choix du prénom de son fils. On sent un certain malaise entre Catherine et Antoine qui ne cesse de l’interrompre : « par déduction … », « si on ne peut plus plaisanter… ». On perçoit une certaine ambivalence : timide mais bavarde, elle parle essentiellement de ses enfants mais avec toutes sortes de précautions oratoires.

Le théâtre a certes pour fonction de nous donner des informations afin de suivre le fils de l’histoire. Cependant, ne nous raconte-t-il pas seulement les évènements les plus pertinentes. En effet, le théâtre ne peut-il pas faire passer certaines informations de

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