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Le monde est un théâtre

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Par   •  7 Décembre 2022  •  Dissertation  •  552 Mots (3 Pages)  •  904 Vues

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Le monde est un théâtre

Dans ce fragment, La Bruyère se fonde sur la métaphore filée du « théâtre » pour illustrer le lien entre les hommes et la vie qu’ils mènent à la cour. Pour ce faire, le champ lexical du spectacle apparaît immédiatement avec les noms « théâtre », « décorations », « acteurs ». Dans cette première phrase, on relève que c’est le cadre, c’est-à-dire l’aspect purement extérieur du lieu, qui est souligné avant d’aborder la question des hommes. En agissant ainsi, La Bruyère veut ainsi mettre en évidence le caractère superficiel de la vie de la cour.

Dans la première phrase, l’auteur procède avec trois propositions indépendantes connexes pour donner un rythme lent et solennel. Pour compléter cette impression, l’auteur recourt au futur qui est employé afin d’englober toute la condition humaine. Cette idée est reprise sous une autre forme avec la répétition de l’adjectif « même » pour souligner cette opposition. On note donc l’opposition entre le monde et les hommes qui sera repris avec la métaphore du théâtre et des acteurs tout le long du fragment.

Dans l’esprit de l’auteur, son raisonnement se veut universel. Pour donner un effet des plus saisissant, il place en exergue le complément circonstanciel de temps « Dans cent ans » pour prendre comme critère de référence la durée d’un siècle. Cette notion de temps sera réutilisée dans la suite du fragment.

La vanité de l’homme

La vanité de l’homme est un thème cher aux moralistes au XVIIe siècle. L’auteur met donc tous les courtisans dans le même sac. Cette vanité découle du sujet de leurs préoccupations comme on le voit avec l’opposition entre les termes « grâce » et « refus ». Avec ces mots, on entre de plain-pied dans le champ lexical de la cour dans laquelle l’on plait ou l’on déplait.

On parle ainsi de faveur/défaveur et non de mérite personnel. On note qu’il est plus difficile de plaire avec l’emploi d’un seul verbe « se réjouit » alors que deux verbes sont nécessaires pour évoquer la frustration du courtisan « s’attriste et se désespère ». Pour démontrer cette vanité, le temps du présent est employé par La Bruyère « se réjouit », « s’attriste et se désespère ». C’est alors que La Bruyère reprend le thème du théâtre qu’il va développer jusqu’à la fin.

La comédie sociale

On quitte pour un temps l’indéfini et le pluriel pour une focalisation sur un homme déterminé avec le pronom personnel « il ». L’homme entre en compétition avec les autres comme le suggèrent la reprise de la métaphore du théâtre, mais cette fois du « théâtre d’autres hommes ». Ils se voient comme des rivaux comme le suggère La Bruyère avec la répétition de l’adjectif « même pièce » et « les mêmes rôles ». Cela montre l’impossibilité d’exister de manière originale et authentique à la cour.

Cette situation n’est pas propre à certains hommes, mais au phénomène de courtisans qui sont tous les mêmes avec l’emploi du groupe nominal « nouveaux acteurs ». Enfin la vanité humaine est aussi confrontée à la finitude de l’homme. La Bruyère montre que le courtisan n’effectue aucune tâche irremplaçable. Pour achever le portrait du courtisan-acteur, La Bruyère conclut avec une exclamation pour tourner en dérision l’attitude courtisane.

Dans l’article suivant, nous resterons dans la théâtralité de la cour en nous intéressant aux coulisses.

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