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Le monde est clos et le désir infini

Fiche de lecture : Le monde est clos et le désir infini. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Septembre 2017  •  Fiche de lecture  •  443 Mots (2 Pages)  •  1 446 Vues

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L’idée de progrès est pour les Lumières (XVIIIème) une valeur morale, d’autonomie et de liberté. Lors de la Révolution Industrielle au XIXème, l’idée de progrès renvoie au progrès matériel. Dans la famille comme dans l’usine, le modèle hiérarchique de la société reste dominant. Le fordisme (XXème) conserve cette organisation pyramidale. Dans le domaine de la vie privée, c’est seulement en 1965 que les femmes peuvent posséder un compte en banque sans autorisation. Les vestiges de la société paysanne ont disparu dans les dernières décennies. Les travailleurs ne travaillent plus la matière mais les flux d’informations. Aujourd’hui, la nouvelle économie numérique installe un modèle productif à « coût zéro ». Les paradoxes des sociétés numériques sont que les perspectives technologiques sont les plus brillantes mais que les perspectives de croissance n’ont jamais été aussi décevantes. Cela pointe du doigt une contradiction : une révolution industrielle sans croissance. L’âge numérique ne produit pas la même accélération que l’âge électrique un siècle plus tôt. La première explication est le travail : il ne suffit pas que des machines performantes remplacent les humains. Il faut qu’elles rendent productifs ceux dont les emplois ont été détruits. La deuxième explication est que la société industrielle avait accompli la tâche d’urbaniser les populations. Or la société postindustrielle est moins ambitieuse (gérer les interactions sociales, réduire les nuisances et accroitre la variété des choix télévisuels). Mais elle ne parvient pas à créer une société de consommation vraiment nouvelle (Robert Gordon).

I. Aux sources de la croissance

L’espèce humaine

La croissance (au sens d’une hausse continue du revenu par habitant) est la grande nouveauté du monde moderne. Deux big-bangs ont transformé le cours de l’existence humaine. Le premier est l’invention de l’agriculture, qui a entrainé une explosion démographique. Le deuxième est la révolution scientifique du XVIIème. Le troisième est en cours. Paul Crutzen parle d’un « anthropocène » pour caractériser notre époque : le passage d’un monde dominé par la nature à un monde dominé par l’homme. Les premiers hominidés sont apparus il y a huit à six millions d’années. Après, les Australopithecus aferensis sont apparus (Lucy). Un sous-groupe est l’Homo habilis, apparu il y a deux millions d’années et qui disparaît 700 000 ans plus tard. L’Homo erectus est le cousin de l’Homo ergaster, qui a donné le départ d’une mutation du cerveau. Tout au long de son histoire, l’humanité a produit des techniques d’accumulation et de diffusion du savoir qui ont démultiplié sa force de frappe, technique et sociale. L’écriture, la monnaie, l’imprimerie, Internet sont des technologies qui ont permis de créer une intelligence collective. Le fait d’appartenir à un groupe, à une tribu, de la défendre contre les groupes rivaux fait partie des fondements de la nature humaine.

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