LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le cygne / Charles Baudelaire, Les Fleurs du ma

Dissertation : Le cygne / Charles Baudelaire, Les Fleurs du ma. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2022  •  Dissertation  •  433 Mots (2 Pages)  •  432 Vues

Page 1 sur 2

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857- 1861) p. 438-439

1. Le cygne est un évadé (« évadé de sa cage » v. 17), inadapté à l’environnement dans lequel il se retrouve. Le « pavé », le « sol » et le « ruisseau » de la cinquième strophe sont caractérisés de manière péjorative, « sec ; raboteux ; sans eau » : Paris est un endroit inhospitalier où les « pieds palmés, « le blanc plumage » et « le bec » de l’oiseau ne peuvent que souffrir. Il s’agit donc d’une créature douloureuse dont tout le corps est mis au martyre « cou convulsif [...] tête avide » (v. 27). La souffrance est également morale, l’adjectif « nerveusement » (v. 21) et la mention des « gestes fous » (v. 34) montrent un cygne perdu et angoissé.

Il est mis en parallèle avec les exilés évoqués par Baudelaire : « Comme les exilés » (v. 35). Des vers 37 à 48, chaque strophe s’ouvre avec la mention d’une figure de l’exil : Andromaque, « la négresse, amaigrie et phtisique », pour terminer par une périphrase qui désigne ceux qui ont subi une perte irréversible, « quiconque a perdu ce qui ne se retrouve jamais ».

2. L’anaphore « je pense » (v. 1, 34, 41 et 51) exprime l’empathie du poète pour ceux qu’il évoque. L’interjection « hélas ! » (v. 8 et 40) et les nombreuses phrases exclamatives témoignent de la compassion du poète mais aussi de sa « mélancolie » (v. 29). Le lexique du souvenir parcourt d’ailleurs le texte : « mémoire » (v. 5) ; « jadis » (v. 13) ; « mes chers souvenirs » (v. 32). Le rejet « n’a bougé ! » (v. 30), la ponctuation qui encadre « hélas » (v. 40), le rythme 2/2 de « Jamais, jamais ! », le rythme heurté du vers final, expriment le bouleversement du poète. Une assonance en « i » parcourt la première strophe comme un cri discordant, notamment avec la diphtongue grinçante présente dans « Simoïs » : c’est la souffrance d’Andromaque qui s’exprime ainsi. L’allitération en « k » de la septième strophe, culminant dans l’expression « cou convulsif » témoigne de la violence vécue par le cygne et les exilés en général. Enfin, le lexique de la douleur est omniprésent dans la fin du texte, « amaigrie et phtisique » (v. 41) ; « l’œil hagard » (v. 42) ; « pleurs » (v. 46), la douleur étant allégoriser par la majuscule au vers 43, ainsi que le souvenir (v. 50) auquel elle est liée.

...

Télécharger au format  txt (2.4 Kb)   pdf (38.1 Kb)   docx (7.6 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com